Chapitre 10

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J'espère que le dernier chapitre ne vous a pas trop détruit.... J'espère que celui-ci vous plaira !

Belle lecture à vous.

...

Chapitre 10 :

Mais tu n'as pas à souffrir.
Tu n'as plus à souffrir dorénavant.
– Broken - Isan Danielson

(Broken – Isak Danielson)

Louis Tomlinson.

« Arès calme-toi ! », m'exclamé-je en retenant mon chien comme je le peux pour ne pas qu'il m'écrase.

Nous sommes dans le salon, je suis assis contre le canapé et lui s'amuse à me sauter dessus en aboyant, ce qui amuse mes parents qui sont dans la cuisine en train de faire à manger.

Nous n'avons pas reparlé de ce qui s'est passé la dernière fois dans la cuisine entre mon père et moi, je me doute que ma mère doit être au courant mais je n'ai rien su. Je pense que je préfère ne rien savoir. On reste encore dans des non-dits, peut-être que ce n'est pas plus mal dans le fond.

Je rigole contre Arès qui me force à rester allongé contre le sol, je ne peux pas rivaliser contre son poids face au mien. Mais soudainement le téléphone près de la télé se met à sonner, alors j'use de toutes mes forces pour le décaler et pouvoir regarder qui est à l'autre bout du fil, un petit sourire toujours sur les lèvres lorsque je sens mon chien tourner autour de moi pour que nous continuions de jouer. Mes sourcils se froncent lorsque je vois le nom de Anne s'afficher sur le cadran, sachant que mes parents sont occupés pour le moment je décroche directement.

« Allo..? », je demande d'une voix hésitante.

« Oh...Louis..c'est toi... », je calme Arès d'un mouvement de main en entendant ses mots entrecoupés par des reniflements. Que se passe-t-il ?

« Anne ? Tout va bien ? », je lui demande alors avec empressement, elle tente de prononcer un mot derrière le combiné mais sa voix craque, ça ne me rassure pas, mon cœur se serre, j'ai un mauvais présentiment.

Quelque chose de grave s'est passé. Mais jusqu'à quel point ?

« Vous-vous voulez que je vous passe ma mère...?

- Non, non ça va aller, je pense que c'est plus important que je te le dise à toi...directement.

- Vous me faîtes peur là Anne, qu'est-ce qui se passe...?

- C'est... Je suis désolée Louis...

- Qu-Quoi ? Désolée pour quoi ? Qu'est-ce qui est arrivé Anne ? », mon cœur s'emballe, ma voix craque, mes jambes tremblent, mes mains deviennent moites.

Mes parents ont dû entendre au son de ma voix que quelque chose d'important était en train de se passer car ils m'ont rejoint dans le salon avec une mine sérieuse.

J'ai l'impression d'attendre des années avant qu'elle ne me réponde enfin. J'ai l'impression de vivre plusieurs vies avant de retomber dans celle que je déteste encore plus aujourd'hui. J'ai l'impression de mourir, vivre, mourir à nouveau pour m'essouffler finalement encore et encore jusqu'à ce que mon souffle s'éteigne complètement.

Je suffoque face à la peur cuisante de ce que je redoute le plus. Ce que j'imagine. Ce qui devait arriver, inévitablement. C'était là, sous notre nez, mais nous avons laissé cette souffrance sous silence jusqu'à ce qu'il se détruise complètement.

Parce qu'on est lâche, je suis lâche aussi face à la souffrance des autres. Parfois c'est juste trop lourd à porter, à supporter. La surcharge émotionnelle est trop importante, trop vraie, trop brûlante de vérité.

INDÉLÉBILE {L.S}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant