Isaac.

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Mon réveil sonne, mais je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. Alexia occupe mes pensées, agaçante et envahissante.
Je traîne les pieds vers la salle d'espagnol, ma tête bourdonnant de fatigue. Soudain, quelqu'un me pousse violemment contre le mur. C'est Riley, le regard noir de colère.

— Je peux savoir à quoi tu joues, Miller ? crache-t-elle, les yeux flamboyants.
— De quoi tu parles ? je réplique, feignant l'ignorance avec un sourire en coin.
— D'Alexia ! répond-elle, sa voix vibrante de menace.
Je ne peux m'empêcher de sourire plus largement, prêt à la provoquer.
— Ah oui, elle est complètement accro à moi, dis-je d'un ton moqueur.
Riley s'approche encore, son visage tout près du mien, ses yeux perçants.
— Écoute-moi bien, Miller, murmure-t-elle, sa voix glaciale. Si tu touches à un cheveux d'Alexia, je t'arrache la tête et la donne aux loups.
— C'est compris, Smith, dis-je avec un sourire sarcastique.
Elle s'éloigne enfin, me laissant là, le cœur battant de colère contenue. La journée traîne en longueur, chaque seconde s'étirant à l'infini.

En cours de maths, je vois Alexia assise deux rangs devant moi. Elle lève la main pour répondre à une question, évidemment. Elle ne rate jamais une occasion de se montrer. Je lève les yeux au ciel.
— Encore une fois, la première de la classe... murmuré-je à mon voisin, qui étouffe un rire.
Alexia se retourne brièvement et me jette un regard furieux avant de se concentrer de nouveau sur le tableau.

Plus tard, à la pause déjeuner, je la vois assise avec ses amies, riant et discutant joyeusement. Je m'assieds à une table non loin, observant de loin. Riley entre dans la cantine et s'assoit à côté d'elle, lui chuchotant quelque chose à l'oreille. Alexia me jette un coup d'œil et je lève mon sandwich en guise de salut, un sourire moqueur sur les lèvres. Riley me foudroie du regard.
Les heures passent, entre cours de sciences et d'histoire, toujours la même routine.
À la fin des cours, je remarque Alexia, marchant seule sur le chemin du retour. Un type louche la suit discrètement. Soupirant, je décide d'intervenir malgré mon agacement. Je m'approche d'elle.

— Qu'est-ce que tu fais là, Miller ? Tu habites de l'autre côté de la ville, me dit-elle, agacé de me voir.
— Si, mais tu vois, je n'aurais pas eu besoin de t'accompagner si tu avais remarqué que quelqu'un te suit depuis cinq minutes, dis-je en haussant les épaules.
Elle se retourne brusquement et aperçoit l'homme, qui, découragé par ma présence, s'enfuit précipitamment.
— Je.. merci.. murmure-t-elle, visiblement choqué
Je hausse donc simplement les épaules, elle me sourie pour la première fois, d'une mine douce et rassuré.
— Pas de quoi. Au fait, combien as-tu eu à l'examen de français ? je demande, changeant de sujet.
— 20, comme toujours. répond-elle, un sourire de fierté flottant sur ses lèvres.
— 19,05.. admis-je avec un soupir exagéré.

Son sourire s'élargit, triomphant. Elle savoure sa petite victoire. Je l'observe en silence, mon sourire moqueur se figeant peu à peu. Une inquiétude sourde s'installe en moi. Smith avait-elle raison ? Ryders avait-elle vraiment besoin de protection ?

     Le lendemain, en cours d'anglais, je m'installe à ma place habituelle. Alexia entre, le visage fermé. Nos regards se croisent brièvement, un échange silencieux de mépris. Le professeur commence à distribuer les copies de notre dernier devoir.
— Félicitations, Alexia, encore un excellent travail, dit-il en lui tendant sa copie.
Je vois le 20/20 inscrit en haut de sa feuille. Quand c'est mon tour, le professeur me lance un regard désapprobateur en me remettant ma copie.
— Vous pouvez faire mieux, Isaac.
Un 15/20. Pas terrible, mais pas catastrophique non plus. Je sens le regard triomphant d'Alexia sur moi et je me tourne vers elle, levant un sourcil.

     — Quoi ? Tu veux une médaille ? dis-je en chuchotant.
— Peut-être que si tu passais plus de temps à étudier qu'à faire le clown, tu aurais de meilleurs résultats, réplique-t-elle froidement.
— Ou peut-être que si tu passais moins de temps à essayer d'impressionner tout le monde, tu serais un peu plus supportable, rétorqué-je.
La tension entre nous est palpable. Nous nous détestons du plus profond de nos âmes, et chaque interaction ne fait qu'accentuer cette animosité.

      À la pause, je me retrouve dehors, profitant de l'air frais. Riley s'approche de moi, son visage dur.
— J'espère que tu n'as pas oublié ce que je t'ai dit hier, Miller, commence-t-elle, ses yeux lancinants.
— Comment pourrais-je oublier ? dis-je, exaspéré. D'ailleurs, tu ferais mieux de surveiller tes arrières. Quelqu'un suivait Alexia hier.
Riley fronce les sourcils, l'inquiétude traversant brièvement son regard.
— Qui ? demande-t-elle, plus inquiète qu'en colère cette fois.
— Aucune idée, il a filé dès qu'il m'a vu, dis-je, croisant les bras. Mais ça devrait te rappeler que ce n'est pas moi le problème.

     Riley reste silencieuse un moment, ses yeux fixés sur un point au loin. Finalement, elle me lance un dernier regard avant de partir sans un mot. La sonnerie sonne malheureusement, je me dirigea donc dans mon cours d'histoire. Des pas retentirent derrière moi, je me retourne et vis Liam, mon meilleur ami qui était malade.
—Isaac, mon frère. Me tchèque t-il
—Putain Liam t'est un fils de pute! Il ce marre et je lui donne une tape à l'épaule avant de me ranger devant la salle de classe.
—Que me vos ce retard ? Demande-je a Liam qui arrive que maintenant.
—Je te raconterai.

     En cours d'histoire, je n'écoute qu'à moitié, mon regard se perdant souvent vers Alexia, assise quelques rangs devant moi. Riley est à côté d'elle, lui chuchotant quelque chose. Alexia fronce les sourcils et jette un regard rapide dans ma direction. Je détourne les yeux, me concentrant sur mon cahier.
     À la pause, je m'isole dans un coin de la cour, pensif. Riley finit par me trouver.
— Qu'est-ce que tu mijotes, Miller ? me lance-t-elle sans préambule.
— Rien qui te concerne, Smith, rétorqué-je, irrité. Tu devrais vraiment te détendre un peu.
— Détendre ? Tu plaisantes ? Alexia est en danger et tu continues à jouer les idiots !
— Je suis sérieux, Riley, dis-je plus calmement. Quelqu'un la suit. Ça pourrait être plus grave que tu ne le penses.
Riley me dévisage, semblant peser mes paroles. Elle finit par hocher la tête.
— Très bien. Mais sache que je te surveille toujours, Miller.
La cloche sonne, annonçant la fin de la pause. Je me dirige vers la salle de sport, mon esprit toujours préoccupé par Alexia et la menace inconnue.

     Pendant l'entraînement de basket, j'essaie de me concentrer sur le jeu, mais mon esprit dérive constamment. Mes coéquipiers le remarquent.
— Hé, Miller, t'es où là ? Tu rêves ! s'exclame un de mes camarades.
— Désolé, dis-je en secouant la tête. Juste une journée de merde.
      Après l'entraînement, je me retrouve à marcher seul dans les couloirs vides. J'aperçois Alexia au loin, discutant avec une amie. Je m'approche, hésitant.
— Alexia, attends, dis-je en la rejoignant.
Elle se retourne, surprise de me voir.
— Qu'est-ce que tu veux, Miller ? demande-t-elle froidement.
— Juste... fais attention en rentrant chez toi, dis-je, maladroit. Quelqu'un te suit peut-être encore.
— Pourquoi ça t'intéresse ? réplique-t-elle, méfiante.
— Peut-être que je suis pas aussi horrible que tu le penses, dis-je avec un sourire forcé. Et peut-être que je n'ai pas envie que quelque chose t'arrive, même si tu es insupportable.
Elle reste silencieuse un moment, puis hoche la tête.
— D'accord. Merci, je suppose.

     Je la regarde s'éloigner, un étrange sentiment de responsabilité pesant sur mes épaules. Je ne peux pas m'empêcher de penser que notre rivalité, bien que réelle et intense, n'est pas la chose la plus importante en ce moment.
En sortant du lycée, je remarque un homme louche près de la sortie. Mon sang se glace. C'est le même type que j'ai vu suivre Alexia. Je m'approche lentement, essayant de ne pas attirer l'attention.
— Hé, toi ! crie-je en avançant.
L'homme lève les yeux, surpris, et commence à s'éloigner rapidement. Je le suis, mais il disparaît dans la foule avant que je ne puisse l'atteindre.
Je retourne au lycée, le cœur battant, reprenant ma respiration. Riley et Alexia m'attendent à la sortie, inquiètes.

— Il était là, dis-je, essoufflé. Le type qui te suivait.
Riley serre les poings, prête à exploser.
— On doit faire quelque chose, murmure Alexia, visiblement effrayée.
— On va trouver qui il est et pourquoi il te suit, dis-je fermement. Mais on doit être prudents.
     Pour la première fois, nous semblons tous les trois unis par une cause commune, notre haine mutuelle mise de côté. Le danger qui plane sur Alexia nous force à collaborer, même si cela signifie ravaler notre fierté et notre animosité.

          Note de l'auteur (glory):
Alors vous pensez que qui suis Alexia ?

(Moi je sais 😝😝🤣)

« Obsessed Rival's » Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant