Chapitre 1

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J’étais concentré sur mon reflet. Ma tête était penchée sur le côté et mes yeux étaient plissés.
Je croisa les jambes et déposa mes mains sur ses dernières.  Je regardais chaque détail de ma peau.
C’était bizarre mais je n’aimais pas mon visage. Pour être honnête avec moi-même, je ne m’aimais simplement pas.
Mon corps avait des imperfections, beaucoup même. Je n’aimais pas la cellulite qui habitait mes fesses, je n’aimais pas les vergetures qui logeaient sur mon ventre et mes cuisses.
Mon visage n'était pas aussi beau qu’il n’y paraissait. Vers l’âge de mes 14 ans, j’avais eu une acné sévère. Et même encore, à l'âge de mes 20 ans, j’ai des imperfections au visage.
L’une de mes amies m'a conseillé de me maquiller, mais je ne suis pas une pro, je préfère rester au naturel et que les gens sachent à quoi je ressemble pour de vrai.
J’ai toujours dit que mon âme sœur n’aura pas de surprise en me voyant démaquillée.
Mon téléphone vibra sur ma coiffeuse. Je tendis la main et l’attrapa d’une main lourde.
C’était Ania, ma collègue. Je répondis rapidement et souria.

-Oh merci seigneur, tu réponds ! 
-Est-ce que ça va Ania ? Demandais-je dans un rire
-Dieu non ! Léna vient de nous planter, elle a carrément démissionné et personne ne peut venir la remplacer.

Je secoua ma tête dans un rire et soupira.

-Ne t’en fais pas, j’arrive tout de suite.
-Oh merci ! Dios te bendiga mi hermana (Que dieu te bénisse ma sœur)
-Espero ! 

Elle ria et je raccrocha. Je déposa mon téléphone sur ma coiffeuse et me redressa. Je me souriais à moi-même avant de passer mes mains sur mon visage. 

-Commencer plus tôt pour finir plus tard, la vie que je mène constamment.

Je leva les yeux au ciel et attrapa mon crayon noir. Je m’en applica sur les yeux, puis à l'aide de mon eye liners je traça deux jolies traits. Sur mes lèvres je déposa du gloss et je me leva d’un pas lent.
J’enfila mon sweat shirt et enfila ma veste à carreau vert par-dessus. J’attrapa mon sac et mon téléphone et quitta mon appartement.
La nuit était déjà tombée depuis bien longtemps. Je ne devais commencer qu’à 23h30 aujourd’hui, mais visiblement, je ferais 22h à 4h30.
Une longue nuit aller m’attendre.
Arrivé dans ma voiture, je déposa mon sac sur le siège passager et accrocha mon téléphone au porte téléphone.
Je devais appeler mon frère rapidement. Mon frère et moi nous voyons en cachette depuis que j’ai été mise à la porte de chez mes parents.
Nous avons deux vies différentes, mais c’est lui qui subvient à tous mes besoins.
Ce soir nous devions aller dans un pub pas loin de mon travail, mais je suis dans le devoir d’annuler.
Mon frère ne sait pas où je travaille, dieu merci sinon il me tuerais. Je crois que s' il me voyait en mini short moulant et en petit débardeur il se tuerait.
Je composa son numéro de téléphone et commença à rouler vers la boîte de nuit.
Quand la voix de mon frère m'est venu aux oreilles, j'ai souri instantanément. 

-Mi hermana ? (Ma sœur ?)
-Hola mi hermano como estas ? (Salut mon frère, comment vas-tu ?) 
-Bien et toi ? Tout va bien ? 
-Oui mon frère tout va bien. Je te téléphone simplement pour t’annoncer que c’est annulé pour ce soir, une collègue a besoin d’être remplacée. 
-No es nada, posponemos nuestra reunión. (Ce n’est rien, on reporte notre rendez-vous) 
-Muchas gracias. Te amo mi hermano hasta pronto. ( Merci beaucoup, je t’aime mon frère a bientôt.) 
-Yo también te amo mi hermana, cuídate princesa. ( Je t’aime aussi ma sœur, prends soin de toi princesse.)

Je souria et raccrocha.
J’étais déçu de ne pas pouvoir voir mon frère ce soir. Angel est mon frère, mais c’est aussi mon meilleur ami.
Depuis que mon père m'a mis à la porte, il est le seul à prendre soin de moi. Angel a toujours veillé sur moi, c’est pour cela que je suis vraiment reconnaissante envers lui.
Quand j’étais enfant et que mon père me faisait vivre des choses inimaginables, mon frère se glisser dans ma chambre et me serrer contre lui.
Après chaque acte de violence, il était là pour me rassurer et me donner de l’amour.
Mais chaque fois qu’il se glissa dans ma chambre, il en subissait les conséquences. Quand il partait, j’entendais mon père le frapper à coups de ceinture.
Mais cela ne l'a pas empêché de continuer à me rejoindre.
Quand mon père m'a mis dehors, j’étais âgé de 18 ans à peine. Je crois que j’avais essayé de l'effrayer en le menaçant.
Mais malheureusement j’en avais payer les conséquences. Il m'avait giflé et m'avait envoyé dans ma chambre préparer mes affaires.
Je n’avais pris que le strict minimum et j’étais partie sans un mot envers personnes.
Je crois que quand j’avais passer ce grand portail noir qui m’avais était interdit de franchire toute mon enfance, je me suis sentie libre.
J’étais partie le cœur léger et le corps saint. Quelques heures plus tard, Angel m’avait retrouvé. Il m’avait amené dans l’appartement ou je vis actuellement et m'avait donné de l’argent.
J’étais gênée qu’il me donne l’argent de ses transferts, du business familial, mais je n’avais pas vraiment le choix.
Angel ne m'a jamais abandonné, il a toujours été là pour moi. Mais en grandissant, j’avais l’impression d’être le cailloux dans sa chaussure.
Il me payait tout, même des choses dont je n’avais pas besoin. Alors j’ai cherché du travail et la boîte de nuit m'a accueillie.
Ça fait deux ans que je travaille là- bas, je suis la plus ancienne de mes collègues, après Ania.
Elle a quelques mois de plus que moi. C’est elle qui m'a supervisé. Cette femme est la bonté incarné.
Elle est belle, généreuse, gentille, folle et ultra attirante.
Ania est ma meilleure amie, ma seule amie pour être honnête. Quand j’étais jeune, je n’avais pas d’amis, que des connaissances.
Quand nous nous voyions au repas de travail, nous parlions de nos études, de nos richesses, de qui était meilleur que qui. Mais moi je n’est jamais était comme eux. Je ne suis pas le genre de fille qui montre qu’elle est intelligente. 

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