9. Trahison

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Suite...



Quelques heures plus tard...



Depuis que Caleb est parti, me laissant seule ici, je suis dans une angoisse totale. La peur que ces gens me retrouvent à nouveau me ronge.

Je devrais rester éveillée en attendant son retour.

Oui, je dormirai une fois qu'il sera rentré, pensais-je, allongée sur le canapé.

Après des heures à attendre, je finis par m'endormir malgré moi. J'avais essayé de me tenir éveillée, mais c'était trop dur. Mon manque de sommeil a pris le dessus sur ma peur. Cela faisait longtemps que je n'avais pas fermé l'œil de la nuit.

Je dors d'un sommeil agité, ouvrant les yeux presque toutes les deux secondes pour vérifier qu'il n'y avait bien personne autour de moi. C'était ma seule façon de me rassurer.

La situation est extrêmement difficile. Ma tête me fait mal à force et j'ai des hallucinations. C'est comme si... comme si j'étais paralysée dans mon sommeil. J'essayais de bouger, mais en vain. J'avais l'impression d'entendre le bruit d'une porte, mais je n'arrivais pas à me réveiller.

Il faut que je me réveille.

Je sens qu'il y a quelqu'un.

Réveille-toi, Alana, réveille-toi.

Pourquoi je n'y arrive pas ?

Pourquoi je n'arrive pas à bouger ni à ouvrir les yeux ?

POURQUOI ?

Tout est mélangé : le bruit de la porte, moi qui n'arrive pas à ouvrir les yeux alors que je lutte pour ça.

Réveille-toi, Alana, réveille-toi.

Tu dois te réveiller.

Je dois me réveiller, bon sang.

J'ai l'impression que ça fait des heures que j'essaie de bouger, en vain. C'est trop compliqué de me sortir de là. Réveillez-moi, s'il vous plaît, que quelqu'un me réveille, qu'on me réveille.

AHHH ! hurlai-je avant d'ouvrir les yeux, paniquée.

—Il faut qu'on y aille, ils ne vont pas tarder à se pointer ! Dit la voix de Caleb.

Je me retourne et le vois debout près du canapé, son visage tendu et son regard scrutant par la fenêtre. Ce n'était donc pas un rêve, quelqu'un était bien là.

—Qui ? La police, ces gens qui sont à mes trousses, ou ceux qui en ont après toi, Caleb? lui demandai-je, les yeux fixés sur l'horloge en face de moi. L'aiguille des heures marquait presque quatre heures du matin.

Caleb s'approcha de moi, sortant un flingue de sa poche et me le tendit.

— Tu sais t'en servir ? me demanda-t-il d'une voix pressante.

— Non... non !

La dernière fois que j'avais touché une arme, c'était quand Marraine s'était faite kidnapper. Et je n'avais pas eu le temps de m'exercer, malheureusement..

— Je n'ai pas le temps de t'apprendre, fais-en bon usage !

Caleb attrapa un sac à dos au hasard et commença à y fourrer négligemment quelques affaires.

— Qu'est-ce que tu fais ? Où est-ce que tu vas et qui nous a repérés ? lui bombardai-je de questions sous le coup du stress.

Il s'arrêta et me regarda.

L'imposteur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant