De retour à l'appartement, Marie et Pierre sont dans la salle de bain, elle est en train de lui faire des soins au visage pour éviter des infections.
— Je n'arrive pas à penser à autre chose, mais comment ça se fait que ces trois gars sont venu nous emmerder ? Demanda Marie.
— J'en sais rien, mais en tous cas, du peu que j'ai vu tu m'a époustouflé, comment t'as fais pour les enlever de moi ? Demande-t-il en rigolant.
— Les avantages d'aller à la salle tous les samedis . Elle essaie de rire, mais elle n'y arrive pas trop, à cause de ce qu'il s'est passé.
Pierre va aux toilettes, Marie en profite pour ressortir le bout de papier qui était sur sa jupe, ça lui fait froid dans le dos.
"IL TE RESTE ENCORE PEU DE TEMPS POUR FAIRE TON CHOIX. DEPECHE TOI !"
Elle essaie de ne pas fondre en larme, mais au moment où Pierre revient. Elle lui montre le bout de papier, il le lit.
— Il était où celui-là ? Demanda-t-il, inquiet
— Il était agrafé à ma jupe, regarde, y a des trous ! Elle les montres.
— Il faut aller porter plainte, Marie, c'est grave là... Il faut que ça cesse maintenant !
— Je veux bien mais ça va se passer comme les violes ! Les flics vont t'écouter avec un air de faux-cul, ils vont faire semblant de t'écouter et puis ils te diront qu'ils peuvent pas prendre ta plainte pour x ou y raison ! Dit-elle, en remuant les bras.
Pierre la regarde, avec ses yeux mouillés, de compassions, et à la fois de colère. Il a envie de lui expliquer que tous les flics ne sont pas tous les mêmes, mais elle ne veut pas y croire. Sur ce sujet, elle est catégorique ;
— Tu sais Pierre, je te le dis à toi parce que j'ai entièrement confiance en toi, mais tu sais très bien que concernant les homme, en générale, je n'ai aucune confiance, je n'ai pas besoin de te dire comment ça se fait qu'on soit meilleur pote toi et moi, je te signale que c'est toi qui est venu m'avouer tes sentiments et je t'ai mis dans une friendzone, putain c'était marrant.
— Oui, enfin... Peut-être pas pour moi à l'époque, je rigolais pas autant. Mais tu vois je trouve au moins un côté positif dans le fait d'être célibataire.
— Ah oui ? Lequel ? Demanda Marie en souriant un peu.
— Déjà pour commencer je peux mater toutes les filles que je veux sans subir de crises de jalousie par ma copine, et de deux, si je veux trainer sur les sites de cul, je peux, je vais pas me faire insulter. Et puis merde, pourquoi je t'ai dis ça ? Il pose la question à voix haute en se plongeant la tête dans les mains.
— J'en sais rien, mais tu sais quoi ? Je vais te dire un truc... Certes, tu es mon meilleur ami, mais regarde, tu es là, dès que j'en ai besoin, tu me fait rire depuis ce matin alors que de base je suis en panique total, enfin bref, finalement j'ai bien fais mon choix.
— C'est toi qui le dit, mais tu verras, un jour tu seras obligé de me remplacer à un moment donné.
— Ah non, alors ça jamais, plutôt crever !
Ils se serrent tous les deux dans les bras, cela dure une bonne dizaine de seconde, ils se séparent lentement, Pierre rentre chez lui, et dit à Marie de l'appeler si ça ne va pas.
— A plus Marie. Secouant la main.
— A bientôt Pierre, et merci pour tout. Secouant la tête.
Pierre prend les escaliers plutôt que l'ascenseur. C'est plutôt une bonne décision car il tombe en panne, puis finit par s'écraser au rez-de-chaussée.
— Putain je suis sûr que c'est un signe. Chuchota-t-il en se passant la main dans les cheveux, les balayant vers l'arrière. Il commence à avoir des sueurs froides dans le dos.
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Seconde vie
Mystery / Thriller- Je me suis réveillée un matin, un sentiment de vide, à l'intérieur de moi [...]. Marie, vingt ans, seule. Au moment où elle se sent au plus bas, elle reçoit une lettre. Cette lettre pourrait bien être une issue à ses problèmes ; une sorte de secon...