Chapitre V

12 4 14
                                    

Le lendemain matin, une pluie froide tambourinait contre les fenêtres, enveloppant la maison d'un voile de gris printanier. Les gouttes d'eau s'écoulaient le long des vitres, formant des rivières scintillantes sous la lumière pâle du jour naissant. Les arbres, baignés par la pluie, se courbaient légèrement sous le poids de gouttelettes, leurs feuilles frémissant sous l'assaut du vent.

William, réveillé, se tenait près de la fenêtre, observant la ballet incessant de la pluie. La fraîcheur humide de ce matin de printemps contrastait fortement avec les rayons de soleil de la veille. Perdu dans ses pensées, il repensait à la veille et à sa conversation avec Daisy, la jeune fille qu'il avait trouvée dans un carton et qui hantait ses pensées.

La veille au soir, après être rentré de l'hôpital, William avait longuement discuté avec Clara, sa femme. Il lui avait raconté en détail les premières discussions qu'il avait eues avec Daisy, ses efforts pour la rassurer et les réponses écrites de la jeune fille. Clara, inquiète mais compréhensive, avait écouté attentivement, posant des questions et offrant son soutien. La pluie dehors semblait faire écho aux sentiments mitigés de William, une mélancolie douce-amère empreinte d'une détermination tranquille.

Alors que la matinée avançait, la pluie continuait de tomber, inlassable. William savait qu'une nouvelle journée l'attendait, remplie de responsabilités et de décisions à prendre. Mais pour l'instant, il se permettait de savourer ce moment de calme, écoutant le murmure de la pluie, ses pensées tournées vers sa femme, ses enfants, son travail, ses projets... et Daisy.

Après avoir quitté la maison sous une pluie froide et persistante, William se rendit au travail. La météo capricieuse du temps enveloppait la ville d'une brume humide, rendant les trajets plus lents et moroses. Mais malgré le temps, l'esprit de William était focalisé sur sa journée de travail avec Henry.

Arrivé à leur atelier, il retrouva Henry déjà plongé dans leurs projets. Ensemble, ils travaillaient sur les robots qu'ils appelaient les animatroniques, des animaux robots destinés à divertir les enfants dans les restaurants de la chaîne Freddy Fazbear's Pizza. Aujourd'hui, ils devaient se concentrer à nouveau sur les springlocks, un mécanisme complexe mais crucial pour leurs créations.

C'était un verrou à ressort capable de retenir suffisamment les parties animatroniques d'un costume pour qu'un humain puisse entrer à l'intérieur et l'utiliser comme un costume. Ce système devait être parfaitement fiable, car en cas de défaillance, les conséquences pouvaient être mortelles. Un springlock défaillant pouvait provoquer un écrasement fatal pour la personne se trouvant à l'intérieur, et déclencher tous les autres à sa suite.

Ils se lancèrent dans une série de tests avec ces costumes, utilisant des sacs de sable en tissu comme cobayes. Les sacs de sable étaient censés simuler la pression et les contraintes exercées sur les springlocks lorsqu'un humain était à l'intérieur du costume. Si le sable chutait au sol, le cobaye perdait son sang.

Chaque test était minutieusement observé et documenté. Le premier essai de la journée sembla bien se dérouler, le mécanisme des springlocks tenant fermement en place. Cependant, lors du sixième test, un des springlocks montra des signes de faiblesse, glissant légèrement sous la pression du sac de sable. Henry fronça les sourcils, notant les observations tandis que William démonta soigneusement le mécanisme pour comprendre la faille.

"Comment va Charlie ? Ça fait un moment que tu ne m'as pas parlé d'elle," demanda William sans un regard à Henry, concentré sur ses occupations.

Charlie, de son vrai prénom Charlotte, était la fille unique de Henry. Sa mère fut décédée quelques années auparavant, laissant Henry seul pour l'élever. Charlie était une enfant curieuse et intelligente, toujours avide de découvrir le monde qui l'entourait. Elle passait beaucoup de temps dans l'atelier de son père, fascinée par les robots et les inventions animatroniques sur lesquelles il travaillait avec William. Malgré la perte de sa mère, elle était résiliente et trouvait du réconfort dans sa relation étroite avec Henry, qui faisait de son mieux pour être un père aimant et présent pour sa fille.

Une histoire sans fin | Afton family [🇨🇵]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant