Un amour deux partis

Rêve parfumé

Gabriel se réveilla vers 5h du matin, dans son appartement, les pensées floues, il n'arrivait pas à oublier ce qui s'était passé la veille, Jordan hantait littéralement ses pensées jours et nuits. Le bracelet que Jordan voulait lui offrir était à son poignet, plus précisément sur son poignet gauche étant donné qu'il est droitier (mais pas de droite). Il s'était fait la promesse de ne jamais enlever ce bracelet, c'était un symbole, une promesse, un espoir. Il avait envoyé plusieurs messages à Jordan mais celui-ci n'en répondait à aucuns. Gabriel avait peur qu'il fasse une bêtise et qu'il retombe une nouvelle fois dans une dépression. Il prit donc son manteau et partit.

(Gabriel)
-Je dois vraiment parler avec lui...

Il continuait tant bien que mal d'essayer de l'appeler ou de lui envoyer des messages mais rien, aucune réaction, aucune réponse, aucun signe de vie, rien du tout. C'était le vide total et Gabriel sentit qu'il fallait retrouver Jordan le plus vite possible. Il sentait son cœur battre de plus en plus vite, de plus en plus fort, comme si il venait de courir un marathon. Son amour pour Jordan commençait peu à peu à refaire surface, le même que celui qui était à ses côtés dans les moments difficiles, il a toujours existé mais n'a cessé d'être caché au plus profond de son cœur. Il ne voulait pas le perdre, pas une fois de plus. Il sait qu'ils sont liés, qu'ils sont faits l'un pour l'autre, que leur amour est incomparable et inexplicable.

Arrivé près de la ville de Jordan, Gabriel entra dans une boutique de collier et de bracelet. Il acheta un bracelet qui ressemblait fortement au sien avec leurs initiales respectifs, comme celui que Jordan lui avait offert. Il courait les rues, jusqu'à ce qu'il arrive à la maison de Jordan, il toqua à la porte, mais personne ne lui ouvra, il regarda par la fenêtre, mais il n'y avait littéralement personne à l'intérieur, il semblait que Jordan s'était éclipsé. Mais ce qu'il trouvait bizarre c'était que Jordan n'avait normalement rien de prévu pour aujourd'hui, il le sait parce qu'il a l'emploi du temps de Jordan (comment il l'a eu j'en ai aucune idée), il ressenti de la frustration soudaine en voyant que Jordan avait disparu, il tenta de l'appeler une nouvelle fois mais aucune réponse, cela faisait maintenant 15 fois qu'il essayait de joindre Jordan. Sous la colère, il quitta en trombe et rentra chez lui.

Il était non seulement en colère mais il avait peur qu'il lui soit arrivé quelque chose de grave. Il savait qu'il avait merdé mais tout ce qui lui importait c'était de retrouver Jordan et de lui dire à quel point il l'aimait et qu'il voulait continuer sa vie à ses côtés. Il tenta d'appeler Marine Le Pen, ce qu'il ne voulait évidemment pas faire, mais à ce moment là il n'avait pas d'autres options. Marine lui répondit, ce qui l'apaisa un petit peu.

(Marine)
-Allô? Monsieur le Premier ministre?
(Gabriel)
-Bonsoir Marine...
(Marine)
-Qu'est ce que je peux faire pour vous?
(Gabriel)
-Désolé de vous appeler aussi tard mais...auriez-vous aperçu Jordan aujourd'hui?
(Marine)
-Jordan Bardella? Mon petit chouchou à la crème?
(Gabriel)
-Oui celui là...
(Marine)
-Mhmm non pas du tout, j'ai essayé de l'appeler aujourd'hui mais il n'a pas répondu?
(Gabriel)
-Ah bon?? Et savez-vous où il peut bien être?
(Marine)
-Il a fait quoi encore?
(Gabriel)
-Rien, il n'a rien fait, je le cherche pour lui parler de quelque chose d'important.
(Marine)
-Je suis désolée mais je ne sais absolument pas où il peut bien être, essayez de contacter Nolwenn peut-être? Il doit sûrement être avec elle en ce moment.
(Gabriel)
-Nolwenn?? Son ex??
(Marine)
-Oui, il sont toujours restés en contact et parfois ils se croisent.
(Gabriel)
-D'accord, auriez-vous le numéro de Nolwenn? S'il-vous-plaît?
(Marine)
-Oui bien sûr, alors c'est- (lui donne le numéro)
(Gabriel)
-Très bien, merci beaucoup.
(Marine)
-Vous avez réussi à noter?
(Gabriel)
-Oui c'est bon, merci et bonne soirée à vous.
(Marine)
-De rien, bonne soirée Monsieur.
(Gabriel)
-Appelez-moi Gabriel
(Marine)
-Bonne soirée Gabriel.

Il s'empressa de raccrocher pour appeler Nolwenn Olivier, l'ex petite-amie de Jordan, son cœur bouillonnait en lui, il n'arrivait plus à réfléchir correctement, il avait peur de perdre celui qu'il aimait mais il avait par dessus tout la phobie de se faire mener en bateau. Il appela Nolwenn et elle répondit.

(Nolwenn)
-Bonsoir? Qui est à l'appareil?
(Gabriel)
-Bonsoir Nolwenn, je suis Gabriel Attal, le Premier ministre de la France.
(Nolwenn)
-C'est une mauvaise blague c'est ça? Comment avez-vous eu mon numéro?
(Gabriel)
-Non ce n'est pas une mauvaise blague, c'est Madame Le Pen qui m'a donné votre numéro.
(Nolwenn)
-Mhmmm...
(Gabriel)
-Écoutez, est-ce que Jordan est avec vous?
(Nolwenn)
-Pourquoi cette question?
(Gabriel)
-Je dois absolument lui parler de politique, il ne réponds pas à son téléphone.
(Nolwenn)
-Il l'a éteint...
(Gabriel)
-Quoi? Donc vous êtes avec lui?
(Nolwenn)
-Oui, il est dans le salon là, vous voulez que je vous le passe?
(Gabriel)
-Non c'est bon ça va aller. Merci, bonne soirée.
(Nolwenn)
-Mais vous êtes sûr?
(Gabriel)
-Oui c'est bon, désolé du dérangement.
(Nolwenn)
-Ohh eh bien il n'y a pas de quoi...bonne soirée Monsieur le ministre.

Il raccrocha sentant des larmes couler sur son visage, il venait de se prendre un coup de couteau dans le dos. Qu'est-ce que Jordan faisait chez elle? Chez son ex?, beaucoup de questions lui traversèrent l'esprit, il s'en voulait d'avoir mal réagi la veille mais à présent il en veut à Jordan de lui avoir caché le fait qu'il veuille toujours se son ex. Il se sentit trahi et abandonné, certes il avait trahi Jordan mais il ne serait jamais retourné chez son ex après leur dispute. Pourquoi il l'avait embrassé si il était encore amoureux de son ex, il ne savait plus quoi faire, désorienté, il saisit une bouteille d'alcool à proximité, il voulait tout oublier, oublier le fait que Jordan ne voulait plus de lui et qu'il était à présent seul, sans personne pour lui remonter le moral. Dans un tel désespoir, il plongea, sans pouvoir remonter à la surface. Il vida presque trois bouteilles et s'endormit avec un taux d'alcoolémie encore plus élevé que le taux de chômage en France.

À suivre-