IN PIECES [Skz Fanfic ↪ Jeonghino /TERMINEE]

PARTIE 4

*

L'idée de retourner en cours te donnait des crampes d'estomac. Minho ne t'avait pourtant pas remarqué, pourquoi le fera-t-il ? Même s'il te voyait, il ne devait pas se souvenir de toi. Mais tu étais devenu un peu paranoïaque, renfermé sur toi-même, comme au lycée. Seungmin était à nouveau plongé dans ses cours et vos instants à deux étaient à nouveau relégués au second plan.

Au milieu de ta nervosité grandissante, la relation entre Jisung et Hyunjin était devenue invivable. Tu fuyais l'appartement dès que tu entendais les soupires d'exaspération du grand blond. Tu profitais de la confiance des professeurs pour t'entrainer plus longtemps dans les salles de danse, t'occupant l'esprit avec des enchainements, des nouveaux pas à apprendre. La musique remplaçait tes pensées parasites.

« Jeongin ? »

Tu sursautas. Devant la porte se tenait Nina, une fille de ton cours qui avait son sac sur le dos, les cheveux mouillés revenant visiblement des vestiaires.

« Nina ! Tu m'as foutu la trouille, tu soufflais la main sur le cœur.

L'espace d'une seconde...Bref.

- Désolée, c'était pas intentionnel.

- C'est rien. Tu rentres ?

- Oui je file. Je peux te laisser la clé de la salle trois ?

- Oui, bien sûr.

- Merci t'es chou. Bonne soirée Jeongin.

- Bonne soirée. »

A quoi tu t'attendais ? Qui tu espérais ?

Tu te fatiguais toi-même. Tu expirais une fois encore, penchant la tête en arrière. Tu étais beaucoup trop tendu, ton corps commençait à ne plus le supporter et voilà que tu avais des hallucinations auditives. Tu passais une main lasse dans ta tignasse trempée. Une bonne douche te ferais le plus grand bien, même si la perspective de retrouver le vieux couple qui n'avait pas encore conscience de leurs sentiments réciproques ne t'enchantait pas.

Il pouvait être effrayant de se promener dans les locaux de la fac pratiquement vide mais tu n'avais jamais été quelqu'un de frileux. Une fois dans les douches du vestiaire, tu ouvris grand les vannes d'eau chaude et te relaxais sous les jets, laissant échapper un long râle de bienêtre. Ton corps était courbaturé de toutes ses séances supplémentaires. Mais tes mauvaises pensées disparaissaient de ton esprit encombré. Il ne restait que le vide, le bruit de l'eau et tes mains posées autour de ta nuque pour en profiter.

Le bruit de la porte des vestiaires attira finalement ton attention, arrivait deux autres étudiants qui discutaient entre eux. Le son de leur voix ne te disait rien mais tu t'en fichais. Les douches étaient communes, mais individualisées par deux pans de murs carrelés qui te cachaient un minimum. Un rideau permettait ensuite de t'isoler.