« Obsessed Rival's » Tome 1

Alexia.

     Nous décidons de nous installer dans une salle de classe vide pour discuter de ce qu'on va faire. Une carte du quartier est étalée devant nous, et nous échangeons des informations.
— Il doit y avoir un lien avec ce qu'il veut de moi, dis-je. Mais je n'ai aucune idée de ce que ça pourrait être.
— Peut-être qu'on devrait vérifier les caméras de surveillance près de l'école, suggère Riley. Il a bien dû être filmé quelque part.
— Bonne idée, approuve-je. Mais comment on va y accéder ?
Miller se lève, déterminé.
— Je connais quelqu'un qui pourrait nous aider. Un ami de mon frère, travaille pour une entreprise de sécurité. Il pourrait nous obtenir les enregistrements.
      L'espoir renaît en moi. Peut-être qu'on va enfin trouver des réponses.
Après les cours, nous nous retrouvons chez Miller. Son frère, Micheal, écoute notre histoire avec attention.
— Laissez-moi appeler mon pote, dit-il en sortant son téléphone.
     En attendant, je fouille dans mon sac à dos et sors une lettre que j'ai trouvée il y a quelques semaines. Les mots « payer pour ce que j'avais fait » sont gravés dans mon esprit.
— Il y a quelques semaines, j'ai trouvé cette lettre dans mon casier, dis-je. Je n'ai pas compris de quoi il s'agissait.
Miller prend la lettre et la lit.
— Ça ne nous donne pas grand-chose, mais c'est un début, dit-il en haussant les épaules.
     Micheal revient avec de bonnes nouvelles. Les enregistrements seront disponibles demain. En attendant, nous devons être prudents.

     La nuit tombe, et je rentre chez moi, le cœur lourd. Pourquoi tout cela m'arrive-t-il ? La réponse semble se rapprocher, mais elle reste hors de portée.
Le lendemain, nous visionnons les enregistrements. Mon cœur se serre en voyant l'homme sur l'écran.
— C'est l'ex-copain de ma sœur, dis-je, la voix tremblante. Il est sorti de prison il y a quelques mois.
Un silence pesant s'installe. Nous savons que la situation est devenue beaucoup plus sérieuse.
— On doit aller voir la police, dit Miller fermement. C'est trop dangereux pour qu'on s'en occupe seuls.
     Je hoche la tête, consciente que nous devons agir vite. Notre rivalité oubliée, nous marchons ensemble vers le commissariat, prêts à tout pour découvrir la vérité et protéger ceux qui nous sont chers. Chaque pas renforçant ma détermination. Pourtant, une partie de moi reste anxieuse. La présence de Miller et Riley à mes côtés est à la fois réconfortante et déstabilisante. Qui aurait pensé que nos conflits incessants nous mèneraient à collaborer ainsi ?

     Un officier nous accueille avec un sourcil lever.
— Bonjour, comment puis-je vous aider ? demande-t-il.
Miller prend la parole, expliquant la situation avec une précision qui me surprend. L'officier nous conduit dans une salle d'interrogatoire, où nous attendons qu'un inspecteur vienne prendre nos dépositions.
     L'inspecteur Thompson entre finalement, un homme d'une quarantaine d'années au regard perçant.
— Je suis l'inspecteur Thompson. Vous avez des informations sur une possible menace, c'est bien cela ?
Je prends une grande inspiration avant de parler.
— Oui, c'est ça. Quelqu'un me suit, et nous avons des preuves vidéo montrant l'homme en question. Il s'agit de l'ex-copain de ma sœur. Il est sorti de prison récemment.
L'inspecteur acquiesce, l'air grave.
— Très bien. Montrez-moi les enregistrements.
     Nous sortons les vidéos que Mark nous a fournies et les montrons à Thompson. Il les regarde attentivement, puis prend des notes.
— Je vais envoyer une équipe pour surveiller les environs de votre domicile, Alexia, dit-il. En attendant, je vous conseille de ne jamais rester seule et de rester en contact constant avec vos amis ou votre famille.
Je hoche la tête, reconnaissante mais toujours inquiète.

     De retour au lycée, nous décidons de continuer à enquêter de notre côté. Nous nous installons de nouveau dans la salle de classe vide, discutant de la prochaine étape.
— Il faut qu'on parle à ta sœur, dit Riley. Elle doit savoir quelque chose sur lui, sur ce qu'il veut.
Je sais que Riley a raison, mais cela ne rend pas la tâche plus facile.
— Je vais lui parler ce soir, dis-je, ma voix plus assurée que je ne le ressens vraiment.