Chapitre 25

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Hermione avait toujours cru qu'être morte n'était pas supposé faire mal.

Ce n'était certainement pas supposé faire mal à ce point.

Donc, présumant que les morts n'étaient pas supposés avoir mal, la logique voulait qu'elle ne soit pas morte.

Quoiqu'elle regrette un peu de ne pas l'être.

Pendant un long moment, elle eut l'impression de dériver lentement de haut en bas dans une mer de goudron, et à chaque fois qu'elle essayait de s'en extirper, elle se retrouvait à nouveau entraînée par le fond. La douleur ne lui laissait pas de répit.

Parfois, elle n'était consciente de rien, rien du tout sauf l'obscurité et la douleur, mais d'autres fois, des voix étouffées lui parvenaient.

« Vous n'aviez pas BESOIN de lui lancer de sorts ! »

« Harry, je suis désolé, je ne savais pas ! »

« Sa loyauté était suspecte, il fallait que nous pensions à la sécurité de Potter... »

« ...auriez pu la tuer, bande d'imbéciles ! Si elle avait eu l'intention de tuer le parangon de l'Ordre, elle l'aurait fait AVANT qu'il ne tue le Seigneur des Ténèbres. »

« Ben, on pouvait pas savoir, hein ? »

« Carrément stupide... »

« Mais où diable est-ce que tu étais, alors ? Est-ce que tu as la moindre idée de ce qu'on a traversé ? »

« Ne le crois pas, Weasley, ton petit-ami ne peut pas l'empêcher d'être impliquée. Il n'y est pas allé volontairement, quoi qu'il puisse dire maintenant. »

« Harry, elle n'avait pas le droit... »

« Ne parlez pas d'elle comme ça ! Je ne veux entendre AUCUN de vous parler d'elle comme ça ! »

Ce que ça voulait dire, elle n'en avait aucune idée, et n'avait pas vraiment l'énergie de vraiment y réfléchir.

Des choses qui étaient déjà arrivées arrivaient à nouveau, et elle ne pouvait les empêcher.

Des murs froids et humides, le cliquètement massif d'une porte qui se refermait sur elle, la pierre rugueuse sous ses doigts. « Revenez ! Ne me laissez pas là ! S'il vous plaît, il fait noir ! »

« Chut, Miss Granger... tout va bien. Vous n'êtes plus dans la cellule. Vous êtes en sécurité maintenant. »

Quelquefois elle sentait quelque chose d'hideux la jeter au sol, l'immobiliser, des mains qui la griffaient, l'haleine fétide et rance sur son visage, pleine de bave et de fureur... c'était étranger et répugnant, et elle ne savait absolument pas ce que ça allait lui faire. « Arrêtez, retirez-le de là ! AIDEZ-MOI ! » Elle se débattait et essayait de protéger son visage, s'attendant à ce que la chair soit arrachée de son corps d'un moment à l'autre.

« Ne t'en fais pas, Hermione. Il est mort. Il ne peut pas te faire de mal. Je l'ai tué. »

Mais d'autres fois les mains autour de son cou étaient familières, et les accusations et les demandes d'explications résonnaient dans son cerveau. Cette illusion lui faisait plus mal que le monstre, sans qu'elle ne puisse l'expliquer, et elle criait alors qu'elle luttait contre lui, balbutiant, « Je ne peux pas, je ne peux pas le dire ! S'il vous plaît, non, je suis désolée, je suis désolée, je ne peux pas ! » Et un gémissement faible... « Remus... »

Et quelqu'un qui appelait un nom... frénétiquement... encore et encore. « Harry ! HARRY ! »

« Je suis là. »

Thé et Complicité (Sevmione : Severus Snape x Hermione Granger)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant