J'ouvre péniblement les paupières, aveuglée par une lumière vive. Je sens mes cheveux collés à mon front, maintenus par la sueur. Je tente de me débattre mais mes mains sont attachées à une chaise en métal. Une panique aigre s'empare de mon être. Je me débats plus vivement, faisant trembler mon maintien.
Je pousse un gémissement plaintif afin d'attirer une quelconque attention aux alentours, mais je n'obtiens comme réponse qu'une voix qui m'est beaucoup trop familière
« Ça ne sert à rien de tenter de t'enfuir Angelface...
Je relève la tête pour apercevoir mon ravisseur, ma voix tremble de rage.
- Qui es tu ? Que me veux - tu ?
Il se rapproche de moi avec un sourire que je ne saurai déchiffrer. Dieu qu'il est beau. Je me mors la lèvre malgré moi.
- Je suis Alejandro, mais toi qui es tu ?
Il prononce ces derniers mots en plongeant ses yeux gris dans les miens. Ce regard me fait l'effet d'un électrochoc.
- Je pensais que tu le savais vu que tu me stalkes depuis des jours. D'ailleurs c'est moi qui suis attachée dans ta cave et non l'inverse si je ne m'abuse.
Il esquisse un sourire moqueur.
- Je sais qui tu es Vika, je voulais dire, qui es tu vraiment ? Tu as des informations qui doivent me revenir.
Je hoche négativement la tête en feintant une assurance que je ne me connais pas.
- Je ne sais pas ce que tu me veux Alejandro, mais je ne sais rien, tu fais erreur sur la personne.
Il me regarde sans prononcer un mot et se met à marcher lentement vers moi. Il tourne autour de ma chaise, instaurant chacun de ses pas dans le marbre du sol. Ses mains m'aggripent le cou me tirant la tête vers l'arrière dans un mouvement assuré. Mon souffle se coupe.
- Je me doutais que tu ne parlerai pas aussi facilement, dit-il d'une voix grave, je pensais cependant que tu saurais te montrer un peu plus coopérative, surtout après mes tentatives d'intimidation.
Je laisse échapper un rire moqueur.
- Alors c'est ça ton plan ? C'est tout ? Je suis sûre que tu n'as pas la moindre idée de pourquoi tu m'as capturée. Tu cherches des excuses pour justifier tes antécédents de sociopathe.
Il accentue sa pression sur mon cou, ma bouche est à présent entrouverte.
- Tu ne sais pas qui je suis Vika, tu ne sais d'ailleurs sûrement pas qui tu es non plus, mais ça ils ne le savent pas.
Je tourne la tête avec difficulté tandis que de minuscules larmes se forment au coin de mes yeux.
- Qui ça ils ?
Il me regarde avec graveté et essuie doucement les gouttes argentées émanant des mes yeux.
- La mafia italienne.
Ma bouche s'entrouvre de surprise. Je comprends que cela signifie que je suis gravement en danger. Mais pourquoi moi ? Les éléments se rassemblent dans mon esprit, tentant de chercher une once de cohérence qui pourrait m'éclairer ou me fournir un semblant d'explication. Je respire et annonce d'une voix claire.
- Alejandro, je ne sais rien. Je sais que tu ne vas sûrement pas me croire mais je n'ai jamais eu aucune affaire avec la mafia italienne ou n'importe quelle organisation que ce soit. Je suis innocente, je n'ai rien à voir là dedans.
Il faut que tu me crois.Il me lâche le cou et se replace face à moi.
- D'après les dossiers qui ont été trouvés sur toi, tes parents auraient fourni plus de vingt ans de fidèles services à la mafia russe, nos ennemis jurés. Par conséquent, il me semble logique que tu saches quelques choses.
Mes sanglots résonnent malgré moi.
- Mes parents sont morts ! Ils sont morts quand je n'étais encore qu'une enfant, j'ignorais jusqu'à aujourd'hui qu'ils avaient eu ce genre d'affaire, je ne sais rien je t'en supplie relâche moi.
Il m'ignore et continue son monologue.
- Ils ont participé activement à un trafic d'héroïne, sont impliqués dans diverses affaires de braquage de banque et possèdent une partie des fonds de la mafia russe puisqu'ils étaient je cite "trésoriers". Ils étaient blindés de fric et tu veux me faire croire que tu n'en savais rien ?
Il avait prononcé cette dernière phrase en élevant la voix, je sentais la rage bouillonner en lui, mais je me savais innocente. Je relève la tête et soutien son regard, dépeignant ma plus sincère haine.
- Je ne sais rien Alejandro.
Il secoue la tête.
- Alors je suppose que l'on va devoir te faire cracher le morceau, de force si tu vois ce que je veux dire.
Il attrape un objet difforme qui ne me rassure absolument pas.
- Tu ressentiras une décharge électrique, la douleur est de plus en plus vive. Passé soixante volts tu vas te sentir mourir, mais j'ose espérer que tu auras avoué avant.
Il colle l'objet froid sur mon cou.
- Alors Angelface, où est caché l'argent ?...
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𝐅𝐀𝐒𝐂𝐈𝐍𝐀𝐓𝐈𝐍𝐆
RandomLe passé est empli de mystères, mais les mystères cachent souvent une vérité fatale. Vika ne s'est jamais remise de la perte de ses parents, ce traumatisme hante son esprit, revenant l'obséder comme un cauchemar dans le chaos. Elle veut obtenir des...