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Gunter s'extirpa non sans peine du placard à balais. Il referma la trappe en basting d'un coup de grole et la recouvrit du mauvais tapis foncé qui moisissait ici depuis des lustres. Il referma le meuble délicatement du bout des doigts et entreprit sa course contre la montre. Il se sépara de son jockstrap de cuir d'une main et l'expédia directement dans la machine à laver. Contrairement à la serpillère à foutre qu'il venait de rincer à grand coup de tuyaux d'arrosage dans sa cave, son sous-vêtements fétiche avait besoin d'un lavage doux et délicat. Il rangea soigneusement ses bottes à leur places attitrée, juste à côté de nombreuses autres qu'elles soient d'équitation, militaires ou à éperons.

Il faufilait son corps massif à travers le mobilier de goûts de sa maison. Son sexe volumineux pendouillait en se balançant de gauche à droite, frappant au passage une chaise ou une porte. D'un geste précis il lança l'eau chaude dans sa douche italienne afin que celle-ci monte doucement en température. Il aimait les bains chauds. Voire brulant. Et le nuage de vapeur qui commençait à monter dans la pièce d'eau trahissait son plaisir pour le confort. Il en profitait pour se tailler rapidement et méticuleusement la barbe au coupe-choux. Fignoler les poils disgracieux, raccourcir une pattes d'oreilles ou le simple plaisir de faire glisser une lame tranchante sur sa peau dure pendant que le geyser italien soit à la température optimum. Lorsque le brouillard l'empêchait de voir sa silhouette surdimensionné dans le miroir, il était temps de faire ses ablutions.

Il se lava longuement la bite. Le moindre centimètre carré de sa surface fut lavé au savon doux et son impeccable toison de mufle fut récurée à en avoir le poil qui brille. Il ne pouvait sortir ses 2,03 mètres de sa somptueuse salle de jets chauds qu'en passant l'entrée vitrée de profil. Ses larges épaules faisaient trembler les parois à chaque fois qu'il les percutait. Il se frictionna lentement la barbe pour en écouler l'eau retenu à l'intérieur. Son buisson ardent était tellement dense qu'il devait le sécher au sèche-cheveux.

Slip noir, pantalon de costume, chemise azur impeccablement repassée et il était fin prêt pour son rendez-vous quotidien à la salle de sport. Il empoigna son sac de rechange d'une main et l'emporta sous le bras comme s'il s'agissait d'un paquet de mouchoir. Tout paressait léger dans ses bras volumineux. On avait l'impression que cet homme pouvait tout détruire d'une tape de la main. Durement étirés, les boutons de chemises subissaient l'assaut permanent des pectoraux hors-norme et mettaient le tissu de soie à rude épreuve. Ses bottines en cuir foncé l'emmenèrent jusqu'à sa splendide Mercedes dans laquelle il expédia son sac de sport droit dans le coffre et démarra dans un bruit de cylindres feutrés.

En complet blanc quasi immaculé, des baskets au marcel en passant par le short, Gunter déplaça son imposante carrure à travers les machines. La salle de sport dernière génération était baignée de soleil. Elle laissait les rayons de l'astre réchauffer la parquet en traversant les immenses baies vitrées qui donnaient sur la ville. Le colosse imposait le respect à quiconque tournait les yeux sur lui. Les habitués le saluait de la tête, les coachs venaient en personne lui serrer la main, et tout le monde, absolument tout le monde ne pouvait pas ne pas faire furtivement glisser son regard sur l'énorme bosse que présentait son short. L'engin se balançait sur une de ses cuisses malgré le slip bien serré. Il le savait. Et il adorait provoquer cette gêne, ce plaisir malsain d'être attiré par quelques choses qu'on ne devrait pas. Cet énorme sexe que tout le monde voyait mais que pourtant tous faisait semblant de ne pas voir.

Assis sous une machine, les bras tendues et le torse gainé, sa redoutable queue prenait une impulsion à chaque mouvement de force. La masse des poids soulevé était deux loin bien plus élevée que quiconque ici n'aurait jamais soulevé. Et chaque geste précis bandait ses muscles striés recouvert de sueur. Ses 148 kilos faisaient pâlir les sportifs en herbes, rajoutant à ça sa manie de toujours manipuler les accessoires avec ses lunettes de soleil. Personne ne voyait ses yeux, seulement une sorte d'automate surdimensionné qui déplaçait des montagnes avec toute les parties de son corps. Et ce short qui se mouvait tout seul sous cette masse gesticulante. Il arrachait de l'effroi et de l'admiration à la fois. Notamment comme lorsqu'il avait littéralement déchiré la chatte bien trop étroite d'une abonnée dans les douches alors que son mari terminait sa séance de sport. Sa femme c'était faite baisée, l'avait humilié et pourtant il ne savait dire s'il ressentait de la rancueur, de la haine ou simplement de la peur envers le géant allemand.

Il venait de changer de machine et soulevait plus lourd encore. Son marcel blanc maculé de transpiration lui collait aux poils. On pouvait deviner les motifs musculaires de statue grecque à travers le tissu détrempé.

Ou bien cette fois où un des coachs de la salle qui, pourtant hétérosexuel, c'était laissé tenter à prendre l'énorme braquemart germanique en bouche. Le quadragénaire marié lui avait taillé une pipe entre deux casiers de vestiaire, tiraillé par l'envie incontrôlable de goûter cette chose monumentale. Il était ressorti de sa pulsion avec du foutre jusqu'aux oreilles et un mal de mâchoires carabiné. Gunter prenait d'ailleurs depuis un malin plaisir à agiter son organe à travers son short lorsque ce coach exerçait non loin. La gêne se voyait sur son visage. La peur aussi. La peur que cela s'ébruite, la peur de perdre sa virilité. Le sadique l'avait bien compris et exigeait de temps à autre de se faire sucer s'il voulait qu'il garde le silence. Il prenait un malin plaisir à lui rappeler que les secrets se payaient en lui tapotant sa grosse queue sur la joue. C'était le maitre ici. Il dominait son monde en intimant la crainte.

Les muscles chauds il débarrassa la machine à haltères de son corps dégoulinant et se dirigea droit vers l'espace de boxe. Il avait un sac de frappe quasi réservé. Personne n'osait mettre des coups dans un sac aussi lourd. Seul un gabarit hors-du-commun pouvait maitriser un tel engin. Quand il arrivait dans l'espace réservé le monde s'écartait. Personne ne défiait les lunettes noires, personne ne voulait prendre dans la gueule ce qu'il mettait dans le sac de cuir. La taille de ses bras était pour beaucoup supérieur à celle de leurs cuisse et la méchanceté qui émanait de son être donnait des angoisses à n'en plus dormir la nuit. Il commença à cogner le sac. Doucement, précisément. Calmement. Le son étouffé qui sortait de l'impact faisait trembler l'échine des spectateurs qui en oubliaient de se concentrer sur leur propre exercices. Les coups net et sec partaient de tout son corps. Sa grande technique mobilisait tous ses muscles qui se tendaient et se débandaient. Et son inlassable bosse qui dressait le tissu sous les rotations de bassin. Les gens ne savaient quoi regarder. L'homme, les coups ou la bite ? Il martela le punchingball de plus en plus vite et de plus en plus fort. Sa respiration s'accélérait, son corps battait plus fort. Il dégoulinait à grosse gouttes derrière ses lunettes. Sur certains excès de puissance on pouvait apercevoir une discrète partie de son énorme gland violet et lisse sortir de son short. On l'entendait même parfois claquer sur sa cuisse, giflant ses quadriceps de son poids colossal. Personne ne disait rien, tout le monde admirait. Certaines et certains auraient secrètement voulu caresser cette grosse masse lubrique sans même vouloir se l'avouer. Un dernier coup titanesque fit claquer la chaine du suspensoir du sac de sable. Les mailles s'enchevêtrèrent, puis se disciplinèrent à nouveau sous le poids suspendu. Les lunettes regardaient dans le vide.

Sous l'eau brulante des douches communes, Gunter se badigeonna de savon liquide, créant ainsi une mélasse sur sa fourrure de prédateur canadien. Il laissait l'eau glisser sur son corps en détendant ses muscles lentement. Il balançait sa nuque d'un coté sur l'autre pour la faire craquer. Il assouplissait ses dorsaux par de grandes rotations de bassin, très amples et très lentes. Et son chibre qui pendait plus bas que sa mi-cuisse en suivant le rythme des étirements lascifs. Le peu de personnes qui avait osé utiliser les douches communes à ce moment-là se tournait, regardait ailleurs de gêne et d'intimidation, de peur de la comparaison ou pour certains, pour masquer une érection naissante incontrôlable.

Le pacha n'avait pas besoin de parler pour s'imposer. Il était le maitre. Le maitre incontestable et incontesté.

Malgré son adresse, il mit plusieurs secondes avant de réussir à ranger sa bite dans son slip propre. Le tissu élastique laissait systématiquement échapper une partie trop volumineuse de l'engin devant des yeux médusés de fond de vestiaire.




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Il y a les un puis il y a les autres.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant