[8] On se partage nos balafres et la voila c'est l'évidence.

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Yemma aujourd'hui j'enlève mon plâtre, j'ai vraiment hâte. Douma' et Amar on eu des affaires a réglée, mes frères sont occupé et devine qui m'emmène ? Yemma, c'est Ismhène, Ismhène m'emmène, seul dans une voiture avec lui, j'pense pas pouvoir tenir.

Ismhène : Alors ta hâte ?
-Ouai, il m'avait grave soulé ce plâtre, j'te jure.
Ismhène : Ah ouai ? Moi j'kiffait avoir un plâtre quand j'etait tipeu , j'demandait a mon grand frère te me tej des escaliers.
-Ah ta un grand frère ? Je savait pas.
Ismhène : J'avait un grand frère Allah Y Rhamou.
-Allah Y Rhamou, j'suis désolé.
Ismhène : Regarde ta geule Nouria, regarde la, sois pas désolé pour moi, sois désolé pour toi.
-...
Ismhène : Smehli.
-C'est pas grave, j'ai l'habitude.
Ismhène : Parle moi un peu de toi.
-Tu veut que j'te dise quoi ?
Ismhène : T'aime bien l'école ?
-Je rit, serieux, qui aime l'école ?
Ismhène : Ah je sais pas moi, il rit aussi, Ismaël il aime bien l'école.
-Huseyn aussi, il veut s'en sortir, il veut être avocat plus tard, Insh'Allah.
Ismhène : Ah ouai ? Ils nous défendra plus tard alors, mais tu sais avec un avocat a la peau basané, on va pas aller loin.
-Quand on veut, on peut tu sais.
Ismhène : On est cramé, faut se faire a l'idée.
-Faut arrêté de voir les chose comme sa, Nono il dit que si on se voit comme de la m*rde on sera traité comme de la m*rde, c'est comme sa c'est la vie.
Ismhène : C'est un bon ton frère, un vrai. Parle moi de ton enfance Nouria.
-Quand j'était p'tite, je vivais qu'avec ma mère et mes frères, le daron il avait déserté, chaque matin on allait a l'école tous ensemble, ma mère elle était trop fatigué donc on la laissé dormir. Nordine il devait avoir quinze ans j'crois, Rafik il avait dix ans et moi j'devait avoir huit ans, les jumeaux il avait cinq ans. On allais a l'école tous ensemble, on déposait en premier les jumeaux a la maternelle et moi a la primaire Nordine il nous disait tout le temps. "Vous êtes beau, vous êtes intelligent, personne ne doit vous marché sur le pieds." J'men soutiendrait toute ma vie.

Yemma il était si beau, si souriant, tellement doux avec moi. Il était tellement gentil, il était là devant moi avec un grand sourire, des étoiles plein les yeux.

Ismhène : Ayé, ya plus de plâtre, t'es enfin libre ! On va allé manger pour fêtait sa.
-Ah, j'ai pas trop faim.
Ismhène : Regarde comme t'est toute maigre, vien on va mangé un petit peu.
-Eh, tu sais j'ai grossis depuis que j'suis ici.
Ismhène : Ta pris combien, cinq-cent gramme ? Dit-il en riant.
-Très marrant.

{ Des balade près du canal, des blas blas, des silences, on se partage nos balafres et la voila c'est l'évidence... }

[...]

On a passé la journée ensemble, j'lui ai raconté beaucoup de chose que même Nordine ne savait pas . A la mort de ma mère, on avait été envoyé en foyer, Nordine lui était en prison. On était dans une famille d'accueil le temps qu'il prennent contact avec notre père, là-bas on était huit gosse, personne ne fesait attention a personne, c'était la jungle. Les plus grand garçons il était méchant avec les filles, Rafik lui il nous protégé du mieux qu'il pouvait on avait un bébé en basage c'était très dur, puis deux semaine plus tard, notre père est venue nous cherché et direction chez lui et la c'était pas la jungle mais l'enfer gros.

On arrivait au quartier il ma déposé, un peu plus loin, parce même les gars aujourd'hui ce sont devenue des commère c'est hard. En bas de leur tour, ils galèrent, ses rats alors ils parlent de tout et de rien, ils commérent. Ils peuvent resté pendant des heures sans se parlé, vous savez pourquoi ? Parce que ya autre choses, que la parole on fait passé beaucoup de choses par le regard.

