À travers le miroir

☆CHAPITRE 1-Nouvelle vie⁠☆

Nouvelle maison, nouvelle école, nouvelle vie... Pour mes frères, c'était le renouveau. Au départ, ils étaient surexcités à l'idée de vivre en Californie. Mais, quand ils ont réalisé qu'ils allaient quitter tous leurs amis, ça a été dur… En cet après-midi de juin, nous entamions l'ouverture des cartons dans notre nouvelle maison, une cinq pièce (avec piscine) dans un quartier familial de Los Angeles. Ma famille, qui après trois heures et demie de déballage de cartons était très fatiguée. La banquette, la bibliothèque et la télévision étaient déjà installés. En ce qui concernait les chambres, les lits étaient montés mais pas les bureaux. Ma chambre était en préparation. Le salon était exposé au soleil par une grande baie vitrée qui s'ouvrait sur une terrasse et un jardin. Ce dernier contenait des haies non taillés depuis des lustres, un vieux trampoline, de hautes herbes, une cabane en bois au fond du jardin et d'un potager. La seule pièce qu'ils n'avaient pas encore visité était la cave. Après avoir défait les cartons de vêtements, ils décidèrent d'aller y faire un tour. Le vendeur de la maison nous avait précisé que la cave était en réalité une ''panic room'' ou pièce secrète d'une guerre où les réfugiés venaient s'y cacher. On pouvait y trouver des antiquités. Le vendeur n'y était jamais allé y jeter un coup d'œil. C'était ses ouvriers qui avait fait le sale boulot. Les garçons entrèrent dans une salle rectangulaire très sombre. Il y avait des piles de vieux cartons empilés et entourés d'étagères en rangées. Sam s'approcha de l'interrupteur et l'enclencha.

« Il n'y a pas de courant…

- T'as pris les lampes ? Demanda Sam.

- Bien sûr, je suis la corne d'abondance… Non, je rigole. Oui je les ai pris.

Jules lança une lampe torche grise que son frère rattrapa entre ses mains.

- Tu te fous de moi ?

- Quoi ENCORE ? se lamenta, Jules.

- Elle ne marche pas !

- C'est pas mon problème…

- Passe-moi ta lampe !

- Non…

- Passe-moi ta lampe…

- Non, t'as qu'à t'en chercher une.

- Oh ok, tu veux la jouer comme ça. PASSE-MOI TA LAMPE !!!

- Ahhhhhhhhh !

Sam sauta sur Jules pour attraper sa lampe.

- Donne-la moi !!! hurla Sam.

- Non, c'est la mienne.

- Stop ! On arrête le massacre. T'as tapé là où ça fait mal… Dit Jules, souffrant.

- Oups ! Pardon…

Jules aida Sam à se relever et ils entendirent un bruit sourd. Un 2ème coup retentit et les garçons s'en approchèrent. Ils tombèrent sur un grand objet d'au moins 2 mètres. Il était recouvert d'une nappe blanche, bien placée pour attirer l'œil. Jules jeta un regard inquiet à son frère. Sam hésitait mais il attrapa le voile fin pour l'enlever.

- Un… Un miroir ! s'exclama Jules.

- C'est tout ? se lamenta Sam.

- Tu t'attendais à quoi ?

- Je sais pas… Un cercueil ?

- Sérieusement ?

Sam parti en soufflant vers la porte quand il vit un carton déposé devant celle-ci. Il se retourna pour voir s' il y avait quelqu'un car le paquet n'était pas là à leur arrivée. Il s'agenouilla et attrapa le colis mystère. Sam le secoua et entendit un petit bruit. Il ouvrit les parties supérieures du carton et y découvrit... Un collier. Il fronça les sourcils, en se rappelant la parure identique à celle de notre grand-mère.

- Viens voir Jules, dit Sam en criant pour que son jumeau qui était à l’autre bout de la pièce, l’entende.

Jules se retourna et courut vers son frère.

- Oui, Sam qu'y a t'il ? Avait dit Jules avec beaucoup de curiosité.

- Tiens, regarde, ça ne te parait pas un peu bizarre de trouver ça ici ? Sam lui montra le collier posé dans ses mains. Non…  Bon, toi va
chercher papa et maman, ils vont nous aider à monter le miroir dans notre chambre. Moi pendant ce temps, je vais le recouvrir. Dit Sam avec beaucoup de sérieux.

- D’accord frérot, j’y vais tout de suite, répondit son frère avec précipitation.

Cinq minutes plus tard, papa, maman et Jules entrent dans la pièce d’un pas décidé.

- Qu’est-ce qu'il y a mon chéri, un problème ? dit maman en haussant les sourcils. Ton frère nous a dit que c’était une urgence ! Tout va bien ?

- Oui oui, tout va bien. C’était juste pour vous demander si vous pouviez nous aider à monter ça, dit Sam en montrant du doigt le miroir.

- Mmm…Oui pas de soucis !» Répondit papa avec beaucoup