Chapitre 27

235 29 0
                                    

Hugo

Quand j'ai vu son état de stress et de nerfs à cause d'une simple couette j'ai su que ce n'était que le début et qu'elle allait craquer. En la prenant dans mes bras, je sentais sa résistance mais je veux qu'elle comprenne que je suis là et que même si elle me repousse je serais toujours là. L'entendre dire qu'elle ne mérite pas de vivre et tous ces conneries me brisent, elle ne se rend pas compte de la personne merveilleuse qu'elle est mais je sais que les idées noires sont courantes dans ce genre de sevrage. Plus rien ne compte, tout est noir et la déprime fait son apparition, c'est le moment le plus délicat dans le sevrage d'une personne car en une fraction de seconde tout peut déraper.

Couché dans le lit avec Mady dans les bras je profite de ce moment de calme pour réfléchir à la suite et surtout à une de ses paroles. Elle dit qu'elle n'est qu'une femme vide incapable de donner une descendance, je sais ce que ça veut dire mais je veux en parler avec elle. Elle est persuadée qu'une fois que je saurais je prendrais les jambes à mon cou mais pas de chance pour elle je ne le ferais pas. Qu'elle puisse me donner des enfants ou non ça ne change rien à ce que je ressens pour elle mais je veux qu'on en discute et qu'elle comprenne que ça ne change pas. Je ne vais pas le confronter avec ça, elle me la dit dans un moment de crise et je veux que ça vienne d'elle et de sa volonté d'en parler et pas d'une manière à me repousser. Je finis par m'endormir et j'espère que Mady dors elle aussi.

Les cris de Mady me réveillent en sursaut de mon sommeil, je me redresse rapidement et je la vois se débattre, pleurer et hurler de terreurs alors qu'elle dort. Je la secoue doucement en l'appelant pour qu'elle se réveille et quand ses yeux s'ouvrent ils contiennent tellement de douleur que ça me retourne le ventre. Elle se blotti dans mes bras et je tente par mes caresses de la calmée et qu'elle se détende.

Calme-toi ma belle, ce n'était qu'un cauchemar.

Peut-être mais il était vrai en partie.

C'était quoi ?

L'explosion et tout ce qui a suivi de mauvais, dedans tu ne t'intéressais pas à moi et tu me laissais toute seule.

Je ne peux pas effacer les souvenirs de cette nuit-là mais le fait que dedans je me sois détourné prouve que ce n'était qu'un rêve même si une partie était réel.

Je sais. Désolé de t'avoir réveillé et désolé d'avoir été aussi horrible ce soir. Je ne t'ai même pas remercié pour ton aide pendant ma crise ou le repas même si je n'ai presque pas manger. Et surtout désolé d'être un boulet.

Mad tu n'es pas un boulet et tu n'as pas besoin de me remercier ou de t'excuser. Ce qui s'est passé ce soir est normal dans la phase de sevrage et ça va passer d'ici quelques jours. Plus tu vas t'énerver et essayer de contrôler pire ça va être mais ça va passer tu verras.

J'espère.

Tu verras ça passera. Rendors-toi ma belle, je veille sur toi.

Merci Hugo pour tout.

Je pose un bisou sur son front et l'observe répartir dans le monde des songes. Le lendemain c'est mon téléphone qui me sort de mon sommeil, Mady dors toujours et je sors doucement du lit. Je réponds rapidement à Gun.

Allo.

Salut mec ça va ?

Ça va, dure nuit et toi ?

Moi ça va. Comment ça s'est passé ?

Compliquer, elle déprime et j'ai l'impression que mes mots n'ont pas l'effet que je voudrais qu'ils aient.

Laisse-lui le temps ça va venir, ce sont les jours les plus difficiles mais ça va passer. Toi aussi tu es passé par cette phase.

Je sais et j'essaie du mieux que je peux de l'aider mais si elle n'y croit pas ça va être dur.

Ne la lâche pas Hugo et ça ira mieux d'ici quelques jours.

Je sais. Il y a un problème au club que tu m'appelle si tôt ?

Non mais ta mère est la et te cherche. Elle nous a entendu Loris et moi parler de Mady et toi donc elle demande à te parler. Je suis désolé, je sais que tu ne voulais pas en parler de suite avec elle.

Ce n'est rien, envoi la ici je vais parler avec.

Il raccroche et je m'attends avoir ma mère débarquer d'une seconde à l'autre. Quelques minutes plus tard on toque à la porte et je l'ouvre rapidement. Je la sers dans mes bras et lui parle doucement.

Ne parle pas trop fort, elle dort encore et la porte de la chambre est ouverte.

Ma mère hoche la tête et s'installe à la table puis observe notre appartement vide.

Pourquoi tu ne m'as rien dit ?

Parce que ça s'est fait rapidement, quand j'ai été là-bas j'ai vécu l'enfer pendant quelques heures et puis tout c'est enchainer.

Hugo pourquoi tu t'encombre d'une fille qui a des problèmes avec l'alcool et les médicaments ? Tu as déjà assez de choses à faire pour ne pas tu mettre ce boulet au pied.

Sa voix était un peu plus forte et je lui fais les gros yeux.

D'une Mady n'est pas un boulet et de deux je l'aime. Quand je l'ai rencontrée il y a trois mois j'ai flashé sur elle et je ne la laisserais pas tomber juste parce qu'elle a des problèmes. Dans quelques jours elle ira déjà mieux et même si ça ne va pas je l'aime trop pour m'en séparer. Je sais qu'elle va y arriver, je crois en elle et en nous.

C'est pour ça que tu la cache ? Parce que tu crois en elle ? Moi ce que je crois c'est que tu n'as pas envie de montrer que tu t'es fait prendre au piège par une fille qui ne fera que te tirer vers le bas. Tu mérites mieux qu'une fille a problème. Tu crois vraiment qu'une fille instable comme elle pourra te donner une vie stable avec des enfants et faire une bonne première dame ? Moi pas en tout cas.

Un bruit du côté de la chambre nous fais tourner la tête et je vois Mady les larmes aux yeux. La colère monte en moi en la voyant aussi blessée par les mots de ma mère.

Si tu n'es pas capable d'accepter mes choix et ma femme maman tu peux passer la porte. Occupe-toi de ta fille qui part complètement en vrille en ce moment au lieu de t'occuper de ma vie amoureuse et de mes choix de vie !

Sur ces paroles, je le lève et la laisse seule pour aller voir Mady. 

Brother's of Apocalypse New-York - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant