Cela va bientôt faire une heure que je cours sans cesse en essayant de trouver une cachette, et qu'ils me retrouvent toujours. Malgré l'adrénaline qui s'accumule dans mon corps, mes poumons vont lâcher à ce rythme. Il faut que je trouve un moyen de les semer, et vite.
J'ai essayé de leur parler à pas mal de reprises pour tenter de les faire revenir à eux, mais sans résultat. Ils en ont toujours après moi, et j'ignore pourquoi exactement.
C'est dans un tournant que j'aperçois enfin un placard à balais, où je me fourre à l'intérieur en fermant directement la porte derrière moi, et je me baisse pour ne pas être aperçue à travers les trous sur le haut de la porte. Avec une main je tiens la porte du placard fermé, et avec l'autre, j'attrape une bonne partie de ma chemise que je plaque sur mon nez et ma bouche pour étouffer le bruit de mon essoufflement. Mon but est de rester la plus silencieuse possible jusqu'à être sûre d'être à peu près en sécurité.
Quand j'étais encore scolarisée, je ne faisais toujours que le minimum en demi-fond. Pour moi, c'était inutile car il n'y avait aucune raison de courir; la seule raison valable de courir pour moi, c'est le danger. Cette nuit, je peux vous assurer que je cours presque aussi vite qu'un train. Au moins, bien plus vite que ces élèves qui avaient 19 de VMA.
J'entends les pas d'un des Glamrocks se rapprocher de ma cachette, et je retiens presque ma respiration; pas complètement, car après avoir couru comme une folle aussi longtemps, j'ai vraiment besoin de reprendre mon souffle. Je reste très attentive à ce qu'il se passe, et je suis surtout occupée à écouter ses mouvements. Je les entends tout le temps quand je suis avec eux, donc je les reconnais facilement; il s'arrête, regarde autour de lui, et ses yeux s'arrêtent sur mon placard. Je le sais car la lumière projetée par ses yeux passe à travers les trous de ma porte. Il s'approche lentement vers moi.
Rapidement, je cherche du regard un autre moyen de sortir de ce placard, même si c'est ce j'aurais déjà dû faire avant. Mais rien. Il n'y a aucun moyen de fuir. Je me suis piégée moi-même, comme une idiote.
Il s'arrête juste devant la porte de mon placard. Ça y est. C'est fini. Je le sens. Je ferme les yeux, espérant que les 0,01% de chances qui me restent pour sortir indemne de cette situation agissent maintenant.
...
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La cloche sonne la fin de la journée d'école, et mon père m'attend devant la sortie. Je suis la première à sortir de ma salle de classe, le sac tapant sur mon dos, et je me précipite vers la sortie pour foncer vers lui, les bras grands ouverts. Il m'attrape et me serre dans ses bras en me soulevant dans les airs. Il rit et tourne sur nous-mêmes alors que je le serre aussi fort que je peux.
Moi: "Tu m'as tellement manqué, papa !"
Papa: "Ça ne faisait pourtant qu'une journée..." Me taquine-t-il alors qu'il me repose au sol. Je grogne.
Moi: "L'école, c'est beaucoup trop long ! Jouer avec toi et maman, c'est beaucoup mieux." Je lui explique en boudant. Il éclate de rire et me prend la main pour me guider jusqu'à sa voiture.
Papa: "Je plaisantais. Toi aussi, tu m'as beaucoup manquée, Alex." Et un sourire illumine mon visage.
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Moi: "Je ne suis plus une gamine ! Quand est-ce que vous allez pouvoir vous rentrer ça dans la tête ? Je peux sortir avec qui je veux, où je veux et quand je veux !"
Maman: "Pas à minuit. Et encore moins si c'est pour aller te balader à pied dans la ville toute seule ! La nuit est dangereuse ici !"
Moi: "Putain mais maman j'ai simplement besoin de réfléchir, merde ! J'ai 19 ans et je pense bien savoir comment éviter les dangers de la nuit." Le regard de mon père se noircit à l'entente de mes deux gros-mots. J'avoue que je suis moi-même surprise de les avoir sortis de ma bouche.
Papa: "Ça suffit, vas dans ta chambre et restes-y jusqu'à ce que tu aies de nouveau les idées claires." M'ordonne-t-il, le regard plein d'avertissements. Un regard qui me fait froid dans le dos... Il ne m'avait jamais regardé de la sorte auparavant.
Je regarde tour-à-tour papa et maman me regarder sévèrement, et ça m'énerve encore plus que je le suis déjà. Sans dire un mot de plus, je me dirige vers ma chambre et claque ma porte violemment avant de la fermer à clé.
J'en ai marre d'être enfermée au lycée, et de l'être encore toute la soirée à la maison pour faire les tonnes de devoirs qu'ils nous demandent de faire. J'ai besoin de respirer, d'être seule sans que personne ne m'interdise de faire qui que ce soit pour me reposer. Alors oui, je vais sortir d'ici, que mes parents le veuillent ou non. Pour ça, c'est simple; j'ai juste à passer par la fenêtre de ma chambre et je reviendrai seulement quand je me sentirai mieux.
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Installée sur une branche d'arbre dans un parc, je suis plongée dans mes pensées. Personne ne me demande quoi que ce soit, et je me sens si bien que je pourrais rester ici tout le reste de ma vie. Mais, quelque chose cloche. J'entends les sirènes d'une ambulance se diriger droit vers la rue où j'habite, et j'ai un étrange pressentiment qui me dit qu'elle va vers ma maison. Je suis en froid avec mes parents, mais je veux aller vérifier.
Alors que je grimpe les escaliers jusqu'au pallier devant la porte de ma maison, j'entends pleurer ma mère, ce qui me ralentit dans mon élan jusqu'à pétrifier mon corps entier. Je ne peux que l'entendre elle et deux ambulanciers qui présentent leurs excuses. C'est là que je l'ai su.
Je pousse faiblement la porte pour entrer à l'intérieur, et je peux voir un corps couvert d'un drap blanc dans son entièreté. Non, ça ne peut pas être lui... Je me précipite à ses côtés et découvre le visage pour le regarder, et quelque chose se brise en moi. Quelque chose s'est brisé en moi à tout jamais.
Quelqu'un me tire de force en arrière pendant qu'un autre ambulancier recouvre le visage du drap blanc. L'ambulancier explique à ma mère qu'ils ne sont pas arrivés à temps pour le prendre en charge dans a crise cardiaque, et qu'il s'en veut beaucoup. Celui qui m'a tirée de là me tourne face à lui pour m'adresser ces quelques mots qui resteront à jamais graver dans ma mémoire: "Je suis désolé de vous l'annoncer, mais nous ne pouvons plus rien pour lui. Il est mort."
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Si tu savais à quel point tu me manques, papa. Si tu savais à quel point je m'en veux...
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1220 mots !
De retour avec un nouveau chapitre à lire ! Je vous avais bien dit que ça arriverait un jour ! Simplement, je veux moi aussi profiter de mes vacances. Non pas que l'écriture commence à me dégoûter, mais j'ai envie de faire des choses que je n'ai jamais le temps de faire pendant les semaines de cours (jouer aux jeux vidéos, me reposer pleinement, faire des grasse mat',...). Normal, quoi ! :)
Bref, je ne sais pas encore quand sera posté le prochain chapitre, mais il finira par voir le jour. (Si je ne dis pas de bêtise, c'est le tour d'Énergies mortelles, non ? Ou de Une histoire sans fin ? Je ne sais plus.)
Ce chapitre vous a plu ? Donnez-moi vos avis (détaillés si possible), car ils m'intéressent énormément à chaque fois !
Rendez-vous pour le prochain chapitre ?
Bye !
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Mystères de minuit | The Daycare's Attendants x Reader [🇲🇫]
FanficNouveau travail, nouveau monde. Dans cette histoire, vous incarnerez une gardienne de nuit ayant l'âge de 21 ans. Une jeune fille qui s'engagera dans une aventure... assez spéciale. Je crois bien que ce soit le bon mot. Mais.. quels dangers pourra...