Chapitre 44

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C'est avec les mains tremblantes et la respiration saccadée qu'il prit son portable, toujours terrorisé et sous le choc. Il entreprit d'appeler son amie Rosie, qui décrocha aussitôt. Alastor n'avait pas pour habitude de passer des appels. Et encore moins d'être celui qui appelait.

"Alastor ? Tout vas bien très cher ?"

"Rosie... Je.." sa voix était aussi tremblante que son corps. "Je me sens pas... très bien.."

"D'accord, calmes toi Alastor. Dis moi ce qu'il c'est passé et respire calmement." lui dit-elle, à l'autre bout du fil.

"Je... C'est que..." il n'arrivait pas à formuler de phrases correctes ou compréhensibles.

Avec toute la patience du monde, Rosie attendait que son ami parle. Ce qui finit par arriver. Elle ne comprenait pas tout, mais avait comprit l'essentiel. Elle était d'accord avec Charlie, mais elle se devait d'être présente pour Alastor. Après tout, c'était lui son ami, pas Lucifer. Elle mit une bonne demi-heure à réussir à le calmer et lui faire dire son récit correctement. Une fois finit, elle le rassura, lui assurant que Charlie n'avait sûrement pas l'intention de lui faire du mal, mais de lui faire prendre conscience de la situation dans laquelle lui et Lucifer étaient. Alastor écoutait attentivement, se calmant au fur et à mesure de la discussion. Il se détendit totalement, puis prit une profonde inspiration, avant de tout expulser de ses poumons.

"Merci Rosie. Je vais y aller maintenant. J'ai... Des recherches à faire." dit-il finalement.

"D'accord. Bonnes recherches Alastor, et fais attention à toi."

"Ne t'en fais pas. Je pense que je saurais me défendre si quelqu'un cherche à me provoquer." dit-il, ramassant le couteau qu'il avait précédemment fait tomber à terre.

"Bien, ravi de l'entendre. On se voit bientôt, bonne fin de journée."

"Oui, à toi aussi."

Ils raccrochèrent, et il remit son couteau dans son pantalon, derrière lui. Il se rhabilla correctement, et sortit de chez lui, repartant vers la bibliothèque. Il avait des recherches à faire, et il ne comptait pas les laisser tomber. Non il devait le faire coûte que coûte. Il se mit à presque courir en chemin. Il ne pouvait plus attendre, cela faisait déjà bien trop longtemps qu'il attendait, qu'il ne s'en était pas rendu compte, alors qu'il a toujours tout eut sous les yeux depuis le début. Il se dépêchait de se diriger vers la bibliothèque. Après ça, il irait chercher autre chose chez sa mère, mais il devait d'abord se rendre à ce lieu de calme avant qu'il ne ferme.

Une fois arrivé, il s'arrêta, reprenant son souffle. Il se racla la gorge, essuyant son front humide de transpiration avec sa manche, et entra à l'intérieur du bâtiment, en silence. Il déambula parmi les étagères remplit de livre en tout genre, et se dirigea vers une section en particulier. L'endroit était calme, paisible, apaisant, et surtout magnifique. Les livres étaient tous plus beaux les uns que les autres. Mais il ne devait pas se laisser distraire. Il continua sa route, et arriva enfin à l'allée qu'il convoitait tant. Il eut un sourire et se mit à chercher avec la lettre I. Il trouva et eut presque un saut de joie. Il prit le livre dans ses mains et le feuilleta quelques secondes. C'était ce qu'il cherchait, mais continua de prendre encore deux ou trois autres livres du même genre.

Une fois fait, il partit à l'accueil de la bibliothèque et demanda à les emprunter. La bibliothécaire lui lança un drôle de regard qu'il préféra ignorer, ramassant ses livres, sortant silencieusement du bâtiment. Il respira l'air frais, rangeant ses livres dans un petit sac qu'il venait d'acheter pendant son emprunt, et se dirigea vers la maison de sa mère. Il lui fallut seulement 5 petites minutes de marche avant d'arriver chez elle. Il toqua doucement à la porte et attendit patiemment qu'elle vienne pour lui ouvrir. Elle arriva quelques secondes après, et sourit fortement à son fils avant de le prendre dans ses bras.

"Alastor chéri ! Ça me fait tellement de te voir ! Tu as l'air d'aller beaucoup mieux dis moi." elle lui sourit, l'embrassant sur la joue, le faisant entrer.

"Oui on peut dire ça je pense ? Enfin ce n'est pas vraiment important. Maman je dois t'emprunter ta bible s'il te plait." il lui demanda, un grand sourire aux lèvres.

"Ma bible ? Enfin Alastor on ne prête pas ça, tu le sais non ?" lui répondit-elle, surprise de cette demande.

"Oui je sais... Mais c'est VRAIMENT super important..." il lui offrit son plus beau sourire.

"Bon... Tu es mon fils donc j'imagine que je peux te faire confiance et te la prêter. Mais attention Alastor ! Si elle a ne serait-ce qu'une petite tache ou une petite froissure sur les pages, je vais t'étrangler."

"Mais oui roh..." il roula des yeux, ricanant.

"Bien, alors restes ici, je vais te la chercher." elle lui sourit, caressant sa joue avant de partir chercher la petit bible.

Alastor s'assit sur le canapé, grignotant dans l'assiette de sa mère, quelques victuailles. Elle ne lui en voudrait pas. Normalement. Il soupira en sentant le goût délicieux de la cuisine de sa génitrice. Il continua de grignoter, et se fit couper par un raclement de gorge. Il releva le regard et aperçut sa mère, un regard accusateur au visage. Il avala ce qu'il avait en bouche, reposant le reste qui était dans ses mains. Il lui fit un sourire pour ne pas se faire disputer, et elle soupira, exaspérée. Il essuya les coins de ses lèvres, et se replaça correctement, sa mère levant les yeux au ciel, venant s'assoir face à lui.

"Tiens. J'ai quand pris celle à laquelle je tiens le moins. Avec toi on ne sait jamais..." dit-elle, peu rassurée pour son livre.

"Maman enfin... Je suis très minutieux dans ce que j'entreprends, tu le sais bien..." il soupira.

"Oui oui... Enfin bon, tiens, tu me la ramèneras quand ce sera bon pour toi." elle tendit la petit bible.

"Merci maman !" il sourit et attrapa doucement le livre. "Maintenant... Si ça ne te dérange pas, nous nous verrons ce week-end ! J'ai à faire !" il dit, se relevant aussitôt, se précipitant vers la sortie.

"Hep hep ! Jeune homme, dis donc." dit-elle, le rattrapant par le bras.

Il fut surprit et se retourna vers sa mère.

"Mon au-revoir ? Et mon bisous ? Ou sont-ils ?" elle demanda, vexée.

Il sourit, levant les yeux au ciel. Il prit le visage de sa mère entre ses mains et embrassa fortement sa joue. Elle se mit à rire et le repoussa doucement.

"C'est bon c'est bon." elle rit encore un peu, et lui fit également un bisous sur la joue. "Allez, file faire tes bricoles."

"Oui ! Au-revoir très chère mère, merci de m'avoir accueillit par chez vous..." plaisanta t-il.

"Tu es vraiment un enfant Alastor..."

Ils se mirent tous deux à rire, puis le jeune homme sortit enfin, repartant vers chez lui, le cœur léger. Amalya était une bouffée d'air frais pour lui. Personne n'était plus important qu'elle dans sa vie. Pas même ce petit ange de Lucifer. Ange... Oui, c'est ce qu'il allait bien voir. Il se mit à courir, tenant bien son petit sac avec ses livres pour arriver le plus vite possible chez lui. Une fois sur place, il ferma tout à clé, et partit aussitôt dans sa petite cave souterraine, caché dans un coin de sa maison, dans sa chambre, dans son grand placard.Il descendit donc à cette cave, refermant bien derrière lui. Il alluma la lumière grésillante de la pièce et déposa toutes ses trouvailles sur le petit bureau.

"Allez... La nuit risque d'être longue..."

Il soupira, et se mit à feuilleter chaque livres de long en large, des heures durant.


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My human, My King. [RadioApple]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant