Chapitre 2

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Gabys' pov

  Gabriel passait les portes de L'Elysée comme tous les matins, prêt à retrouver son bureau auquel il travaillait sans relâche. Les vingt-cinq minutes qui le séparaient de l'Hôtel de Matignon à l'édifice présidentiel étaient cruciales pour lui. Depuis qu'il était devenu Premier Ministre il n'avait pu trouver une seconde de répit. Le dur labeur commençait à marquer son visage. Ses trente-cinq ans qui le caractérisaient si bien auprès des français ne se voyaient plus qu'à peine. Avoir ce poste si jeune était un exploit, du jamais vu mais avait des conséquences évidentes sur sa santé. Le sommeil était difficile à trouver quand il en avait la rare occasion, il tenait les trois quart du temps sur les nerfs mais il ne se laissait pas abattre. Il persévère pour rendre son supérieur fier.

Sa mauvaise haleine engendrée par l'alternance du café et des cigarettes ne le gênait presque plus. Lorsqu'il conversait avec les autres il apercevait cependant leurs expressions de dégoût mais le brossage de dents n'était pas une activité prise en compte prioritairement dans son agenda.

  Il grimpa les marches qui le menèrent jusqu'à son office de travail et s'assit sur sa chaise. L'avantage quand on occupe un job comme le sien est qu'il y a beaucoup de budget. Malgré son salaire énorme, c'était l'argent de l'Etat qu'on utilisait pour remplacer le mobilier par exemple. C'est pourquoi il s'était permis de choisir un fauteuil bien confortable.

Un post-it posé sur son grand bureau attira son attention. Il fut surpris car c'était là que se trouvait habituellement la liste des tâches à accomplir pour sa journée. Elle faisait en général deux pages recto-verso. Il était donc curieux de savoir ce qu'on lui avait confié et comment cela pouvait se résumer en une ligne sur un si petit bout de papier. Il décolla le petit carré rose et lu :

"Retrouve moi sur le parking arrière près des poubelles".

Étrange, le mot n'était pas signé. La consigne vague rendit Gaby confus... Ce n'était pas habituel de recevoir ce genre de message, qui était donc son interlocuteur ?

Un soupir s'échappa de ses lèvres. Il venait juste d'arriver et voilà qu'il devait déjà se relever de son fauteuil si moelleux... Il ne savait pas s' il devait prévenir Manu car aucune autre information n'était inscrite, dans le doute il chercha son téléphone pour l'appeler. Pas de réponse.

"Tout ceci est bizarre", marmonna t-il pour lui même, puis : "PUTAIN DE BORDEL DE MERDE !", cria-t-il. La colère avait pris possession de lui. Néanmoins il n'avait pas prévu de la laisser s'évader avec tant de volume.

Une femme de ménage qui passait dans le couloir s'interrompit un instant devant sa porte qu'il laissait toujours ouverte. Il lui lança un regarde profondément noir. Elle eut peur et prit ses jambes à son coup comme il l'avait espéré.

Il fallait à présent redescendre les escaliers et c'est ce qu'il fit. Il prit soin de faire claquer les talons de ses chaussures sur chacune des marches pour manifester son mécontentement et de traîner des pieds sur le parking tout en rejoignant l'endroit qu'on lui avait indiqué.

Une fois devant la cage des poubelles il n'y avait personne, il entreprit de faire le tour et frissonna à l'entente d'une respiration. Cette respiration fut suivie d'un rire grave, il su donc qui se cachait là avant même de l'entrevoir.

"Manu ?"

A son appel on lui répondu d'une voix que l'on pourrait comparer à celle d'un antagoniste d'animés :

"Sore wa watashidesu HAHAHA"

"Tu.. tu vou- voulais quelque ch- chose ?" Gabriel faisait maintenant face au Président de la République française et essayait tant bien que mal de soutenir l'eye contact.

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