Chapitre XI

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A son réveil, elle entendit des voix féminines ricaner, elle se leva et ouvrit la porte de la chambre.

Trois jeunes femmes entrèrent dans la pièce et prirent Katia. Elles l’installèrent sur une chaise et s’équipèrent de plusieurs accessoires.

La jeune fille était perdue, ne comprenait pas ce qu’il se passait. Elle demanda ce qu’il se passait et l’une des jeunes femmes répondit que c’était un jour spécial aujourd’hui, le Père Divin devra choisir une des fidèles comme Mère Divine.

Le cœur de Katia fit un bon dans sa poitrine, c’était si rapide, il fallait que l’homme la choisisse pour sauver sa famille. Elle se laissa coiffer, maquiller et habiller par les trois femmes.

Elles sortirent du bâtiment, marchèrent vers l’église et la jeune fille remarqua que toutes les femmes étaient habillées en robe bleue et blanche. Elle trouvait cela si étrange, c’était sûrement une tradition, mais une tradition problématique sur plusieurs points.

Elles s’installèrent sur des tapis et attendirent que la cérémonie commence. Il n’y avait que des femmes aujourd’hui.

Après quelques minutes, Le Père Divin entra dans la salle. Il était vêtu entièrement en rouge et avait une petite boîte blanche entre les mains.

- Mes chères fidèles sœurs, il est enfin temps d’élire une Mère spirituelle. Une femme innocente, vierge, telle une proie, ayant la plus grande des sagesses.
Elle sera votre Mère, mais surtout, celle qui vous guérira de vos péchés.

Katia ressentit du dégoût face aux propos de l'homme. Désignée les femmes comme des proies était si pervers et personne n'y voyait le problème ! Tout le monde dans cet endroit l'idolâtrait et faisait tout pour le séduire.

Cependant, il est assuré, qu'ici, c'est lui qui séduit le monde.

Le père divin reprit :

-La lune m’a parlée, elle m’a annoncée l’élue. Celle qui sera votre Mère, votre soeur, votre porte pour accéder au paradis. Cette jeune femme est la perfection, il s'agit évidemment de Katia.

Les femmes applaudirent et félicitèrent la jeune fille. Katia fut soulagée et répugnée à l’entente de son nom, elle marcha vers l’homme.

Il ouvrit la boîte, sortit une bague argentée avec un petit rubis bleu et la mise sur l’annulaire de la jeune fille.

Sa main tremblait, elle n’était vraiment pas à l’aise avec lui. Il l’enlaça mais elle tenta de se retirer de ses bras. Néanmoins, il serra encore plus son étreinte. Il chuchota à son oreille qu’elle était sa nouvelle proie.

Elle marcha sur son pied et recula de quelques centimètres. Elle essaya de se calmer, de garder le contrôle et d’attendre le jour de l’unification.

Il ordonna à la nouvelle Mère de la suivre dans bureau. Elle était inquiète et le suivit de loin.

Ils entrèrent dans la pièce et vit le Frère Mallory, Patamon et son père. Elle s’installa à côté de Charles, dégoûtée de la présence de chaque individu autour d’elle.

Le père Divin, un homme pervers et avide de l’argent, le frère Mallory, à la fois pervers et violent, le frère Patamon, silencieux et violent puis, son père, celui qui a abandonné sa famille et ses principes.

Elle fronça des sourcils et demanda ce qu’ils voulaient. Le père Divin sourit et répondit qu’il fallait réfléchir à un jour pour l’unification.

Elle fit un faux sourire et lui dit qu’elle était d’accord pour que ce soit le plus tôt possible. Surpris, les hommes sourirent et Charles ajouta qu’il était fier de sa fille. Elle était triste et anéantie par sa réponse.

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