Chère Rose

2: Rose Sullivan

Une serveuse s'approche de notre table pour prendre nos commandes, je ne l'avais jamais vu auparavant c'est étrange pourtant il n'y a pas souvent de nouvelle venue dans cette ville, c'est une jeune femme qui n'a pas l'air plus vieux que moi, elle est assez petite de taille je dirai un mètre cinquante-cinq, brune au cheveux long, très long même ils lui arrivent au bas du dos, ils sont semblable à une crinière au vu de leurs volumes mais on peut voir qu'elle en prend soin, ils sont si brillant que ca me donne presque envie de tendre mon bras pour vérifier cela, je peux apercevoir son prénom sur son badge "Rose", lorsque son regard se pose sur moi, je me ressaisis et tente de paraître naturel après mon analyse en détail, j'espère avoir était discret. Son regard est indescriptible, il est envoutant je pourrai me perdre dans ces yeux bleu clair, je pourrai me noyer au sein de cette douceur en me délectant de cette beauté pour l'éternité. Il me faut quelque minute pour saisir ce qu'elle dit à mes camarades, ils choisissent tous une boisson, quand vient mon tour je réponds un peu aléatoirement si bien que je ne me souviens pas de ce que j'ai commandé. Lorsque Rose s'éloigne Warren me tape sur l'épaule en me disant tout sourire:

- J'en connais un qui est tombé raide dingue de la jolie et insaisissable Rose.

Je fais abstraction de son commentaire et lui demande perplexe:

- Tu la connais ?

- Bien sûr mec, Rose Sullivan était avec nous en terminal et aussi en primaire, elle a grandi ici avec nous, on trainait ensemble à la rivière quand on avait dix ans.

Quoi ? mais comment ça se fait que je ne me souviens pas d'elle ? Warren voit mon trouble et comprend directement ce qu'il ce passe dans ma tête alors il continue sa tirade:

- Tu sais, elle a changer depuis le temps, j'ai eu un doute en la revoyant moi aussi, à la fin du lycée elle est parti faire ses études je ne sais ou mais elle à dû revenir pour s'occuper de son père malade, cancer je crois je ne sais plus, si bien qu'elle a dû se trouver un job rapidement pour ne pas crouler sous les dettes, avec sa maladie son père ne peut plus exercer son métier, Tu te rend compte elle a fait des années d'études pour ne pas pouvoir s'en servir et bosser en tant que serveuse, elle se sacrifie pour son père. Je ne sais cela que grâce à ma mère, tu devrais demander à ta mère je suis sûr qu'elle t'en dira plus.

Bien sûr Rose Sullivan ca me revient, son père est artisan, il nous fabriquait des jouets en bois à chaque noël, mon dieu ce qu'elle a changer, en terminal je n'ai aucun souvenir étant donner que je n'étais pas souvent en cours, j'étais bien trop occuper à fréquenter les mauvaises personnes, elle ne s'est pas souvenu de moi, je ne peux pas le lui reprocher j'ai changer moi aussi en plus de dix ans. Mince je ne savais pas pour son père, c'est triste. Je suis déçu lorsque je vois le gérant du bar nous apportait nos commandes, il s'avère que j'ai pris un coca, je suis rester soft sans le vouloir, Marc le gérant nous demande de nos nouvelles, comment la mission c'est passé, toutes les questions auquel on a droit à chaque permission. J'ai passer la soirée à penser à Rose et à la regarder travailler, c'est une femme souriante, avenante malgré ce qu'elle vit et les personnes de ce village sont compréhensifs, toujours prêt à aider autrui, c'est ce que j'aime içi, on peut compter sur les autres. Je me lève de la table en disant à mes camarades que je les invite pour cette fois-ci, je me dirige alors vers Rose qui est penché sur ce que je pense être des relevés de comptes, contrairement au sourire que j'ai pu voir un peu plus tôt dans la soirée, elle a les traits plus tirés, elle a l'air fatigué. Elle n'a même pas remarquer ma présence, je ne sais pas quoi faire alors pour attirer son attention je me racle la gorge ce qui lui fait directement lever la tête vers moi.

- Oh pardon j'étais dans mes pensées.

Mince alors elle ne se souvient vraiment pas de moi. Je lui dis alors en me grattant la nuque d'un air gêné.

- Euh oui et aussi...

Et la je m'arrête, je ne sais pas comment lui dire sans qu'elle soit mal-à-l'aise. Sans que je ne m'y attende, elle reprend la parole.

- James c'est ça ?

ELLE SE SOUVIENT DE MOI !! Dans ma tête c'est comme un feu d'artifice cependant j'essaie de contrôler ma voix afin de ne pas paraître hystérique.

- Oui c'est bien moi.

J'ai failli lui faire un clin d'oeil comme dans les films, heureusement que je suis trop timide pour faire ce genre de chose autrement je serai passer pour un crétin, j'avoue que je n'ai pas vraiment d'expérience pour aborder une femme.

- J'en ai pas crû mes yeux lorsque je t'ai vu entrer dans ce bar avec Warren et tes autres collègues, tu as changer, en bien je veux dire enfin..

C'est à elle d'être mal-à-l'aise maintenant, ce qui me fait légèrement sourire, plus elle essaie de se sortir de cette situation et plus elle s'enfonce en réalité.

- Excuse-moi, je ne voulais pas t'offenser, j'ai eu une dure journée alors j'ai un peu de mal à aligner mes pensées à ce qui sort de ma bouche, me dit-elle en souriant.

- Il n'en est rien ne t'inquiète pas, pour dire vrai je ne t'avais pas reconnu tout de suite, c'est Warren qui m'a aiguillé.

Oh mais quel maladroit, elle va me prendre pour un égocentrique qui ne prête attention à personne d'autre que lui-même. C'est à ce moment que Warren décide de me rejoindre avec les autres. Il met ses mains sur mes épaules tout en s'adressant à Rose:

- Il a changer le petit voyou de James pas vrai ?

Je le bouscule gentiement pour le faire taire ce qui fait rire tout le monde.

- Alors si j'ai bien compris vous êtes tous dans l'armée ?

- Exactement, réponds Warren. Nous sommes en permission,

- Et bien messieurs, je vous souhaites de profiter de ces petites vacances, sans faire de bêtises.

Son regard trouve le mien, elle affiche un petit sourire en coin, je lève les mains faussement outrée par son propos et lui réponds:

- Eh je te signale que je ne suis plus un petit voyou, tu as devant toi un James raisonnable !

Elle sourit davantage .

- Heureuse de l'apprendre alors.

Son regard reste ancré dans le mien quelques instants, elle se ressaisit et proclame avant de nous laisser:

- Je suis contente de vous avoir vu, à bientôt.

Lorsque nous sommes sur le parking, la pluie tombe à verse, au Mali nous attendions avec impatience la pluie car elle nous rafraîchissait, içi il fait bien plus frais alors elle n'est pas très appréciable. Izan et les autres ne manquent pas de me taquiner, ils ne vont plus me lâcher, pour eux c'est un miracle que j'ai réussi à entretenir une conversation sans me faire jeter au bout de deux minutes. Ils repartent tous dans la voiture de Warren tandis que je retourne à ma voiture, nous sommes partis à la fermeture du bar si bien qu'il n'y a plus que ma voiture, j'allais démarrer lorsque je vois Rose sortir du bar, elle est sous la pluie et se démène à débloquer le cadenas de son vélo, je sors alors de la voiture afin de lui prêter main forte. Mes chaussures claque sur le sol trempé, les gouttes d'eau n'ont pas mis longtemps à me tremper l'entièreté de mes vêtements, Rose est vêtu d'un teeshirt rose et d'une jupe noir, elle est tout aussi trempé que moi, ces cheveux lui colle au visage.

- Je ne comprends pas c'est bloquer, décidément aujourd'hui c'est pas mon jour de chance !

Je lui demande si je peux essayer, elle se déplace volontier pour me laisser la place.

- La rouille bloque le système d'ouverture du cadenas à moins de le couper avec une pince, on ne peut rien faire pour ce soir. Je peux te ramener si tu veux. lui proposai-je.

- Ça serait adorable, merci.

Nous courons alors vers ma voiture, je me penche vers la banquette arrière et en sort une serviette et un pull et les lui tends.

- Je n'ai pas eu le temps de ranger toutes mes affaires propres, tu seras plus confortable au sec.

- Merci James.