- VI -

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Il n'y avait que quelques heures de route qui séparaient la maison de l'oncle de Wyatt à la ville. Il ne leur fallut que peu de temps pour arriver à destination. Wyatt se gara non loin du véhicule déjà sur place. Il sortit de la voiture et Livio récupéra leur sac à l'arrière. La maison ressemblait à ces anciennes maisons de campagne, avec des pierres apparentes et un toit en tuiles brunes. La verdure restait bien présente et des arbres fruitiers grandissaient encore dans la cour.

Wyatt salua son oncle qui les attendait sur un fauteuil de la terrasse.

— Bonjour les garçons, vous avez fait bonne route ?

— Bonjour, ça c'est bien passé, nous n'avions pas trop de monde. Je suis super content de te voir.

Il prit son neveu dans ses bras et serra fermement la main de Livio.

— Bonjour Simon.

— Bonjour Livio.

Le vétéran avait parfois du mal avec cet homme, ne sachant jamais vraiment sur quel pied danser avec lui, mais il l'avait mis rapidement à l'aise quand il apprit vite que sa relation avec Wyatt avait quelque chose de sérieux. L'homme était souvent brut de décoffrage, mais jamais profondément mauvais.

Il les emmena à l'intérieur et ils furent accueillis pas un gros chien noir. Wyatt ne put s'empêcher de venir le caresser.

— C'est vraiment gentil de nous héberger quelques jours.

— Pas de soucis. Je peux au moins faire ça pour mon neveu préféré. Allez venez, je vais vous montrer votre chambre.

Livio passa sa main entre les deux oreilles du chien et ils montèrent à l'étage. Simon leur ouvrit une porte, leur indiquant la chambre dans laquelle ils allaient passer les prochains jours.

— Je vous laisse vous installer. Revenez en bas quand vous aurez fini, qu'on discute un peu.

— Sandra est ici ?

— Ta tante est chez une amie. Elle sera là toute à l'heure.

— Ça marche.

Simon referma derrière lui, laissant un peu d'intimité au couple. Wyatt ouvrit l'armoire et déposa leur affaires sur les étagères.

Livio était surpris par l'aspect ancien de la maison, car tout y était chaleureux. Du vieux parquet sous ses pieds jusqu'aux planches blanches des meubles et de la tapisserie bleutée sur les murs. Il observa par la fenêtre et contempla les champs. Tout était vert. Rien ne ressemblait à la ville. L'idée de finir par vivre ici lui plaisait. Cependant, cette possibilité demeurait minime avec le travail de son compagnon.

Wyatt referma l'armoire et prit Livio entre ses bras, se plaçant derrière lui. Il déposa un baiser sur sa joue, puis sur sa nuque. Livio ne semblait absolument pas intéresser par l'affection qu'il lui démontrait, mais plus par ce qu'il avait devant les yeux.

— Qu'est-ce que tu regardes ?

— Ton oncle a des ânes ?

Wyatt sourit et déposa un baiser dans ses cheveux.

— Tu ne les avais jamais vus ?

— Non. Ou alors je ne m'en souvenais pas.

Il y avait des choses que Livio oubliait depuis un certain temps. Wyatt le relâcha avec un baiser. Il préférait ne pas y penser.

— Je vais en bas, tu viens avec moi ?

— Je préfère me reposer un peu. Discute avec Simon et je vous retrouve après.

Amor Vitae Meae (OS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant