Escape Room

Chapitre 17

Le corps inconnu s'infiltra progressivement parmi les vaisseaux sanguins, les globules rouges corrompus et le métabolisme ralenti.
Le venin atteignit le coeur de la victime en un laps de temps court, qui lui permettra de se propager encore plus.

À chaque pulsations, il prenait du terrain, et à chaque battement, le coeur se condamnait.

La souffrance le clouait au sol, résonnant de manière sourde, profonde et aiguë dans chaque parcelle de son corps.
Il avait du mal à respirer, et sa température corporelle grimpait dangereusement.

De toute la lenteur dans laquelle il était capable de procéder, il enfonça très prudemment l'aiguille d'une seringue dans l'un des trous laissés par les cros acérés du réptile.

Les traits du visage de Izuku se tordirent dans une crispation de douleur, sous l'oeil inquiet de Tomura.
Sa bouche s'entrouvrit, pour aussitôt se refermer, refrénant un geignement.

Ses iris émeraudes s'ouvrirent le temps d'une micro seconde, n'ayant le temps que de fixer un point fixe, et de se refermer.

Il s'était évanoui.

À vrai dire, vu son état, il aurait été préférable qu'il perde connaissance bien plus tôt.
Il ne savait pas ce qu'il se passait à l'intérieur de son corps, mais vu tous les hurlements et gémissements qui étaient passés, rien de bien agréable.
Et cette énorme tâche obscure sur son ventre ne lui disait qui vaille.

Ça ressemblait à un gros bleu...mais aucune chose n'aurait pu lui faire ce dégât. Peut être qu'on l'aurait frappé ? Ou eu un problème avec la moto ?

Il ne le savait toujours pas.

Après une trentaine de minutes à observer les moindres changements, le blanc se décida finalement à aller se coucher.

La proximité entre lui et le vert se réduisit, afin de pouvoir réagir plus vite si quelque chose se passait.

Il ferma enfin ses lourdes paupières, et tomba dans un sommeil long et profond.

Du moins, c'est ce qui était prévu.

Le bras précautieusement posé auprès de Izuku se fit violemment repousser, réveillant son propriétaire.

- BLEURG !

Une substance obscure liquide s'écrasa contre le matelas, alors que le souffle d'izuku redevenait incontrôlable.

Un cri d'agonie strident s'échappa de ses lèvres ensanglantées, alors qu'il se griffait à sang le ventre.
Scène qui a eu pour effet de complètement le réveiller.

Il se précipita vers sa silhouette douloureusement recroquevillée, essayant de le déplier.

Sa respiration était erratique et lourde, alors que tout ses muscles étaient tendus à l'extrême, ne pouvant plus bouger le moindre petit pouce .
Le pauvre gémissait et hurlait sans relâche, incapable de s'arrêter.

Shigaraki réussi à l'allonger dans ses bras, ses voies respiratoires dégagées.
Izuku ne criait plus, mais son souffle restait pesant.

Une violente quinte de toux le saisit, des larmes dévalant ses joues à flots.
Izuku essayait de s'éloigner, et fit pleuvoir de faibles coups de mains sur lui.

Il vomit du sang une deuxième fois, et ses larmes d'eau salées qui s'échappaient de ses iris se transformèrent en ruisseaux écarlate.
Son nez et ses oreilles suivirent aussi, laissant une quantité inquiétante de ce liquide obscur s'écouler.
Sa toux s'aggrava, et son souffle se perdit dans les courtes occasions où il pouvait respirer.

Ses sanglots vinrent le secouer plus qu'il ne l'était déjà, mêlée à cela une peine agonisante résonnant dans tout son corps.

Les douleurs étaient vives et puissantes, et elles se répendaient d'absolument partout.

Izuku se pencha rapidement afin de régurgiter le sang avec lequel il s'étranglait, sa toux semblant enfin prendre fin.

Tomura resta immobile quelques instants, et rallongea prudemment Izuku à ses côtés, affaibli.

Il perdit connaissance, une seconde fois.

Ce cirque... durant lequel il se réveillait en agonie, les muscles et les organes déchirés, compressés, poignardés, baignant dans son propre sang, et faisant perdre à Tomura tout ses moyens, dura un trop long moment.

Beaucoup plus tard, ce ne furent pas les cris qui le réveillèrent, mais leur porte de métal s'ouvrant à la volée.

La lumière aveuglante des couloirs vinrent éclairer toute leur chambre sombre, alors que les gardiens l'avaient mis dehors.
Shigaraki, épuisé, regarda ses mains ensanglantées, alors qu'une panique s'immiscea au cœur de sa cage thoracique.

Son alter était-il revenu ?

Mais il se rappela du pourquoi ses mains étaient dans un tel état, et soupira. En comparaison, l'état de ses paumes ne seraient rien face aux vêtements de son ami...

Des gardes entraient à foison dans la petite pièce, sous son oeil exterminer par la fatigue, par cette nuit qui n'en était vraiment pas une.

Deux gardes sortirent finalement, un matelas imbibé de sang entre les mains.
Le blanc resta pantois, se demandant si il ne s'était pas vidé de son sang.

Ils rentraient et revenaient, avaient nettoyé la chambre, et changés Izuku, seules chose pour lesquelles il leur était un poil reconnaissant.

Une bassine d'eau lui fut présenté, où il put voir l'étendue de tout ses traits tirés.
Il y plongea ses mains, se débarassant de ce fluide clair.

Il put enfin rentré dans sa chambre, trouvant Izuku toujours endormi sur un nouveau matelas, et des vêtements secs.

Il s'écrasa lui aussi d'épuisement, priant pour qu'il puisse passer le reste d'une nuit tranquille.