Chapitre 54

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POV Alastor.

Bien, Alastor calmes toi, tout va bien se passer. Même si tu iras en Enfers tout iras bien, Lucifer sera là pour te protéger, il te l'a dit. Oh merde non ça va pas du tout... Rien n'iras, tout finiras forcément mal, ce sont les Enfers ! Bien, respires, tout iras bien, calmes toi, ça va aller.

Je pris mon visage entre mes mains, respirant un grand coup. Je devais me calmer, penser à autre chose, mais cela s'avérait bien plus compliqué que prévu. Bien sur que lorsque je ne croyais pas à tout cela c'était bien plus simple de tuer des gens sans aucuns scrupules, de les torturer par plaisir, les manger pour ce goût divin de chair humaine. Mais à présent, tout avait l'air bien plus compliqué, effrayant. Chaque mots que Lucifer prononçait lors de notre conversation me prouvait que si tout cela était bel et bien réel, je ne m'en sortirais pas, et que rien n'irais. Je devais me calmer à tout prix et penser à autre chose que ça. Il me restait encore du temps avant de mourir après tout. Je pris une grande inspiration et fouilla dans le sac que j'avais emporté avec moi. Je me cachais derrière un arbre et me changeais aussitôt.

Je commençais par retirer mon veston et déboutonner ma chemise, pour ensuite la retirer à son tour. Je retirais également mon pantalon, et commençais ensuite à enfiler les affaires noires que j'avais emportées avec moi. Je plaçais la capuche de mon sweat sur ma tête, et mis mon masque sur mon visage. Je mis mes gants en cuirs et j'étais fin prêt. A présent, seul mes yeux étaient apparents. Je pris une profonde inspiration, et rangeais mes affaires précédemment retirées dans le sac. Sac que je cachais au même endroit habituel, juste en dessous des racines d'un arbre très grand, sous lequel une faille était présente. Je pris mon beau couteau de cuisine aiguisé, et comme à mon habitude, je partais vers la ville, cachant mon arme derrière moi, dans mon pantalon accroché à une lanière faite pour, cachée par mon sweat. Une chance que ce soir-ci, un homme passait sur mon chemin sans même que je n'ai à chercher. Je me mis à le suivre discrètement de loin, traversant avec lui les rues de La Nouvelle Orléans.

Il se retourna brusquement, se mettant à me fixer droit dans les yeux. J'eus un sourire malsain que l'homme ne pouvais malheureusement pas voir. Une chance que ma discussion avec Lucifer ait durée dans le temps, à présent il faisait nuit noir. Seul la lumière de la lune éclairait les rues de nuit. L'homme ne bougeait plus, et se mit à parler.

"C'est toi ?" demanda t'il, d'un ton calme.

J'eus un air d'incompréhension, penchant ma tête sur le coté. Je haussais un sourcil, attendant qu'il ne me donne plus d'explications. Si il y a bien une chose que j'ai appris au cours de toutes ses années à tuer des personnes, c'est qu'il ne faut jamais parler, ne jamais faire entendre sa voix, ni une seule partie de son corps. Nous ne savions jamais si quelqu'un passait par là au même moment, ou même si la victime s'échappait. Même si rien de cela ne m'étais jamais arrivé, nous ne pouvions pas savoir. Après tout, il y avait toujours un début à tout et il fallait être paré à toutes les éventualités.

"Ce... Ce tueur-en-série... C'est toi n'est-ce pas..?" il demanda, un air plus alarmé et inquiet.

J'eus malgré moi et mon self-control, un rire malsain qui sortit de mes cordes vocales. Je vis l'homme reculer de quelques pas, mettant ses mains devant lui, tandis que je m'avançais dans sa direction.

"Eh doucement... Je n'ai jamais rien fais de mal, d'accord ? Tu... Tu ne tues que ceux qui le mérite non..? Je n'ai jamais rien fais..!" il dit, continuant de reculer.

Mais malheureusement pour lui, lorsqu'il faisait un pas j'en faisais deux. Voir cette peur sur son visage, je ne pourrais jamais arrêter de traquer et tuer. C'était impossible. Tant pis pour moi, je finirais en Enfers. Mais voyons le bon coté des choses, je pourrais être avec Lucifer encore longtemps après ma mort après tout. J'entrelaçais mes doigts, tirant mes bras en avant, les faisant craquer. Ce bruit si simple et pourtant si aiguë eut le donc de faire sursauter l'homme face à moi. J'eus un sourire encore plus immense en voyant cette réaction, mais sortis mon couteau, le mettant face à moi.

"Non s'il te plait..! Je... Je n'ai rien fais pour mériter ça..!" supplia l'homme.

J'eus un haussement de sourcil, un air accusateur au visage. Oh si tu avais fais ce qu'il fallait pour le mériter. Je te connaissais. Je connaissais tout le monde dans cette ville. Tous vos moindres petits défauts. Face a mes yeux meurtriers, l'homme eut un regard effrayé et avoua lui-même ses fautes.

"D'accord je vais tout te dire..! Mais ne me fais rien je t'en supplie..." il se mit sur ses genoux, suppliant.

Oh oui, supplies moi encore, j'adore ça. Ça ne faisait que faire monter en moi cette envie de tuer, te torturer ma victime. Je m'avançais dans sa direction tandis qu'il continuait de parler.

"Je... Je l'avoue... J'ai levé la main sur ma femme mais... Mais je l'assume et je le regrettes..! Je suis pardonné non..?" il dit, un sourire au visage, les larmes dévalant ses joues.

J'arrivais juste en face de lui, calmement. Je me mis à son niveau, et le regardais dans les yeux. Je m'autorisais une parole.

"C'est bien." je dis, les yeux plissés.

"Merci ! Je te promet que je ne recommencerais plus, je te le pr..-" il fut coupé par mon couteau qui fut enfoncé dans sa gorge.

"Tu as tout avoué pour mourir." je dis, un rire incontrôlable sortant de ma gorge.

Je le vis essayer de parler, mais il n'y arriva pas. Au vu de la trajectoire et de la position de mon couteau, j'aurais dis que je lui avais tranché les cordes vocales sur le cou. Il se mit à cracher du sang qui roula sur son menton, puis atterrit au sol. Je penchais la tête sur le coté, et retirais mon masque.

"Tu te souviens de moi ? Nous nous sommes vu l'autre fois. Je suis désolé de ne pas avoir pu m'occuper de toi plus tôt..." je dis, un sourire diabolique au visage, ce rire toujours présent.

"A..la..stor..." réussit-il à dire.

"Tu te souviens, c'est bien. Souviens toi de moi aussi lorsque tu seras en Enfers. On m'a dit que cet endroit étais... parfait pour les personnes comme toi." je dis, retirant d'un cou le couteau du cou de ma victime.

Il eut un regard horrifié, et le sang jaillit à flot de sa plaie, qui éclaboussait absolument partout. J'eus un sourire de satisfaction en voyant mon œuvre, et l'homme s'écroula à mes pieds. J'en profitais tout de même pour farfouiller dans ses poches. J'y trouvais un porte feuilles remplit d'argent. Woaw, je n'avais jamais vu une telle somme dans un simple porte monnaie. Je pris le tout avec moi, les fourrant dans mes poches. Après tout, je pouvais me permettre de lui prendre ce qu'il pouvait avoir tant que ça ne faisait de mal à personne.

Je remis mon masque, ricanant toujours autant, et me relevais. J'essuyais ma lame sur ma manche noir, et repartit après m'être assuré que l'homme soit bien mort. Je me mis à trottiner pour retourner dans la forêt prêt de chez moi, et récupérais mes affaires sous les racines de l'arbre. Je me changeais une fois de plus, le souffle court et le cœur rapide. J'avais toujours cette adrénaline à chaque fois que je commettais un meurtre. Cette adrénaline délicieuse. Désolé maman, ton fils n'ira jamais au Paradis comme tu le penses.

Une fois entièrement changé, je repris ma route vers chez moi, là ou Lucifer devait sûrement toujours m'attendre. C'était très étrange de me dire qu'à partir d'aujourd'hui, quelqu'un sera là, chez moi, à attendre mon retour tous les jours. A cette pensée j'eus un sourire. Lucifer... Tu étais vraiment l'exception à tout ce que je m'étais fixé jusqu'à présent. Tu es celui qui me fais changer, celui qui me rends heureux un peu plus chaque jour. Celui qui m'a fait tomber amoureux...


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My human, My King. [RadioApple]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant