Un amour deux partis

Arrête

Jordan rentra chez lui comme prévu, sur le chemin il réfléchit à ce qu'il avait dit à Gabriel deux minutes plus tôt. Il savait que Gabriel allait se poser des questions, mais pourtant il ne semblait pas inquiet. Le lendemain avait lieu un deuxième débat entre Bardella et Attal, nous savons tous comment le premier c'est terminé...

Le jour du débat, Bardella arrive avec 5 minutes de retard, ce qui tend un peu les gens présents dans la salle.

(Jordan)
-Bonjour, veuillez m'excuser de mon retard...
(Gabriel)
-T'as quoi comme excuse aujourd'hui? (dit-il en souriant sarcastiquement à Jordan)
(Jordan)
-J'avais une urgence de dernière minute...
(Gabriel)
-Ooh j'ai cru que tu t'étais dégonflé...
(Jordan)
-Arrête ça ATTAL...

Gabriel était ravi d'agacer Jordan, il ne savait pas la raison de son retard mais ce qui l'importait, c'était qu'il soit là. Il aura beau essayer de se cacher derrière ses railleries, mais il ne peut s'empêcher de nier le fait qu'il commençait peu à peu à désirer la présence de Jordan, il se sentait mieux quand Jordan était dans les parages. C'est ce qu'il ressentait mais il ne voulait pas l'avouer.

Le débat commence et les deux se battaient comme de vrais animaux enfermés ensemble dans une cage. Le débat était encore plus acharné que le premier (ça tire à balles réelles ici), aucun des deux ne retient son coup, chaque frappe est précise et destinée à faire souffrir l'autre.

(Jordan)
-Vous dites M.Attal, que vous êtes là pour nos français et que vous les soutenez, mais vous ne faites que leur mentir depuis le début, vous mentez à notre peuple! Vous êtes un menteur!
(Gabriel)
-Non c'est faux! Je ne mens pas à mon peuple contrairement à vous!
(Jordan)
-Mais oui bien sûr...
(Gabriel)
-Rappelez-moi M.Bardella, qui est considéré ici comme un raciste, sexiste, fasciste et manipulateur?
(Jordan)
-Vous tenez des propos qui n'ont aucune crédibilité et aucune preuve.
(Gabriel)
-Ah bon? Pourtant c'est ce que les gens disent en ce moment, vous ne voyez pas?
(Jordan)
-Je ne me base pas que sur ce que les gens disent sur les réseaux sociaux M.Attal, revenez sur terre enfin!
(Gabriel)
-Je n'ai pas besoin de me baser sur ce que je voit sur les réseaux non plus. En prenant du recul, je peut le découvrir par moi-même, vos parents sont des immigrés et vous vous permettez de rejeter et de critiquer ceux qui arrivent en France? Vous êtes vous même un enfant d'immigrés, ne vous mentez pas à vous même!
Et en parlant de ça-

En entendant cela, Jordan se sentit trahi, il savait très bien que Gabriel allait le mettre à terre en parlant de ça, ayant vécu une enfance difficile, sa famille était la seule chose dont il ne voulait pas en entendre parler, encore moins devant les médias. Avant qu'il ne puisse finir sa phrase, il se leva brusquement sans dire un mot et quitta la salle sous le regard coupable de Gabriel qui le suivi par derrière.

(Gabriel)
-Jordan, où tu vas?

Il ne répondit pas et accéléra le pas.

(Gabriel)
-Parle moi! J'ai dit quelque chose de mal??

En entendant cela, Jordan s'arrêta net, les larmes aux yeux et se tourna vers Gabriel laissant échappé une larme qui coula le long de son visage.

(Gabriel)
-Jordan...tu- tu pleures?
(Jordan)
-T'en a d'autres des sales coups comme ça?? T'es  vraiment qu'un sale enfoiré!!
(Gabriel)
-Pardon!? Je me fais insulter comme ça?? Alors que j'essaye juste de t'aider!?
(Jordan)
-M'aider?? C'est ce que t'as voulu faire m'aider?? T'as voulu m'aider en parlant ouvertement de ma famille?? Tu sais ce que j'ai vécu peut-être avant d'ouvrir ta grande gueule en direct, devant des milliards de personnes!?
(Gabriel)
-Mais Jordan je-
(Jordan)
-Bah tu veux que je te dises?? Oui je suis un enfant d'immigrés! Je n'ai jamais vu mes parents ensemble, je n'ai jamais grandi en ayant une famille unie, je n'ai jamais eu les moyens financiers convenables auparavant, je ne suis pas né dans une famille de bourgeois comme toi! si c'est ce que tu croyais!!
(Gabriel)
-Jordan...je ne le savais vraiment pas...je suis terriblement désolé...excuse moi...

Jordan, en pleure, ne dit rien et continua de marcher jusqu'à son bureau avec Gabriel juste derrière lui, le suppliant d'écouter ses excuses et de lui pardonner. Arrivés devant la porte du bureau, Jordan regarda Gabriel avec des yeux rongés par des larmes de tristesse et de colère. Un moment passe sans que l'un d'eux ne dise quoique ce soit et d'un coup, Jordan plaqua Gabriel contre le mur à côté de la porte, il regarda ses yeux, puis ses lèvres. Gabriel (abasourdi) ne le repoussa pas, au contraire, il continuait de s'excuser mais Jordan ne disait rien, il le contemplait juste, caressant doucement son visage sans dire un mot. Gabriel voyant que Jordan était toujours un peu en colère, il décida de l'enlacer passant ses mains derrière le dos de celui-ci, en vue de cette étreinte inattendue, Jordan semblait ébahi. Et avec grand étonnement, il lui rendit son étreinte en le serrant deux fois plus fort dans ses bras, comme s'il attendait ça depuis toujours. Quelques minutes passèrent sans que personne ne bouge, quand soudain, Jordan releva la tête et regarda Gabriel une nouvelle fois.

(Jordan)
-Gabriel, j'ai toujours voulu te dire quelque chose mais je n'ai jamais réussi à le faire...
(Gabriel)
-Qu'est-ce que tu veux me dire Jordan? Je t'écoutes et je te promets de respecter ce que tu me dira...

Jordan se rapprocha de Gabriel, passant sa main derrière sa nuque et ses cheveux, les caresses de Jordan semblaient le satisfaire. Leurs lèvres sont plus proches qu'avant et le regard de Jordan ne se pose que sur Gabriel.

(Jordan)
-Gabriel je...
(Gabriel)
-Oui Jordan...
(Jordan)
-J'ai...

Mais avant de finir sa phrase, Jordan approcha la tête de Gabriel vers la sienne, faisant toucher leurs lèvres, leur baiser était si intense et si passionnant. Gabriel n'en revenait pas, il croyait être dans un rêve depuis tout ce temps, mais ce moment était enfin arrivé. Gabriel n'arrivait pas à le repousser, il était dominé par Jordan, il ne pouvait rien faire à part le laisser l'embrasser, il savait qu'il ne pouvait pas et qu'il ne devait pas mais il était attiré par Jordan comme un aimant difficile à détacher. Après avoir décollés leurs lèvres l'un de l'autre, Gabriel regarda Jordan.

(Gabriel)
-Jordan, arrête...
(Jordan)
-Pourquoi? C'est pas ce que tu veux toi aussi?
(Gabriel)
-Si justement je te veux Jordan! Mais c'est impossible et tu le sais!
(Jordan)
-Rien n'est impossible Gabriel...laisse nous une chance...
(Gabriel)
-Je ne peux pas, ce sera une trahison...
(Jordan)
-Tu m'as trahi moi pourtant...

Gabriel le regarda et d'un coup il attrapa sa tête entre ses mains et l'embrassa. Jordan ne le repoussait pas non plus, leur attirance l'un pour l'autre était si forte qu'aucun des deux n'arrivaient à se repousser.

(Jordan)
-On serait mieux dans mon bureau non?
(Gabriel)
-Si

À suivre-