À table, collaboratrices, chers collègues repus
Prenez de mon pain moi je n'en mange plus
Jouissez de mes entrailles, de mes abats
Os, tendons, chacals, dépecez-moiBuvez mon fiel noir bon à faire geindre l'encre
Grande bouffe, abondance, méprisables ventres
Sucez la dernière larme qu'il me reste
Buvez encore, noyez-vous jusqu'à l'ivresseAlcoolique je n'ai plus soif que de vin
Mordant, et de promesses et de lendemain
S'il existe, je me tiendrais nue dans ma chair
Ma dépouille à vif sous le tambour du ciel, fière.