Wish you back | [Minsung / Hyunlix]

5 - L'AUBE DE NOTRE AVENIR 🍋

Être accusé à tort d'un crime, c'est porter un fardeau invisible, un poids d'injustice qui écrase l'âme. C'est voir son nom entaché, ses rêves brisés, et sa liberté confisquée par une vérité falsifiée. Chaque regard accusateur, chaque parole de méfiance est une nouvelle blessure, une trahison qui plonge l'âme dans une solitude dévastatrice. C'est une épreuve cruelle, une torture mentale qui ne laisse aucun répit. Le major Erwin, autrefois considéré comme la pointe du fer de lance de l'humanité, se trouvait désormais au fin fond de sa cellule, enchaîné par une conspiration machiavélique. Le gouvernement, fermement résolu à dissimuler certaines vérités sur les murs, les titans et la famille royale Fritz, n'avait pas hésité à sacrifier injustement l'un de ses plus grands héros pour préserver son pouvoir. Car c'était bien cet homme, animé par une insatiable soif de savoir, qui menaçait l'autorité établie.

Depuis qu'il avait pris les rênes du Bataillon d'exploration, les efforts du gouvernement pour maintenir leurs secrets avaient été constamment contrecarrés. Le tournant décisif fut la découverte d'un garçon capable de se transformer en titan, doté en prime du pouvoir terrifiant de contrôler ses semblables. Cette révélation avait bouleversé l'équilibre des forces. Le gouvernement, conscient du danger, déployait à présent tous les moyens pour contenir cette marée montante. Ils comprenaient bien que si ce poison se répandait davantage, les conséquences seraient catastrophiques. Le Bataillon d'exploration, autrefois perçu comme un bastion de courage et de découverte, était désormais dans leur ligne de mire. Les dirigeants manipulaient habilement l'opinion publique, cherchant à discréditer ses membres et à les faire passer pour des traîtres et des criminels.

La cellule était sombre, les murs suintant d'humidité. La faible lueur d'une torche vacillante projetait des ombres dansantes, ajoutant une touche de sinistre à l'atmosphère déjà oppressante. Le silence, seulement perturbé par le goutte-à-goutte régulier de l'eau, était assourdissant, une constante rappelant son isolement complet. Les heures passaient, interminables, marquées seulement par le bruit des chaînes et les rares visites des gardes, leurs regards chargés de mépris et de méfiance à son égard. Mais c'était mal connaître cet homme que de penser qu'il avait abandonné. Le grand blond ne broncha pas, la main gauche enchaînée au-dessus de sa tête et la manche vide de son bras droit pendant tristement à son côté. Il fixait le plafond avec une intensité déterminée, attendant patiemment que l'aube se lève. Alors, la vérité serait révélée, les secrets déterrés, et ceux qui avaient trahi la confiance du peuple seraient jugés pour leurs crimes.

Ce vent de résolution se propageait lourdement à travers les plaines, insufflant son énergie aux drapeaux ornés de roses écarlates qui flottaient fièrement dans les airs. Les murs de pierre épais, imprégnés de l'histoire et de la mémoire des batailles passées, étaient ornés de portraits sévères des commandants de jadis, dont les regards rigides semblaient surveiller chaque recoin de la salle. Ils absorbaient le moindre son, amplifiant le silence chargé de tension qui régnait. Dehors, il faisait encore nuit, mais les premières lueurs de l'aube commençaient à colorer l'horizon d'une teinte rosée, annonçant un nouveau jour plein de promesses et de périls. Le ciel, d'un bleu profond, s'illuminait progressivement de nuances dorées et orangées, créant un tableau aussi magnifique qu'inquiétant. Un calme presque surnaturel régnait sur des kilomètres à la ronde, comme si le monde entier retenait son souffle avant la tempête imminente.