Livio tendit le bras pour retrouver Wyatt. Il ne rencontra que des draps froids. Paniqué, il se redressa. La chambre était vide et plongée dans la pénombre, la lumière extérieure passait à travers les rideaux. Il aperçut que leurs affaires étaient étendues et qu'il y avait un petit mot sur sa table de chevet. Sur le message, Wyatt lui demandait de le rejoindre dehors, accompagné d'un petit cœur. Livio repoussa les draps et attrapa ses affaires pour partir se laver. Sous la douche chaude, il ne put s'empêcher de repenser à la proposition que lui avait faite Wyatt. Il voulait vivre avec lui tous les jours. Malgré tout ce qu'il lui avait fait traverser, il continuait de le vouloir dans sa vie. Peut-être enfin, il allait pouvoir être heureux. Instinctivement, il chercha la plaque militaire à son cou et ne rencontra que sa peau. La panique le prit d'un seul coup. Il la chercha autour de lui, sans la trouver. Il éteignit l'eau pour s'habiller et pouvoir la chercher dans la chambre. Il la retrouva enfin sur la table de chevet de Wyatt, alors qu'il était persuadé de ne pas l'y avoir mis. Il la mit autour de son cou et sentit soudainement le poids qu'elle pesait. Elle semblait bien plus lourde que dans ses souvenirs. Il descendit à l'étage et aperçut Wyatt sur la terrasse. Décidant de lui faire plaisir, il partit dans la cuisine pour préparer deux cafés. Les boissons chaudes dans les mains, il le rejoignit sur la terrasse et le salua avec un baiser.
— Tu as bien dormi ?
— Vraiment bien. Et toi ?
— Un vrai sommeil réparateur.
Il lui tendit une tasse et s'assit à ses côtés sur les marches. Wyatt remarqua la plaque à son cou. Il avait souhaité la lui cacher définitivement, pour qu'il ne puisse plus jamais la portée. Pourtant, il n'avait pas pu s'y résoudre. Il s'était rendu compte de ce que cette plaque représentait et l'avait remise en sécurité sur la table de chevet. Ils avaient encore le temps d'avancer ensemble.
— Tu as du boulot pour aujourd'hui ?
— Certainement pas ! J'ai tout bouclé avec mes clients avant de partir et s'ils ne sont pas contents, ils devront attendre mon retour.
Wyatt réchauffa ses doigts sur la tasse et reposa sa tempe sur l'épaule de Livio, se laissant bercer par le rythme de sa respiration.
— L'idée de vivre ici ne me déplairait pas.
— L'air de la ville ne te manquerait pas ?
— C'est bien la dernière chose qui me manquerait ! Et puis ici, on est un peu coupé du monde.
— Tu pourrais quand même bosser ?
— Suffit d'avoir une bonne connexion internet et je peux vivre n'importe où. Et si tu es là, c'est le combo gagnant !
— Peut-être qu'on pourrait déménager à la campagne alors...
Wyatt sourit à cette idée. Sa tante les interrompit et arriva vers eux avec un téléphone dans la main, celui de Livio. Un numéro qu'il connaissait bien s'affichait.
— Les garçons, il y a un téléphone qui sonne dans le salon.
Le vétéran reposa sa tasse et se leva. Ses sourcils se froncèrent avant de décrocher. Il ne s'attendait pas à ce que Vitam le rappelle de si tôt. En-tout-cas, pas après ce qu'il s'était passé dans les sous-sols de l'entreprise.
— Monsieur Moreno ?
— C'est moi...
— Bonjour, je suis l'assistante du docteur Reedwell. Je vous contacte aujourd'hui pour vous demander si vous accepteriez que je discute un peu avec vous.
Il jeta un regard à Wyatt, qui serrait sa tasse entre ses mains. Évidemment qu'il savait. Livio s'éloigna vers leur voiture pour pouvoir discuter sans être écouté.
VOUS LISEZ
Amor Vitae Meae (OS)
Science FictionSi le plus grand de vos souhaits est de revoir une personne qui a disparu de ce monde et qui comptait plus que tout pour vous, sachez que la société Vitam répondra à votre demande. Et elle compte bien réaliser celle de Livio. L'homme a grandi dans l...