Chapitre VI :

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— LIZA —

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— LIZA —

Le sentiment de peur envahit progressivement ma conscience, paralysant mon corps sous l'effet de la crainte de ce qui va bientôt se produire. Chaque battement de mon cœur résonne comme un compte à rebours implacable. Je ne savais pas à quoi m'attendre pour le verdict de mon affaire. Je me savais innocente, mais à leurs yeux, tous les éléments étaient réunis pour m'accuser de ce crime. Tout se déroulait selon leur plan : personne ne me croirait, car il y avait trop de preuves contre moi. Tout avait été orchestré avec une précision terrifiante. Les actions qu'ils m'avaient demandé de réaliser après leur départ et après l'arrivée de la police me désignaient comme la coupable idéale. Ils avaient tout mis en place pour que chaque indice pointe vers moi.

Mais comment se défendre lorsqu'on est confronté à une mafia ? Ce n'est pas une situation ordinaire où l'on peut simplement dire la vérité et espérer obtenir justice. Je n'ai pas le courage de m'opposer à eux, ni de défier leur autorité. Même si j'en avais la force, je me retrouverais au même endroit que Vera, probablement morte.

Je devais juste dire que j'étais innocente et répondre vaguement aux questions de la police. Si j'avais osé divulguer ce que j'avais vu, ou mes préoccupations concernant ce lieu, je serais déjà morte. Je devais détourner le regard de cette boîte de nuit, on devait être focalisé sur moi. Pour que personne ne sache ce qui s'était réellement passé ce soir-là.

Au début, je pensais que tout cela n'était qu'un mauvais rêve, un cauchemar dont j'allais me réveiller. Mais la réalité s'est imposée avec une brutalité inouïe. Je me suis retrouvée piégée dans un engrenage infernal, où chaque décision que je prenais semblait me mener inexorablement vers une condamnation. J'ai revu mentalement chaque instant de cette soirée, chaque geste que j'ai fait, chaque parole que j'ai prononcée, cherchant désespérément un moyen de prouver mon innocence. Mais plus j'y pensais, plus je réalisais à quel point ils avaient tout prévu.

Leur plan était machiavélique. Ils avaient pris soin de laisser des traces, des preuves accablantes, sachant que dans l'urgence et la panique, je ne pouvais rien faire d'autre que de suivre leurs instructions. Et maintenant, face à la justice, je me retrouvais seul, sans soutien, sans personne pour croire en mon innocence. Les preuves matérielles étaient là, irréfutables. Leurs alibis étaient parfaits. Tout le monde pensait que j'étais encore seul, par cupidité ou par vengeance. Personne ne pouvait imaginer l'étendue de la machination dont j'étais victime.

C'était une lutte intérieure constante. Parfois, je pensais tout avouer, tout dire aux autorités. Mais à chaque fois que cette idée me traversait l'esprit, je sentais une ombre glaciaire planer au-dessus de moi, une menace omniprésente. Ils surveillent chaque mouvement, chaque parole. Je savais que le moindre faux pas serait fatal.

Ainsi, chaque jour, je mettais un masque, jouant le rôle du coupable résigné. À chaque interrogatoire, je répondais avec une précision étudiée, répétant ce qu'ils m'avaient dit de dire. J'avais l'impression d'être une marionnette, manipulée par des fils invisibles mais inéluctables. Mon propre esprit était une prison, s'enfermant dans une spirale de mensonges et de demi-vérités.

GLOOMY THOUGHTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant