Grosse Truie et Stéphane, des étudiantes à la vie plate et monotone, se retrouvent confrontées à Jordan Bardella, un homme politique aux idées contraires aux deux personnages principales.
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DANS LA PEAU DE GROSSE TRUIE
Plus tôt dans la journée...
— À voter ! répète pour la millième fois de la journée le papi en insérant mon enveloppe dans l'urne.
Confiante de mon vote pour la LFI, j'envoie un clin d'œil suivi d'un baiser volant au papi qui a sûrement voté Merdella ou même Maréchal Pétain, et tourne les talons. À nous la France, boloss !
Retour au présent...
Devant les résultats, je suis six pieds sous terre. Debout au milieu du salon, je fixe les résultats inattendus des élections européennes, en pensant que je suis certainement en train de rêver. C'est fucking impossible. L'extrême droite n'est pas en tête des votes quand même ?
Si, si. Purée. Je vois même des vidéos de Marine LaCrotte s'extasier de la réussite de son neveu. Ça ne va pas se passer comme ça. S'il croit sortir indemne de sa victoire injuste, il se trompe...
Le lendemain, 08:21
Un couteau caché sous mon voile, j'attends, comme toujours, la Congolaise. J'en ai ras le bol de ses retards ! J'attrape mon téléphone et l'appelle.
— Mais t'es où, utaing ? Je vais me faire choper si tu te grouilles pas !
— Je suis là dans cinq minutes.
D'après sa localisation, je vois qu'elle est encore chez elle. Bon, tant pis, je passe au plan sans elle. Je lui raccroche au nez et je m'avance vers l'Audi aux vitres teintées, et enfonce sans peine le couteau dans un pneu.
— Utaing, c'est de l'acier galvanisé son pneu ou quoi ?!
Je donne plusieurs coups de couteau violents au pneu, jusqu'à ce qu'il crève. Je me sens comme une thug de la street, ce sentiment me rend, ma foi, assez euphorique. Je continue mon projet démoniaque et m'attaque à son deuxième, puis à son troisième pneu.
— EH ! hurle une voix féminine.
Je me fais instantanément dessus. Je me retourne et vois une blonde en costard. Bordel, si je ne m'échappe pas maintenant, je vais avoir des blèmes-pro. Mon couteau est coincé dans le pneu, je galère à le retirer. Je prends une inspiration et tire sur l'arme de toutes mes forces, ce qui me vaut une galipette en arrière au milieu du parking universitaire. Mes jambes poilues sont à découvert. Des pas lourds s'avancent rapidement vers moi. Je remets mon abaya correctement et tente de m'enfuir, mais une main empoigne violemment mon voile.
— Pas si vite, l'étrangère ! dit la dame a la voix familière.
— Vous me faites mal ! hurlais-je. À l'aide !
— Ce ne sont même pas vos cheveux, pauvre c*nne !
Quand je me retourne vers elle, le choc submerge mon être entier : je fais face à Marine Le Pen.
— Maquillée et voilée... Drôle de costume, se moque-t-elle en me dévisageant de la tête aux pieds.
— Allez vous faire-
— Tiens, tiens, rejoint Merdella.
— C'est elle, Jordan ! Elle se tenait près de ta voiture, cette sale poufiasse.
— Merci, tata. Je vais prendre le relais maintenant.
De sa main virile, il recule légèrement Marine LaCrotte et s'impose devant moi. Grrr, il est tellement grand que je suis obligée de lever la tête pour le regarder dans les yeux.
— C'est encore vous. L'islamiste, soupire-t-il en enfouissant ses mains dans les poches de son pantalon haute couture.