Chapitre 1

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Dans le monde d'Atréia vivaient humains et Balaurs. Dans leurs quête de pouvoir, ces derniers détruisirent la Tour d'Eternité, représentation physique du dieu Aion. S'ensuivit un cataclysme divisant le monde en trois parties et séparant les habitants en deux factions. D'une part, les Elyséens, humanoïdes ayant survécu dans la partie inférieure de monde d'Atréia, Elyséa. Vivant dans un monde qui baigne dans la lumière du soleil, leurs apparence physique ne change pas de leurs aïeux : des ailes d'un blanc éclatant et une peau claire, rayonnante d'éclat. D'autre part, les Asmodiens, également humanoïdes qui durent survivre dans la partie supérieure d'Atréia, Asmodae. Ils furent contraints de se terrer dans les ténèbres, développant ainsi des griffes, des yeux rouges, une crinière, une peau sombre et des ailes d'un noir profond. Les Balaurs, eux, furent bannis à jamais sur la partie extérieure d'Atréia, Balauréa.

A Balauréa, justement, dans le défilé de Silentera, zone neutre entre les factions. Elly, jeune aède de 21 ans, métisse d'un mètre cinquante cinq, arrive au trépas de l'Espoir. Sa mission : ravitailler un groupe qui part affronter le terrible Aile-Ouragan dans le temple de Beshmundir.

— Merci ma belle aède pour ton aide, s'exclama un jeune asmodien aux cheveux bruns.

— De rien monsieur, et bon courage pour votre Beshmundir. Puisse le Shugo du loot vous accompagner ! répondit-elle gaiement, reprenant sa route.

La porte de Silentera se trouvant loin, notre jeune aède, couettes au vent, se mit en route tout en fredonnant une chanson entendue hier soir dans la taverne Apellbine, lieu réputé de Pandaemonium. Après avoir lancé son sort de célérité et en faisant attention aux jotuns, monstres gigantesques, Elly s'enfonça vers la Caverne de Maraka en espérant croiser un autre asmodien pour finir le chemin accompagnée. Aux abords de Morne-passe, cette dernière entendit une plainte à peine audible. Elle décida donc de s'aventurer plus profondément dans la passe. Le cœur d'Elly rata un bond quand elle vit là, devant elle, un élyséen. En s'approchant, Elly remarqua que son "ancien ennemi" avait le souffle saccadé et de nombreuses plaies. <Merde, merde, merde !> pensa l'aède.

— Hé ho ! Vous m'entendez ? demanda-t-elle prudemment.

Elly s'empressa de lancer son sort de récupération ainsi qu'une salve de guérison, et grâce à ses deux incantations, la respiration de l'inconnu se stabilisa. En regardant autour de lui, elle remarqua une masse à ses côtés. <Un clerc. Il n'a sans doute plus de mana mais impossible de le soigner ici.> pensa-t-elle.

— Tant pis, les gardes sont trop loin, je dois le ramener à la maison.

Elly lança un sort de retrait.

****

Dans un petit hameau près de la forteresse de Beluslan, plus précisément dans une petite maison. Cela faisait deux jours que notre aède soignait le clerc élyséen quand enfin celui-ci ouvrit enfin les yeux.

— Ah, notre ami se réveille enfin ! Bonjour ! Ravie de pouvoir te rencontrer ! s'exclama Elly.

— Euh, bon... bonjour, hum... où-suis-je ? répondit le jeune élyséen, confus.

— Oh pardon ! Tu es à Beluslan. Je m'appelle Elly, c'est moi qui t'ai ramené de Silentera et soigné. Tu vas mieux ? Mal quelque part ? Je t'ai donné pendant une journée entière de la mana. Je ne sais pas ce que tu as fait, mais tu étais aussi sec qu'une brindille aux remparts de Basalte !

— Ah, merci... beaucoup... Pardon, je suis Nyx... je... Je viens d'Inggison. répondit Nyx en lançant un regard furtif à Elly.

Comme celle-ci souriait toujours en attendant, il reprit son histoire.

Les jours de pluie, je pense à toi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant