Cœur De Gangster / Armando Aretas

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Point de vue Vicenza :

Le soleil déclinait lentement à l'horizon, baignant les rues de la ville dans une lueur orangée. Dans une ruelle sombre, des gyrophares illuminaient les façades des bâtiments. Cependant, dans l'un des bureaux de la police de Bogota, Rafael et moi étions assis côte à côte.

- Mais qu'est-ce que vous avez cru faire ? Vous auriez pu vous faire tuer ! S'écrit le chef de Rafael. Vous êtes irresponsables !

Vexée, je serre les dents avant de riposter immédiatement :

- Je vous rappelle que j'ai tout à fait le droit d'intervenir ! Je suis policière moi aussi alors que ça vous plaise ou non j'ai autant de droits que vous.

- Peu importe que vous soyez policière ailleurs ! Ici, c'est différent. Je suis un chef de police et si Rafael n'avait pas demandé du renfort, vous seriez tous les deux morts !

Rafael, silencieux jusque-là, baisse la tête. Bouillonnante de rage, je serre les poings. Il ne manquait franchement plus que ça.

- Si vous n'êtes pas contente, vous pouvez repartir en Floride, ajoute le policier, le regard dur.

Rapidement, je relève le regard vers celui du chef. C'en était trop pour moi. J'explose :

- Partir ?! Vous osez me dire de partir ?! Je suis aussi compétente que n'importe lequel d'entre vous ! Je n'ai fais que mon...

Le policier, les mâchoires serrées, lance sèchement, me coupant la parole :

- Si vous auriez vraiment fait votre boulot, alors pourquoi Rafael aurait demandé du renfort ?

Ne sachant plus quoi répondre, je claque ma langue sur mon palais avant de croiser les bras sur la poitrine.

- Laissez les affaires importantes aux professionnels, Armando est dangereux et je ne vois pas ce que ferais une personne dans votre genre, irréfléchi et qui agit sans potentiellement voir les dangers avant ! Continue le chef.

Comment osé-t-il ? Hors de moi, je cris :

- Professionnels ?! Vous croyez que je ne suis pas professionnelle ?! Vous ne savez rien de moi !

- Je sais bien plus de choses que tu ne le penses alors arrête de jouer les maligne avec moi. Et tu ferais mieux de me parler sur un autre ton ! C'est clair !

Je serre les poings, tremblante de rage. Je pourrais lui dire tant de choses, mais cela ne ferait qu'empirer la situation. Je prends une grande inspiration, cherchant à contrôler ma colère. Le silence lourd de la pièce amplifie la tension entre nous. Le chef me fixe avec un regard froid, attendant ma réaction.

Finalement, je desserre les poings et lâche :

- Très bien, chef. Mais ne comptez pas sur moi pour rester les bras croisés pendant que vous jouez les héros. Si vous pensez que je suis un danger pour cette mission, et que je suis irréfléchi pour trouver Armando alors c'est votre choix. Mais je vous garantis que je ne resterai pas inactive.

Le chef esquisse un sourire narquois.

- Tu crois vraiment que tu peux faire quoi que ce soit sans notre appui ? Bonne chance pour te débrouiller seule.

Sans un mot de plus, je tourne les talons et quitte la pièce. Une fois dehors, je me dirige vers ma voiture, déterminée à prouver qu'il a tort. Armando est peut-être dangereux, mais je suis prête à prendre le risque. Après tout, c'est une question de survie et d'honneur.

***

Point de vue Armando :

- Ils ont tué Pedro ! Cette pute lui a tiré dessus, termine Marco après m'avoir raconté les évènements récents à l'usine.

Marco et Pedro étaient parmi mes hommes les plus loyaux. Assis sur le canapé de ma cachette, je bus une gorgée d'alcool, essayant de calmer ma rage. Ce hangar n'est qu'un refuge temporaire, juste assez pour remettre nos affaires en ordre.

- Pedro est mort ? Tu n'es qu'un incapable ! Qui est cette Chica ? je demande en serrant mon téléphone si fort que mes jointures en deviennent blanches.
(Fille)

- Comment veux-tu que je le sache ? Cette pute a appelé des renforts après avoir poignardé Pedro dans la cage thoracique, répond Marco, sa voix tremblant de frustration.

Je serre la mâchoire et prends une nouvelle gorgée d'alcool, tentant de maîtriser ma colère. Aucune information ne me vient sur cette pute.

- Armando, je sais juste qu'elle vient de Saint-Pétersbourg. Elle l'a crié avant de montrer son visage. Cette conne pensait qu'elle tomberait sur toi, continue Marco, essayant de me donner le plus de détails possible.

Saint-Pétersbourg, intéressant. Elle ne doit pas être familière avec les règles du territoire Colombien.

- Marco, retrouve-moi cette pute avant qu'elle ne foute tous nos plans en l'air. Rassemble tous mes hommes et dis-leur qu'ils ont carte blanche, mais qu'ils me la ramènent vivante. Compris ? je déclare.

Si cette femme voulait jouer à la chasse à l'homme, alors nous allions jouer. Elle avait tué un de mes hommes, et je n'hésiterais pas à faire pareil. Je n'avais plus rien à perdre, et si elle venait à détruire tous mes plans, elle allait à faire à tout mes hommes.

- Pas de problème, Armando. Je m'en occupe tout de suite, répond Marco.

Je bus une autre gorgée, réfléchissant à la suite des opérations.

- Récolte toutes les informations possibles sur cette putain, ordonnai-je avant de raccrocher.

Je me levai et commençai à arpenter la pièce, mon esprit tournant à toute vitesse. Cette femme de Saint-Pétersbourg avait déclenché une guerre. Elle avait osé pénétrer sur mon territoire, tuer un de mes hommes, et penser qu'elle s'en sortirait. J'allais la faire regretter d'avoir mis un pied en Colombie.