09 - La forêt

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Giulia

TW: Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je vous demande donc d'en prendre considération avant de commencer votre lecture.
(suicides, viols, drogues, violences)

On venait réellement de laisser la voiture brûler au milieu de la route ? Oui.

Savoir que sa voiture brûlait ne lui faisait ni chaud ni froid, j'avais bien vu qu'il était riche, mais tout même, un peu de sentiments pour les objets sérieux !

Les sapins dominaient le paysage. Il y avait une petite odeur de terre mouillée et j'adorais ça. J'aimais tellement la nature et le réconfort qu'elle m'apportait. On s'enfonçait de plus en plus dans la forêt. J'aurais aimé entendre le chant des oiseaux, mais au lieu de ça, j'entendais les sifflements de l'autre imbécile qui traînait des pieds derrière moi.

— Tu peux peut-être éviter de siffler comme un psychopathe ? Tu vas faire peur aux écureuils, dis-je en me retournant vers lui.

Je l'entendais rire mais en me retournant vers lui je me rends compte qu'il regardait vers le bas, je comprends tout de suite pourquoi il m'avait fait me mettre devant lui, il était tout simplement entrain de regarder mes fesses.

Quel pervers, il ne perdait pas le nord lui !

Ses yeux remontèrent jusqu'aux miens, il semblait ennuyé par ma présence. Tant mieux, c'était réciproque.

— J'allais dire que si je leurs fais peur, je n'aurai qu'à leur montrer mon gla.. non enfaite oublie ça tu es trop innocente petite illettrée, dit-il en riant et en plaçant une clope dans sa bouche.

On se fixait un court instant, il avait envie de rire, je le voyais sur son visage et moi, je venais tout juste de comprendre sa blague, elle n'était pas drôle. Vraiment pas. Bon... Peut-être légèrement. Je place ma main droite devant ma bouche pour éviter de lui montrer mon sourire, je tenais le petit chat de la main gauche et Kaki était dans sa boîte dans mon petit sac cabas, il comprend très vite qu'il venait de réussir à décrocher un petit sourire de ma part. Un petit sourire de vainqueur se plaque sur son visage.

— Alors je rajoute "clown" sur ton cv de psychopathe, voleur, kidnappeur et brûleur de langues, dis-je en riant.

Il s'approche encore plus de moi en me faisant reculer puis il vient tapoter ma tête avec ses sales mains d'idiot.

— Mais c'est que la petite conne de service sait rire, dit-il en me poussant, allez tourne-toi maintenant, je n'aime pas trop voir ta tête d'idiote.

La petite conne de service ? Il était sérieux lui ? Et lui, c'était un putain de psychopathe bipolaire et personne ne lui disait, est-ce que sa sœur l'avait emmené voir un psy ? Non, parce qu'il en avait besoin. Je n'aimais ni sa façon de regarder mon corps ni même sa façon de me dénigrer. Il se prenait pour qui Monsieur je suis meilleur que tout le monde. Son sourire arrogant là me donnait envie de le tuer sur place.

— Toi tu préfères regarder mes fesses n'est-ce pas le taré de service ?

Il se touche le cœur comme si mon surnom l'avait blessé et il se remet à rire. Bah oui. Taré de service. Parce que c'est ce que tu es Anderson Länder.

— Exactement alors retourne-toi, avance et montre-moi ton joli petit cul mon amour.

Idiot, quel idiot avec ses yeux verts perçants et avec son putain de sourire d'emmerdeur. Je décide tout de même d'avancer parce que j'en avais marre d'entendre sa voix. Mais à peine le dos tourné il se remet a siffler comme un idiot. Je n'allais jamais goûter au silence alors ? Il avait décidé de me faire chier jusqu'au bout. En plus mes règles me rendaient très irritable et lui il n'arrangeait pas la situation. J'allais réellement finir par lui en coller une. Je soupirais tout en avançant, j'étais agacée d'être dans un forêt avec lui. Mais attends, on allait où exactement ?

ANDER (SPIN OFF KALISTEN)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant