Une histoire sans fin | Afton family [🇨🇵]

Chapitre VI

Le lendemain matin, Daisy était assise dans une petite salle de consultation de l'hôpital, les mains crispées autour de son carnet violet. L'assistante sociale, une femme d'âge moyen avec des cheveux châtains tirés en arrière et des yeux doux, s'assit en face d'elle. D'après son badge, elle s'appelait Kaytleen Smith. Elle avait un sourire chaleureux, mais Daisy restait méfiante.

"Bonjour Daisy," dit-elle doucement. "Je suis là pour t'aider. Nous allons discuter un peu aujourd'hui, et tu pourras écrire dans ton carnet si tu préfères. Est-ce que cela te va ?"

Le soleil brillait avec éclat ce matin-là, ses rayons dorés perçant les rideaux légers de la petite salle de consultation. À travers la vitre, les rayons de lumière dansaient, projetant des motifs lumineux sur le sol et les murs. Dehors, l'air était encore chargé d'humidité, vestige de la grosse pluie qui avait balayé la région la veille. Les gouttelettes de rosée scintillaient sur les feuilles et les brins d'herbe, créant un paysage étincelant sous la lumière du jour. L'atmosphère portait une fraîcheur vivifiante, et l'odeur terreuse de la pluie imprégnait encore l'air, ajoutant une note apaisante à ce début de matinée.

Daisy hocha la tête, ses yeux fixés sur son carnet. Elle ouvrit lentement le carnet et prit le stylo. Madame Smith attendit patiemment.

"Comment te sens-tu, ce matin ?" demanda Madame Smith.

Daisy écrivit rapidement, sa main tremblante mais déterminée: Un peu mieux, merci. L'assistante sociale fut impressionnée par sa si belle écriture, alors qu'elle n'avait que neuf ans. Elle lut la réponse et lui sourit.

"Contente de l'apprendre. Est-ce que tu as bien dormi, la nuit dernière ?"

Daisy hésita un moment, puis écrivit: Pas vraiment. J'ai fait des cauchemars.

Madame Smith prit note. "Je suis désolée de l'apprendre, Daisy. Parfois, parler de ce qui nous fait le plus peur peut aider à faire partir les cauchemars. Est-ce que tu veux me parler de ce qui t'effraie ?"

Daisy serra le stylo plus fort, hésitant encore plus longtemps cette fois-ci. Finalement, elle se rappela des paroles encourageantes de William et écrivit: Je ne peux pas retourner chez moi. C'est trop dangereux.

Madame Smith lut cette réponse avec une expression de profonde compréhension et de compassion. "Je comprends, Daisy. Nous sommes ici pour t'aider et nous assurer que tu es en sécurité. Personne ne te forcera à retourner dans un endroit où tu ne te sens pas en sécurité. Est-ce que tu peux me dire pourquoi tu as dû fuir ?"

Daisy sentit une boule se former dans sa gorge, mais elle se força à écrire: Mes parents me faisaient du mal. Je ne pouvais plus le supporter.

L'assistante sociale prit une profonde inspiration. "Je suis vraiment désolée que tu aies vécu ça, Daisy. Personne ne mérite de se sentir en danger chez soi. Nous allons faire en sorte que cela ne se reproduise plus."

Daisy leva les yeux vers elle, cherchant à comprendre la sincérité dans ses paroles. Elle y vit une promesse silencieuse de protection.

"Il y a une famille, les Afton, qui aimerait beaucoup t'aider," poursuivit Madame Smith. "Ils veulent te connaître et t'offrir un endroit sûr où vivre. Qu'en penses-tu ? Je sais qu'ils t'ont déjà rendu visite."

Daisy sentit une lueur d'espoir naître en elle. Elle écrivit: Ils sont gentils avec moi. J'aimerais beaucoup les revoir, si ma présence ne les dérange pas.

Madame Smith sourit, visiblement soulagée par cette réponse. "C'est une excellente nouvelle, Daisy. Nous allons travailler ensemble pour trouver la meilleure solution pour toi. En attendant, n'hésite pas à me dire tout ce dont tu as besoin."