Héritière

7. Instinct de survie

Aaron

Je viens d'embrasser la source de tous mes désirs, pourtant ses lèvres me manquent déjà.

Bon sang j'ai embrassé Jessica Parker.

Je me suis endormi auprès d'elle, mes bras entourant sa taille et son visage niché dans mon cou, son souffle régulier m'a apaisé.

Le soleil commence doucement à se lever, Jessica remue dans mes bras et je sens ses lèvres pulpeuses sur ma mâchoire et un sourire étire les miennes. Elle s'arrête net.

– Oh non continue, je râle.

Un froid métallique se pose sur mon crâne, j'ouvre les yeux, apeurés, et j'aperçois une arme et plusieurs hommes qui nous encerclent.

– Debout, ordonne l'un d'entre eux toujours son arme pointée sur moi.

Jessica est tenu fermement par un gars au crâne rasé et des tatouages tout le long de son coup qui fait deux têtes de plus qu'elle. Ses yeux habituellement pétillants sont remplis de larmes et un sanglot lui échappe quand l'homme lui presse son arme sur les côtes.

– Ne la touche pas, je le menace.

En guise de réponse, il me sourit, un sourire mauvais, cruel, dépourvu de sentiment.

– Alors c'est elle la petite princesse, fait le type balafré au visage.

Il emprisonne le visage remplit de dégoût de Victoria entre ses doigts, elle qui se débat pour ne pas qu'il la touche.

– Tu es le portrait craché de ta salope de mère, ricane celui-ci. On les emmènent.

Chaque homme prend l'un d'entre nous afin de nous attacher les mains dans le dos et nous faire avancer dans la forêt glaciale à cause la neige.

– Je vous en supplie ne nous ramenez pas à Marius, supplie Victoria.

– On ne vous emmène pas à lui.

– Alors où on va ?

– C'est pas important.

– Pourquoi ?

– Tu poses trop de questions.

– Vous nous kidnappez, j'ai le droit.

– Non.

– Dites-nous où on va.

Il fait volte face, lui assène un coup de point puissant au visage avant de pointé une lame sous sa gorge.

– Ferme la ! Je n'ai aucun compte à te rendre, c'est compris ?

Il presse plus violemment l'arme.

– C'EST COMPRIS ? hurle-t-il.

Elle acquiesce en un petit mouvement de tête.

– Le prochain qui me pose une question je lui tranche la gorge avant d'être arrivé, informe-t-il d'un ton aussi froid que calme.

Nous marchons depuis plus d'une heure dans un silence de mort, seul le chant des oiseaux brise cette insonorité. Mes poignets deviennent  douloureux mais je suis trop concentré sur Jessica, elle a peur, ça se ressent et ça me brise le cœur. J'ai peur aussi mais je ne veux pas le laisser transparaître sur mon visage.

Mon sang bouillonne quand j'aperçois que l'homme derrière Jessica lui passe une main sous son pull. Je m'avance vers lui à toute vitesse et lui met un coup de tête tellement fort qu'il tombe en arrière en tenant son nez en sang.

– J'ai dit ne la touche pas !

– Fils de p...

– ÇA SUFFIT ! hurle l'homme balafré. Toi, interpellant l'un de ses hommes. Reste avec lui et donne lui une leçon. Tu nous rejoindra plus tard.