« L'amour », ce phénomène qui traverse les siècles et qui est présent depuis la nuit des temps. Et qu'on le veuille ou non, on a tous déjà été étroitement lié à ce sentiment palpitant. De la bonne, tout comme de la mauvaise manière. Et il est vrai q...
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Sifflotant tranquillement, c'est avec aise que je pousse la porte du bureau de mon père, où j'y balance mon sac au sol une fois cette dernière close. Comme à son habitude, mon père avait le nez dans une pile de documents administratifs, assit dans sa chaise de cuir sombre, une main se massant la tempe.
— Salut, papa.
Mon postérieur trouva immédiatement confort sur son canapé blanc face à son bureau alors que je sortis mon téléphone de ma poche arrière. Une fois encore, j'avais passé un cours de philo peu commode avec la prof que je peux pas me sacquer depuis deux ans et comme une imbécile, elle a eu la brillante idée de croire que m'envoyer dans le bureau de mon père me servirait de leçon.
— Chaeyoung, tu n'as pas cours à cette heure-ci ? Il est à peine 9 h, m'interroge avec confusion mon père.
— Ma prof de philo m'a renvoyé de cours.
De l'autre bout de la salle, je pouvais entendre son lourd soupir avant qu'il ne pose son stylo à plume.
— Park Roseanne, qu'est-ce que tu as encore fait pour que Madame Zhang ait à te sortir de cours ?
Ton autoritaire, voix un tantinet trop élevée, utilisation de mon nom complet... Bon, ma prof avait peut-être vu juste, sur ce coup.
Je baissais un instant mon cellulaire, sentant déjà son ton moralisateur arrivé en force.
— Arrête de me fixer avec cet air réprobateur, c'est pas ma faute si j'ai voulu regarder l'heure sur mon téléphone et qu'elle a complètement vrillé quand j'ai pas voulu le lui donner, me défendais-je.
— Il y a des horloges dans chaque salle de classe, Chaeyoung. Je ne vois pas pour quelle bonne raison tu aurais impérativement besoin de sortir ton téléphone en cours, comme l'interdit strictement le règlement intérieur du lycée, que tu devrais connaître par cœur au vu du nombre de fois où tu as eu à le copier en guise de punition, gronda-t-il d'une traite.
— Bon, je me suis fait renvoyé, c'est bon, on peut passer à autre chose ? Lançais-je simplement d'un ton exaspéré.
Il soupire une fois de plus, mais cette fois-ci, je sentais que c'était plus pour ne pas s'énerver davantage qu'autre chose. Tant mieux, j'avais pas envie de me disputer une fois de plus cette semaine avec lui. J'ai l'impression que ces derniers temps, on fait que ça.
