Chapitre 20: Ressentis multiples

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Dans un parc où personne ne s'y trouvait, il y avait un arbre assez haut: un chêne. Je suis assise sur une de ses branches suffisamment solides pour supporter mon poids, dos contre le tronc, une jambe qui pend dans le vide et l'autre posée sur la branche, les mains dans les poches et le regard dans le vide. Je ne fais rien pour me distraire. Mes pensées suffisent à rompre le silence. Beaucoup de larmes ont coulé dans un silence forcé, depuis que j'ai quitté la maison de Samia. Pour mon comportement envers elle et Adam, pour ma mère, pour mon défunt père, et pour plein d'autres choses.

Mais je me suis calmée. Du moins, mes larmes ont arrêté d'inonder mes joues. Maintenant, je regarde presque tranquillement les premières étoiles qui apparaissent dans le ciel, à travers les branches feuillées de l'arbre. Elles me font penser à Moondrop et la conversations qu'on a eu à propos d'elles.

"Pense à moi quand ça ne va pas, et pense à Sun pour te remonter le moral. Cela fonctionnera peut-être."

J'ai toujours la tresse qu'il m'a fait, et son ruban est toujours là. Il a de meilleures compétences en coiffure que moi, visiblement.

 Il a de meilleures compétences en coiffure que moi, visiblement

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(NDA: La tresse est genre comme ça. Je n'arriverais pas à la décrire ;-;)

Moi : "Toujours pleins de surprises, hein ?" Riais-je tristement en pensant à ce robot au double visage, tout en caressant légèrement la tresse avec mes doigts.

Je repense à tout ces moments où ils m'ont fait sourire, et même rire. Ces moments où l'un m'amusait, et où l'autre m'effrayait. Tout ce qu'ils m'ont offert alors que nous sommes vus qu'une fois dans mon enfance, et que je travaille là-bas maintenant depuis que peu de temps.

Puis je reste là, sans rien penser. Sans bouger. Fixant juste la branche sur laquelle je me suis assise. Essayant juste d'écouter ce que mon cœur, mon cerveau et mon corps en pensent.

Mon cœur aimerait rester ici pour toujours, à regarder le ciel jusqu'à mourir de déshydratation, loin de tout.

Mon corps dit qu'il ne peut plus supporter mes émotions fortes. Il crie à l'aide pour que je fasse quelque chose. Il a peur, car plus les années passent, plus mes ressentis sont puissants à gérer.

Mon cerveau les écoute, mais ne sait même plus quoi faire. Il a de la peine pour eux, mais les empêche de me faire provoquer une crise.

Moi : "Je veux voir ma mère..." Marmonnais-je en ayant de nouveau les larmes aux yeux, mais sachant très bien que c'est impossible.

Il est bientôt l'heure d'aller au travail, mais je dois me calmer. Je ne veux pas y arriver avec des larmes sur le visage, alors je les essuie, puis je prenant une grande inspiration, très lentement. Mais tout en tremblant.

Mystères de minuit | The Daycare's Attendants x Reader [🇲🇫]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant