Exercice 3 : Conte revisité

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Cet exercice est également très simple à réaliser. Il suffit de choisir un conte de fée et le revisiter afin qu'il se déroule du point de vue d'un personnage secondaire. 

Exemple : "Catheline, ma soeur, Catheline" --> Barbre Bleue. 

Ma sœur m'observait, horrifiée.
Je ne savais point ce qui la rendait aussi nerveuse.

Elle tourna dans ses mains quelque chose semblable à une clé.
Son stress me gagnait et je n'en pouvais plus.
Je brisais alors le silence.
"Catheline, ma sœur, Catheline. Cesse donc ses enfantillages et dis-moi tout"

Ses larmes jaillirent alors.
Je la pris dans mes bras, perturbé par un tel torrent de larmes.
Voilà qui n'était guère son genre.
Les mots commencèrent à pleuvoir, s'entremêlant et m'empêchant de les comprendre.
Je l'arrêta d'un geste, lui ordonnant de se calmer.

Elle m'expliqua alors que son mari, ce riche mari dont elle disait tant de bien, avait une pièce qu'il lui interdisait.
Lorsqu'il était parti, il lui avait laissé tout son trousseau de clé en appuyant l'interdiction d'accéder à la pièce interdite.
Mais Catheline, et la pauvre s'était dans sa nature, n'a guère pu résister et a ouvert la pièce.
Elle dit qu'elle y découvrit des corps de femmes, des ex-femmes de son mari.
Mortes, toutes.

Je secoua la tête, choquée.
J'affirmai que ce n'était rien, que son vieux mari ne s'en apercevrait point.
Ses larmes rejaillirent et elle me montra l'objet qu'elle tenait.
Une clé, comme je l'avais bien deviné. Mais une clé tâchée de sang.

- "Catheline, ma sœur, Catheline. Par le Grand Seigneur, qu'avez vous fait ?" dis-je.

- "Oh... Anne. Je t'en prie, aide-moi.

Je décida donc de rester à ses côtés afin de l'épauler au retour de son mari.
J'envoya également une lettre à nos frères, deux soldats, afin de quérir leur aide.
Le mari de ma sœur rentra finalement, quelques jours plus tard.
Catheline m'avait dit de m'installer sur la tour afin d'attendre nos frères qui ont dit arriver ce jour.

J'entendit ma tendre petite sœur crier lorsque son mari tenta de l'assassiner.
Mais elle le supplia ensuite de la laisser prier quelques temps.
Son mari accepta de lui laisser quinze minutes.

- Anne, ma sœur, Anne. Vois-tu nos frères au loin.

- Non chère sœur, je ne vois rien et m'en voilà bien navrée.

Le temps filait et aucun soldat à l'horizon.

- Anne, ma sœur, Anne. Vois-tu nos frères au loin ?

Je répondis toujours négativement, à mon grand désespoir.
Et alors que ma sœur, ma chère sœur s'apprêtait à subir son triste sort, les silhouettes de deux chevaux apparurent.
D'un bond, nos frères plantèrent leurs épées dans le corps du mari de ma sœur Catheline et ainsi, Barbe Bleue, car tel était son nom, mourut laissant toute sa fortune à sa femme. 

                                                                                     ~The End~

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