Une histoire sans fin | Afton family [🇨🇵]

Chapitre XI

Le lendemain matin, Daisy descendit les escaliers grinçants qui menaient à la cave de la maison des Afton, suivant William. L'air se faisait plus frais et plus lourd à chaque marche qu'elle descendait, et une odeur de métal et d'huile remplissant ses narines. En bas, une lourde porte de bois, légèrement entrouverte, cachait une lueur pâle qui s'échappait de l'intérieur.

William la poussa doucement, révélant son atelier de travail. L'endroit était plongé dans une pénombre trouble, éclairée seulement par quelques lampes suspendues au plafond. Des étagères pleines de pièces mécaniques, d'outils, et des schémas complexes tapissaient les murs. Le centre de la pièce était occupé par un grand établi sur lequel trônait un mécanisme sophistiqué.

Mais ce qui attira immédiatement l'attention de Daisy, ce furent les deux figures imposantes dans un coin de la pièce. Deux animatroniques inachevées se dressaient, immobiles et terrifiantes dans leur état incomplet. La première, un ours brun, avait des yeux vides, encore en attente de leur installation. L'autre, une sorte de poussin avec une bouche béante, paraissait presque humaine malgré son apparence incomplète. Daisy fronça les sourcils, essayant de comprendre ce qu'elle voyait.

"Ils ne sont pas encore terminés," dit William en remarquant son regard. "Mais bientôt, ils le seront."

Daisy sentit un frisson lui parcourir l'échine, mais elle n'osa pas poser de questions.

Près des animatroniques inachevées se trouvait une grande boîte à cadeau fermée. William semblait l'ignorer délibérément, bien que sa présence imposante ne soit pas facilement oubliable. Daisy jeta un coup d'œil vers elle, mais son attention fut rapidement détournée lorsque William se plaça devant l'établi central.

"Viens, regarde ça," dit-il en tapotant un mécanisme métallique complexe posé sur la table. "C'est un dispositif de springlock."

Il saisit délicatement une des pièces et la tourna, montrant à Daisy comment les rouages se mettant en mouvement, avec des cliquetis métalliques. Il lui expliqua le fonctionnement avec une passion froide et calculée, décrivant en détail comment ce mécanisme pouvait soit maintenir une forme rigide soit céder à la pression.

"Les springlocks sont la clé," murmura-t-il, presque pour lui-même, en fixant la pièce. "Ils peuvent faire tellement de choses. Ils sont puissants, mais aussi... dangereux. Il suffit d'une erreur, d'un mouvement brusque, et tout peut s'effondrer."

Daisy, fascinée mais aussi un peu terrifiée, se pencha pour mieux voir, ses doigts effleurant involontairement le métal froid.

"Et à quoi ça sert ?" demanda-t-elle d'une voix prudente.

William se tourna vers elle, un sourire énigmatique aux lèvres. "À créer. À donner vie à mes créations. Mais surtout... à contrôler."

Soudain, il attrapa un petit morceau de bois posé sur l'établi. "Laisse-moi te montrer ce qui se passe si un springlock se desserre."

Avec une lenteur calculée, il appuya sur le mécanisme avec un morceau de bois. Le springlock sembla résister un instant, puis, avec un claquement sec, se libéra brutalement. Le mécanisme se referma violemment, brisant le morceau de bois en deux avec une force effrayante. Les éclats volèrent, et Daisy sursauta, son cœur battant plus vite.

"Voilà ce qui arrive lorsqu'on baisse sa garde," dit William d'une voix calme, presque détachée, comme si l'explosion soudaine de violence ne l'avait pas du tout surpris. "Une erreur, et tout est fini."

Un long silence s'installa entre eux. Daisy sentait qu'elle n'avait vu qu'une petite partie de ce qui se cachait dans l'esprit de William Afton. Et pour la première fois, elle se demanda ce qu'elle avait vraiment accepté de découvrir en venant ici.