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Lundi 19 novembre 1979.

Depuis l'attaque du Parlement, Sirius est venu s'excuser pour sa réaction, mais je sens que quelque chose a changé. Il a beau agir comme si tout allait bien, il n'arrive pas à digérer ce que j'ai fait. Et cela me gêne dès que je dois lui parler, j'ai l'impression de ne plus pouvoir me confier à lui. Comme si un mur nous séparait. Il me sourit faiblement en attrapant ma main, et je sens que quelque chose ne va pas.

« - On va s'asseoir, tu viens ? » Me demande le Gryffondor.

Je le suis et m'installer entre Sirius et Peter. Dumbledore prend la parole et la réunion de l'Ordre commence. Au bout d'une heure, McGonagall décide que nous pouvons y mettre un terme. Tous les membres commencent à se disperser. Le directeur de Poudlard s'approche de moi, et je lève mes barrières tout en collant un faux sourire sur mon visage.

« - Que puis-je faire pour vous Professeur ?

- J'aimerais vous parler Miss Durward, et à Monsieur Black aussi. »

Je jette un regard confus à Sirius en train de parler avec Marlène de ses études.

« - Non, Monsieur Regulus Black. Isolons-nous. »

J'appelle le Serpentard et nous partons dans la cuisine vide. Que veut nous dire Dumbledore ? Peut-être qu'il veut encore me sermonner par rapport aux impardonnables ? Mais pourquoi faire venir Regulus dans ce cas ? Le vieux jette un sort d'insonorisation autour de nous.

« - Vu que j'ai pu avoir cette piste grâce à vous deux, je me devais de vous tenir au courant. Voldemort a divisé son âme et à créer des horcrux.

- Comment ça des ? C'est déjà extrêmement dangereux et horrible de séparer son âme en deux, et vous nous dites qu'il l'a fait plusieurs fois ? Retorque Regulus incrédule.

- Oui Monsieur Black. Il semblerait bien que Voldemort a séparé son âme en six. Cinq horcrux ont donc été créer. J'ai commencé à les chercher afin de les détruire.

- Et comment on peut les détruire ? Je questionne.

- Je penche aussi là-dessus, mais je prendrais toute aide qui se présente à moi.

- Très bien, je vais vous aider. Pour tuer Voldemort, je réponds.

- Moi aussi.

- Je vous remercie tous les deux. Je vous tiendrais au courant de l'avancée de mes recherches et j'espère que vous en ferez de même. Je vous recontacterais au plus vite pour vous donner un accès aux réserves de Poudlard pour vous aider dans vos recherches. »

Sans attendre nos réponses, il transplane hors de la cuisine. Mon regard croise celui de Regulus, nous sommes choqués. Ce fou a séparé son âme en plusieurs fragments et arrive encore à tenir debout. Il est devenu invincible. Rien ne peut le tuer définitivement. Et Dumbledore nous balance ça comme ça. Je sais qu'il ne m'aime pas, mais un minimum de tac n'est pas de refus. Qu'est-ce qu'on va pouvoir faire ? Est-ce qu'on va réussir les trouver ? Mais il faut qu'on sache comment les détruire avant tout.

C'est comme si le monde s'écroulait autour de moi. Il va tous finir par nous tuer, et nous ne pourrons rien faire.

Jeudi 22 novembre 1979.

Un Patronus en forme de cerf s'engouffre par ma fenêtre. Celui de James. Mon cœur loupe un battement à cette vision. Instinctivement, je saisi ma baguette.

« - S'il te plaît, viens. Lily a besoin de toi », m'enjoins la voix triste de James.

Sans réfléchir plus longtemps, j'entre en fracas dans la chambre de Remus. Ce dernier, allongé dans son lit en lisant un roman, me regarde confus.

Curse the HurricaneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant