𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 𝙸𝙸𝙸

5 5 0
                                    

! CE CHAPITRE CONTIENT DES SCÈNES SEXUELLES !

Giuliano.

— Tu parlais avec qui ? demanda mon père en s'approchant de moi.

— Dégage. Je vais dormir, rétorquai-je en mettant mon téléphone en charge.

Il s'arrêta net, surpris par ma réponse, et un rictus se dessina sur son visage. Ne supportant plus de le voir, je me glissai sous la couverture. Comme toujours, il était venu dans ma chambre juste pour me faire chier.

— C'est comme ça que tu parles à ton père, fils ? fit-il en rigolant.

À travers la lumière encore allumée, je voyais sa silhouette appuyée contre la porte de ma chambre.

— Éteins la lumière et dégage !

— C'est sûr qu'un homme comme toi, après avoir labouré son champ, a besoin de repos. D'ailleurs, reprit-il, n'oublie pas le vol de demain.

Sur ces mots, il m'écouta enfin, éteignant la lumière et claquant la porte derrière lui.

Je savais exactement à quoi mon père faisait allusion. Il cherchait à me comparer à lui, et je détestais l'image qu'il se faisait de moi. Il jouait constamment de cette comparaison pour m'agacer.

Il était comme le chaud, et moi, j'étais comme le froid. Nous ne partagions pas le même monde. Pourtant, il ne cessait de vouloir que j'intègre le sien. Il espérait faire de moi une copie conforme de lui-même. Il rêvait de voir un deuxième Lorenzo Morreti dans la famille, un reflet de sa propre image, afin que tous soient fiers de son œuvre.

Le pire dans tout ça, c'est que son plan avait fonctionné.

Je rabattis ma couverture, manquant d'air, et je fixai le plafond plongé dans l'obscurité et dans la réflexion.

J'hésitai à lui renvoyer un message alors que j'étais toujours frustré par son comportement.
Elle était sûrement en train de regretter et de s'en vouloir. Elle devait certainement se poser plein de questions, se demandant pourquoi elle avait fait ça ou encore des « et si ? ». Je m'en voulais soudainement de lui faire ressentir ces choses-là.

Je débranchai mon téléphone et lui écrivis un rapide message, espérant qu'elle me réponde. En attendant une réponse, je parcourais vite fait les publications sur Instagram. La plupart étaient inintéressantes, quelques-unes étaient bonnes, mais beaucoup manquaient d'attrait.

Aleyna n'aimait pas Instagram, non. Elle n'aimait pas les réseaux sociaux. Au début, j'avais trouvé ça bizarre qu'une fille comme elle ne soit présente sur aucune plateforme. Le souvenir de nos premières conversations refait surface et je me mis à sourire bêtement.

Elle était vraiment mystérieuse, et c'est ce qui m'attirait chez elle. Pourtant, j'étais un sale connard qui ne la méritait pas. Mais ça, elle ne le savait pas.

Les minutes s'écoulèrent lentement. Trente minutes passèrent et, étrangement, je n'avais toujours aucune réponse de sa part. Ce n'était pas dans ses habitudes de ne pas me répondre.

Mon téléphone vibra soudainement. Avec un soupçon d'espoir, je vérifiai l'écran. Je fronçai les sourcils et soupirai en réalisant que ce n'était pas elle.

« On se revoit quand ? »

Je supprimai son numéro aussi vite que possible et la bloquai dans la foulée. Elle avait sûrement pris mon téléphone au moment où je l'avais laissé déverrouillé par accident lorsque j'étais allé me laver les mains. Le sentiment de trahison était cuisant.

UNRAVELEDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant