les dieux nous jalousent

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j'ai ton corps nu contre mes pensées
c'est doux, nos lèvres s'effritent, jamais ne s'efforcent, tu te rappelles quand presque on s'était frôlées ? (sans jamais encore se toucher)
oh, j'en perds la voix, tu as ma parole.

je ne sais plus quelle langue je parle quand la tienne m'épouse,
quand dans nos baisers les dieux nous jalousent
les draps nous poussent un peu plus près de la stratosphère
nos corps redeviennent poussières

on retrouve la douceur après l'émoi
tu m'enveloppes d'une chaleur qui enterre mes peurs
tu n'as pas de remords, sur leur tombe tu ne leur laisses même pas de fleurs
non, tu les gardes toutes pour moi.

- espérance, mai 2024.

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