11 - #Majorité B*TCH !!!

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Je restais d'abord là, figée, devant le fils de la guerre avachi sur le canapé, les yeux clôts, tout indiquait qu'il venait de s'endormir, mais l'allure de sa respiration me disait le contraire, Rosaline me regardait de travers, elle ne comprenait pas pourquoi je réagissais comme ça, elle ne pouvait pas deviner que celui qui m'avait ramenée ici était le plus vieux pensionnaires de son dortoir

Lorsque Orion poussa un léger grognement, la fille de Déméter s'avança avec précaution vers lui

     - salut Andreas, désolée du dérangement, mais ... Nous avons une nouvelle pensionnaire qui aimerait bien te parler

Elle s'était approchée de lui avec lenteur, comme redoutant quelque chose de sa part, comme si les garçons était enfaite un prédateur se préparant à bondir sur sa proix, j'ai alors pensé qu'à sa place, j'aurais réagi de la même manière, les dernières heures que j'avais passé avec lui m'avait déjà apprisent que le fils du dieu de la guerre avait des réactions imprévisibles

Une minute de non réaction, puis, le fils d'Arès se releva légèrement, et frotta ses yeux, on aurait dit qu'il avait réellement dormi, lorsque ses iris ambrées se posèrent sur moi, ses yeux s'agrandirent, et de sa bouche entrouverte, il essaya avec peine de dire quelque chose, mais il n'y arrivait pas, moi, j'avais adopté un regard neutre, oui, j'étais rassurée que le « plus vieux pensionnaire » ne me soit pas totalement inconnu, mais je n'oubliais pas qu'il y a une heure de celà, il était contre mon inscription à l'académie, alors que c'était lui qui était venu me chercher chez moi pour me ramener ici, si il tenait tant que ça à ce que je ne vienne pas, il aurait pu me laisser tranquille

Au bout de cinq minutes, il sembla se ressaisir, son regard redevint aussi froid que lors de notre première altercation, il se leva et avança vers moi, en esquissant un sourire carnassier que je ne lui connaissais pas

     - alors c'est toi la nouvelle pensionnaire ? Constata-t-il en hérissant un sourcil

     - ça te pose un problème ?

Rosaline, étonnée par notre air de familiarité, alternait son regard intéressé entre moi et lui, elle ne comprenait pas la situation, mais semblait intéressée par notre petite dispute

     - j'espère au moin que tu te ne ferra pas trop mal lors de ton petit séjour ici, contrairement à ce que tu peux penser, ici ce n'est pas un « paradis » sur terre, cet île ne respire pas la joie « princesse », dit-il en insistant bien sur la fin de sa phrase

Je me mordis le coin des lèvres, ça me mettait hors de moi, comment osait-il utiliser mon nom pour me parler ainsi ? et d'où venait ce surnom ridicule ? avant que je ne fasse une crise de colère, je tournais les talons et entreprit de retourner à l'étage, mais avant de le faire je m'arrêtais à mi chemin et me tournais vers cet imbécile avant de lui faire un bon doigt d'honneur, je le vis tiquer légèrement et froncer les sourcils tandis que Rosaline se retenait de rire à ses côtés, je disparu vite fait dans les escaliers, craignant tout de même les retombés de mon geste,  j'avais une fâcheuse manie de réagir au quart de tour lorsque j'étais sur les nerfs,  lorsque j'arrivais devant ma chambre, je pris un bref moment pour détailler de nouveau ma porte, ainsi que l'horloge tournant dans le sens contraire, ce n'est pas aujourd'hui que j'aurais la réponse à ma question, et quelque part, ça me rassurerait, parfois, mieux vallait vivre dans l'inconscience que dans la crainte, j'ouvris ma porte et la ferma aussitôt, avant de littéralement tomber dans mon nouveau lit, il était aussi doux et moelleux que chez moi, cette chambre était vraiment parfaite

Je me retournais dans mon lit afin d'observer le plafond, je ne l'avais pas remarqué tout à l'heure, mais les notes de musiques y étaient aussi représentés, si chacune des chambres reflétait la nature de son occupant, alors je remerciais intérieurement mon père de m'avoir donné cet amour de la musique

Children of GodOù les histoires vivent. Découvrez maintenant