Écrit à partir de "J'accuse", Émile Zola, le 13 janvier 1898
J'accepte
Lettre aux esprits troubles, Victimes concrètes de l'innocence.
A vous,
Vous, esprits bienveillants de pureté, courage et milles autres qualités que nul n'a le droit de contester, il me semble important aujourd'hui de vous encourager à poursuivre ce si beau chemin que parcourt votre âme à travers les doutes infligés à vos mérites Vous paraissez misérable parmi la jouissance des félicités des plus pitoyables de nos êtres et c'est pourtant sans communes mesures que vous les surplombez de bien haut.
C'est sans stupéfaction que les plus susceptibles d'entre nous critiqueront mon travail, né d'une lettre de dénonciation, il y a 126ans, dans un contexte d'émancipation marquant l'époque concernée.C'est pourtant dans cet incroyable labeur qui me permet, dans une atmosphère tout à fait différente, d'aligner ces quelques phrases pour honorer ces âmes tourmentées et sensibiliser celles qui ne les considèrent pas.
Ce n'est sans dire que les mots me manquent pourtant il me semble plus formateur de continuer cette lettre par la conclusion de la précédente.
Car comme Zola le concède en 1898, la lettre est longue et il est temps de l'achever. Alors à vous, jolies êtres compatissants, écoutez et apprenez: ceci est en votre honneur, ceci est la définition et avant tout le commencement de toute guérison.
J'accepte, de divulguer mes difficultés à ceux qui me proposent de l'aide : parler est normal, se confesser est légitime, surtout en ayant les bonnes personnes qui nous soutiennent.
J'accepte, mon corps, mes formes et de pouvoir les dévoiler sans en avoir honte, chaque différence est une expression de la beauté, que chacun manifeste distinctement.
J'accepte, mon passé, ce qui a pu arriver sert d'expériences et permet le devenir de la personne que je forme. Tout ce que je suis y est lié, inévitablement.
J'accepte de me dire que le monde entier n'est pas bon et que la plupart de mes rencontres ne comprendra ni mon parcours, ni ma façon d'être, tandis que d'autres feront en sorte de les saccager.J'accepte mes erreurs, elles sont humaines. En avoir honte ou simplement conscience est formateur, elles aboutissent à leur faire-valoir: elles s'assument, se surmontent et enrichissent mon apprentissage.
J'accepte d'aller mal, de faire des crises d'angoisse, de ne pas dormir, de ne plus manger.. tout se guérit, il faut en comprendre l'origine et travailler sur soi. J'accepte de me faire critiquer, certaines remarques peuvent se révéler bénéfiques mais parfois destructrices : c'est en cela qu'il faut savoir les trier et en tirer bon partie.
J'accepte enfin toute ma personne dans sa globalité mais surtout son intégrité. Je mérite autant de respect que tous ceux que je rencontre : au-delà de la résilience, je mérite avant tout ma tolérance.
En concédant ces quelques lignes, je n'ignore pas que je me mets sous le coup des critiques de notre temps, et c'est volontairement que je m'expose.
Quant aux confessions que je dicte, je les connais et les dénonce avec conscience, sans manifester mon activité personnelle.
Ce n'est pour moi qu'un moyen de libérer des vérités tabous, et l'écris que je publie ici n'est qu'un moyen de les démontrer au grand public.
Je n'ai qu'une passion, celle de la vérité, au nom de l'humanité qui a tant souffert et qui a le droit au bonheur.
Ma futile déclaration n'est que la manifestation de nos maux divers.
Half
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Car la liberté guidait la plume...
PoesiaDerrière chaque révolution, chaque grand artiste, chaque grande oeuvre... se terre la première plume, qui a permis à l'Homme l'acheminement de sa promesse. Que ce soit en 1789 , près de la Bastille, ou bien dans les tranchées en 14/18; la plume a ré...