Chapitre 4

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- Ça va aller...

- On...on venait à peine de se connaître !

Un torrent de larmes s'abbatit sur ses joues alors qu'un jeune pleurait de plus en plus fort. Agaçant seulement une seule et unique personne qui prit la parole :

- Pourquoi est-ce que tu pleures comme ça ? On est dans un escape room, c'était évident !

- YUGO !

La personne qui venait de crier rageusement son nom, n'était qu'autre que Nori. Cette fois encore, Yugo dépassait les bornes.

- C'est pas vrai ce que je dit ? Quand même, c'est vachement intelligent d'aller faire copain copain avec les autres sachant notre situation. déclara t-il sur un ton moqueur.

Sa réflexion avait jeté un froid dans la pièce, ils venaient tous de sortir de la même épreuve, mentalement et physiquement écrasante.
Mais comparé à eux, cet homme semblait avoir de l'énergie à revendre.
Mais si c'était pour en évacuer une si mauvaise, alors certains n'allaient pas le lui permettre.

- Je veux bien accepter que l'ont soit tous à bout, mais cela ne te donne pas le droit de traiter les autres joueurs de la sorte.

La femme qui venait de prendre la parole n'avait rien de spécial, juste une humaine ordinaire comme les autres. Mais pour cette situation, elle portait la voix de tous ceux qui ne pouvaient plus débattre.

- Et comment je les traite selon toi ? Ce que j'ai dit est la stricte vérité.

- Et tu penses qu'on a besoin de l'entendre, ta stricte vérité ?

La femme face à lui avait un regard furieux, et les traits du visage striés par la fatigue. Malgré cela, elle dominait facilement Yugo, chose qu'il détestait le plus au monde.

- Ici, chaque personne à sa propre façon d'encaisser et de traiter ce qu'il nous arrive à tous. Si une personne préfère s'isoler, qu'elle le fasse. Si une personne veut se rassurer auprès des autres, elle est libre de le faire aussi. Alors toi...

Son timbre de voix changea brutalement, le secouant.

- Je ne sais pas pour qui te te prends, mais tu n'as absolument aucun droit de le juger.

Le jeune homme maintient son jeu de regard avec la plus vielle, furieux qu'une personne qu'il ne connaissait pas puisse le ridiculiser.

- Tu te donnes de grands airs, mais tu te braque dès l'instant où on te fait la morale.

Sa mâchoire se serra, prêt à imploser.

- Je te ..!

- Oui oui, c'est terminé !

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase remplie de dédain, que Nori la coupa dans son élan. Main autour de son col, elle s'occupait de le faire déguerpir de la zone de tension.

- Un garde est juste là, c'est parfait.

Alors qu'ils avaient parcouru une bonne partie du chemin dans un silence mortuaire, Nori pris la parole, agaçée.

- Tu m'as foutu la honte.

- Tu penses que j'en ai quelque chose à faire ? rétorque t-il sans attendre.

La jeune femme souffla, épuisée de son comportement.

- Je n'arrive vraiment pas à te cerner. Que ce soit avec ton caractère insupportable, ou bien de la manière avec laquelle tu t'adresses aux autres.

- Laisse tomber. Essayer de me cerner reviendrait à une sacrée perte de temps.

Sa voix était grisante, et elle sonnait comme si c'était la chose la plus ennuyante qu'il ait entendu.

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