J'ai la jambe pété, j'suis condamné a boité c'est sa le plus triste. J'entre dans mon block, ya Douma' et Amar avec deux gars et Amine.

Amine : Alors ma p'tite Nour, ayé on a enlevé le plâtre, on se sent grande on dit plus bonjours, ayé ?
-Eh, Mine-a tu me laisse même pas le temps de rentré que tu m'agresse, je disait donc, Salem Aleykoum alâ mâh tâ lâ.
Mine-a et les gars: Aleykoum salem, Mine-a seul,
j'ai dit quoi a propos de se surnom ?
-Mais vas-y toi, Oiseau sa pue la défaite c'est mieux Mine-a ou Ognion.
Les gars rigoles, Douma' : Pourquoi Ognion ?
-Beh parce que il a une tête en forme d'ognion.
Les gars rigole encore.
Amine il m'envoie un p'tite claque derrière la tête : Eh, Nouria, j'vais te fracassé sec tu vas rien comprendre.
Douma' : Tu vas rien fracassé du tout Ognion, alors ma tipeu, sa c'est bien passé ?
-Ouai tranquille, il faut encore que je garde mes béquilles, quelques semaines et puis après j'pourait marcher sans.
Amar : Mais tu boiteras toujours ?
-Ouai mais si j'fait d'la rééducation heja comme sa, beh sa diminuera.
Douma' : Beh Insh'Allah ma tipeu allez monte et tes p'tits frères, ils sont au terrain de stade, et tes frères ils sont sortit.
-J'vais aller voir Intissar alors.
Amar : Intissar, la tipeu a Tamir ?
-Euh ouai, pourquoi ?
Douma' : Vas-y va au stade avec tes p'tits frère, Tamir il est dangereux ma tipeu.
-Saha, aller salem les gars, salem ognion !

Depuis ce jour là, Amine il est surnommé Ognion a la cité. J'suis allé rejoindre mes frères au stade et j'les regardé en griffonant des truk sur mon cahier :

{ Absences de repère, nous marchons sans mère, j'aurait tant voulu l'embrasser, mais maintenant je dois lui crier maman je t'aimer. Besoin de personne pour avancer, j'avance seul, c'est s'qui me fait brillé. Mes frères sont ma seul famille c'est eux qui me maintiennent en vie. }

Ismhène : C'est net'.
-Je sursaute, tu ma fait peur.
Ismhène : Il rit, T'aurais du voir ta tête, il rit encore plus, ah, j'suis dead, il souffle, calme toi Ismhène, calme toi.

Skyzo ? Bibolaire ? J'hésite entre les deux.

Ismhène : Alors tu rentre pas chez toi ?
-Ya personne chez moi.
Ismhène : Et pourquoi tu va pas chez ta pote là ?
-Qui Intissar ? Ah, beh, Douma' il ma dit que Tamir il était dangereux.
Ismhène : Il a raison, c'est un psychopathe ce gars, éloigne toi de lui.
-Ouai t'inquiète.
Ismhène : Il te ressemble comme deux goutte d'eau Nordine, dit-il en regardant a l'entré du stade.
-Ah bon ?
Ismhène : Ouai, ton frère c'est un bon j'te jure, un vrai comme yen a plus aujourd'hui.
-Tu le connaît depuis longtemps ?
Ismhène : Depuis qu'il est rentré au hebs.
-Ta quelles âge Ismhène ?
Ismhène : Vingt pijes au compteur gros.
Imed (un gars du quartier) : Oh Moustique !
Ismhène : Ouai gros ?
Imed : Vien, vien.
Ismhène : Bon a la prochaine Nouria.
-Salem Ismhène.
Ismhène : Il sourit, j'adore mon prénom dans ta bouche.

Ah, Yemma son sourire, son si beau sourire, ta vue comment je parle, il ma fait du sourl ou quoi ? Ah, Yemma il est si beau !

{ Petit a petit amoureuse je pense tomber, mais faut bien que je fasse gaffe de pas me fracasser. Des sourires plein la tête, des rêve plein les survêts, des moment passer ensemble plein les basquette, des souvenir plein les casquettes. Un amour entre banlieusard, je sens que sa va être hard. }

Merci 122 vue c'est enorme (pour moi) penser a voté s'il vous plaît sa vous coûte rien et penser a commenté.







{ La famille c'est sacré }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant