La Fille Du Clan - Tobirama Senju

15

Hashirama c'était déjà faufilé aussi vite que son ombre à son bureau, les joues rougit de la scène qu'il venait de voir, perdu entre l'embarras, le rire et la joie pour son frère qui semblait enfin avoir laissé ses sentiments se libérer face à la jeune rousse qui ne laissait clairement pas indifférent son Benjamin.

En essayant de refermer sa porte de bureau, un pied bloqua cette dernière le faisant rouvrir celle-ci interloqué.

"Hashirama." Dit la voix d'outre-tombe de son frère comme si rien qu'en énonçant son nom, il pouvait le maudire jusqu'à la fin de ses jours.

Le hokage recula de quelques pas, déglutissant difficilement devant les yeux rouges sangs de son frère.
"T-tobi ?"

Mais le brun de cheveux semblait enfin se ressaisir en froncant ses sourcils à la vu de son frère déjà présent.
"Mais... qu'est-ce que tu fais la ?"

"Je viens te défoncer, je pensais que c'était clair, abruti."

"Et eum... Lyanne ?"

"Quoi ?" Demanda le blanc de cheveux en s'approchant dangereusement de son frère.

"Tobi... tu étais littéralement en elle y a 2 minutes... qu'est-ce que tu fais déjà là ?" S'énerva à son tour son aîné alors qu'il devait se répéter.

"Qu'est-ce que ça peut te foutre, tu penses que c'était agréable de se faire reluquer par toi ?"

Hashirama posa sa main sur son front, espérant que son frère n'était quand même pas à ce point un sauvage que pour avoir été aussi peu galant.

"Tobirama !" Haussa enfin la voix du hokage à son encontre ce qui stoppa ce dernier, peu habitué de le voir rentrer dans une colère noire, lui qui était connu pour son air de bienheureux.
"Est-ce que tu viens réellement de prendre ta nouvelle compagne sur un mur et de te barrer de la comme un voleur ?!"

"C'est pas ma compagne... elle ... elle m'a cherché."

Hashirama écarquilla les yeux, comprenant que son frère était encore plus idiot que ce qu'il ne pensait.

"Expliques moi, tout et tout de suite !"

"Je n'ai pas à m'expliquer !"

"Tu es le frère du Hokage petit con ! Si tu risques un conflit avec un nouveau clan, je dois savoir à quoi m'en tenir !"

Tobirama soupira et s'installa sur le petit fauteuil dans le coin du bureau en posant son front sur ses mains et ses dernières sur ses cuisses.

" Je... on se chamaillait comme d'habitude et puis... puis ça a dérapé... rapidement... elle m'énervait tellement à... à être elle et me faire tourner ma putain de tête, mais je te jure qu'elle le voulait aussi !"

"Là n'est pas la question mon frère..." répondit le brun en se posant contre son bureau, calmé en voyant qu'il était plus perdu qu'autre chose face à ses sentiments.
"Si elle était consentante et que vous avez aimé ça, tant mieux mais Tobi... tu lui as parlé au moins avant de partir aussi vite ? Imagines toi deux secondes à sa place, je pense que tu ne la laisses pas indifférente alors se faire larguer seule chez elle après ça ça fait mal tu sais ? Imagines c'était sa première fois ? C'est de quoi traumatiser quelqu'un."

Tobirama devint pâle en relevant la tête, faisant ressortir d'autant plus ses traits et ses yeux rouges.
"Je... je voulais pas... je suis partie car j'étais énervé pour elle."

"Tu es beaucoup trop sanguin, maintenant lèves ton cul et vas vite régler cette situation."

"M-mais comment ?" Demanda-t-il alors qu'il se releva complètement perdu.

"Excuses toi, prends la dans tes bras, discutes avec elle !" S'énerva à nouveau son frère.
"Tu es foutrement amoureux de cette fille."

Tobirama fronça les sourcils tout en le devisageant.

"Ne joues pas ce regard avec moi, je te dis que tu es amoureux d'elle ! Tu n'as jamais réagi ainsi avec quelqu'un, tu en deviens même complètement con."

Tobirama baissa la tête et soupira puis se dirigea vers la porte du bureau sans un bruit ni un regard pour son frère.

Ce dernier le fixa avec un léger sourire en coin, satisfait de le voir pour une fois se taire et accepter une part de ses sentiments.

Devant la porte d'entrée de la jeune femme qu'il avait quitté seulement 20 minutes avant, tobirama trembla légèrement de sa main droite relevée, hésitant à toquer et à affronter des émotions qui pour lui paraissait encore plus terrifiante que la guerre même.

Il n'avait jamais été fort pour tout ça, ce qui ne lui valait que des conquêtes sans lendemain mais lui même savait qu'au fond de lui, il ne pouvait faire semblant devant les tachycardies que cette rousse enragée lui provoquait quand son masque de femme forte tombait enfin.

Il expira tout l'air de ses poumons puis toqua enfin à la porte en grimaçant de n'avoir même pas réfléchi au discours qu'il allait devoir lui faire, il supposait qu'un désolé était la première chose à dire.

Il releva la tête vers la porte qui s'entrouvrit mais frissonna d'une certaine haine en voyant le connard de brun de cheveux qui tournait tout le temps autour d'elle.

"Dégages." Dit ce dernier d'un regard noir.

"Laisses moi la voir." Répondit Tobirama sur le même ton.

"Dégages" répéta-t-il sans faiblir devant le regard de prédateur du blanc de cheveux.

"... s'il te plaît, laisses moi lui parler."

Le brun hésita un instant, perturbé devant le changement radical de son nouvel ennemi qui semblait prit de remords.

"Elle se lave pour te retirer de sa peau, elle ne veut pas te voir et dans tous les cas je ne te laisserais pas la voir."

"Je suis désolé, j'ai paniqué et je... je me suis énervé contre mon frère."

"Je n'en ai mais alors là rien à foutre." Dit-il d'un air impassible.

"Tu n'as rien à voir dans cette histoire." S'impatienta finalement Tobirama devant le mur qui se tenait face à lui.

"Rien à voir ?!" S'énerva-t-il devant l'air désinvolte de Tobi.
"J'ai juré à son frère se m'occuper d'elle, quand j'ai entendu tes cris envers ton frère dans la rue, j'ai foncé chez elle... tu sais ce que j'ai ressenti quand je l'ai retrouvé nue par terre entrain de sangloter comme une gosse ! J'ai cru que tu l'avais violé !"

"Je ... non... elle m'a touché aussi, je n'aurais jamais rien forcé."

"Encore heureux ! Mais ça ne t'ai pas venu à l'esprit qu'une fille qui n'a connu que la guerre dans un petit village était peut-être vierge ?! Tu l'as déshonoré en la laissant seule après la honte qu'elle venait de recevoir face à l'hokage ! Plus jamais tu ne t'approcheras d'elle !"

Tobirama blemit face à ce qui venait d'être confirmé, les mains serrés au point d'en empêcher sa circulation sanguine, il baissa la tête.
"Dis lui que je suis désolé... je... je l'apprécie vraiment... vraiment beaucoup, je voulais la venger de mon abruti de frère sans penser à... à ce que moi même je faisais."

L'homme le fixa d'un air perplexe puis secoua sa tête.
"Je ne lui dirais rien car tu ne mérites même pas de demander pardon." Fini-t-il par dire en refermant la porte à son nez.