Aïcha, en rentrant chez elle, s'était aperçue qu'elle avait des appels en absence, et elle savait que c'était ses parents qui avaient l'habitude de l'appeler. Mais elle était dans une situation délicate, tant physiquement que moralement. Elle vivait à ce moment-là les pires cauchemars de sa vie, et une mauvaise surprise l'attendait à la maison : son père venait de mourir.
En arrivant, elle comprit que son père n'était plus de ce monde et que c'était la raison pour laquelle sa mère l'appelait . Elle descendit de la voiture et avança difficilement, les larmes aux yeux. Elle associa douleurs, souffrances, malheurs, regrets, hontes et stress. Pourtant, elle avait toujours eu la paix de l'âme et une bonne équanimité. La maison commençait à se remplir de monde : la famille, les proches, les voisins.
Dès qu'elle s'approcha, un membre de la famille, probablement sa tante, vint la consoler, mais Aïcha était inconsolable. Sa tante l'accompagna voir sa mère, qui montrait une bravoure exceptionnelle : elle pleurait, certes, mais sans crier. Aïcha s'approcha de sa mère et elles pleurèrent ensemble. C'était trop dur pour elles. Son petit frère, calme et poli, restait dans son coin. Sûrement commençant à se voir comme l'homme de la maison malgré son jeune âge. C'était l'heure pour lui de voir autrement que ces camarades de classes et d'autres personnes,de devenir un responsable, un chef de famille, celui qui devrait veiller sur tout ceux que veiller son père. Il approchait de ces 16ans et sa sœur avait 18ans.
Aïcha ,sa mère et son frère Umar étaient frappés par une tragédie mais ils n'y pouvaient rien à part remettre tout au tout puissant et prier pour le défunt. La maman la demanda d'aller se laver et se changer mais elle n'était pas au courant que sa fille était violée par le frère de son ex meilleure amie,car tout était fini entre elles. Et même Rochaya à contrecœur pensait que c'était mieux,elle savait que son amie allait jamais la pardonner et que leur relation ne pouvait plus être comme avant. C'était fini.
Aïcha est parti se laver, elle a eu la foie et la force de faire la grande ablutions puis s'est et fait ses prières. Elle demanda le pardon d'Allah et jura de ne plus s'approcher d'un homme qui n'est pas son mari sauf dans une situation où elle n'y pourra rien. Les hommes après avoir prié le défunt sont partis l'enterrer. En ce moment ,Aïcha s'était mis sur sa natte de prière ,elle s'était pas levée après la prière de Maghreb, elle s'excusait auprès de Dieu et priait pour son père jusqu'à la prière de guée . Après l'appel à la prière, elle effectua sa prière puis ses nafila....
Les hommes étaient rentrés des cimetières,ils avaient déjà enterré le défunt. Certains proches préparaient le dîner,d'autres étaient assis silencieux,on entendait pas trop de bruit , la maison était très calme et commençait à se vider petit à petit jusqu'à ce qu'il ne reste plus que les membres de la famille,les proches qui venaient de loin..... Le dîner était pré à être servi,certains jeunes du quartier étaient les serviteurs,ils avaient servis tout le monde mais les gens n'avaient vraiment pas l'appétit. Par la suite les jeunes ont tout ramassé et nettoyé avant de rentrer. Umar ,le petit frère de Aïcha apporta un bol à sa sœur qui était sur le tapis de prière depuis Maghreb,elle avait fini par s'endormir sur le tapis . Umar la réveilla et la demanda de manger un peu . Elle mangea un tout petit peu et remercia son frère qui l'apporta un peu d'eau . Elle se leva du tapis et monta sur le lit où certaines proches la rejoindront et Umar se dirigea lui aussi vers sa chambre passa voir sa maman d'abord avant d'aller se coucher avec certains hommes . Ainsi fut une longue et dure nuit pour la petite famille, surtout pour la jeune Aïcha. La nuit venait de s'achever, et tout le monde s'était réveillé avant la prière. Après avoir effectué la prière, ils se mirent à préparer le petit déjeuner et servirent tout le monde. Ensuite, ils commencèrent à préparer le repas pour les invités qui viendraient présenter leurs condoléances et passer la journée avec eux afin de partager ces moments de douleur. C'était le dernier jour des funérailles, et la maison était remplie de gens venant de partout.
Après le repas, chacun se préparait à rentrer chez soi. La maison commençait à se vider jusqu'à la tombée de la nuit. Seuls les plus proches restaient et rentreraient le lendemain. Aïcha avait passé une terrible journée, ne quittant guère sa chambre, réfléchissant à sa vie d'hier et à celle de demain. De toute façon, celle d'hier lui convenait largement.
Après le deuil, la famille resta seule dans leur grande maison et Aïcha décida de parler à sa mère et à son frère de ce qui lui était arrivé. Dès qu'elle commença à raconter, les sanglots se versèrent, jusqu'à ce qu'ils aient pitié d'elle sans même savoir ce qu'elle avait à dire. Elle raconta tout à sa famille qui pleurait avec elle, et sa mère faillit piquer une crise. Mais elle était une femme pieuse, sereine, douce et aimable, qui avait éduqué sa famille sans faille. Elle demanda à sa fille de se calmer et d'aller se laver. Elle ajouta : "Nous ne poursuivrons personne en justice. Dieu est juste, fais confiance à ton Seigneur, termine tes examens et nous irons loin d'ici. Seul Dieu sera au courant de notre sort." La mère avait pleuré plus que sa fille ce jour-là, mais elle avait tout remis aux mains d'Allah.
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LA VIE D'UNE FILLE VOILÉE,PIEUSE BRISÉE.
Ficción GeneralCette histoire est celle d'une jeune fille voilée et pieuse répondant au nom d'Aïcha. Elle est issue d'une famille religieuse : son père, Muhammad, est imam et sa mère, Fatima, est une commerçante, une dame pieuse, machallah. Aïcha a commencé à l'éc...