The Ghost of You {UA Malec}

Chapitre 4 : Ouragan et canapé

Bonjour à tous, voici le chapitre du vendredi ! Je sais que je ne varis pas beaucoup en ce moment mais mon job d'été m'épuise et je me plait pour l'instant à continuer avec mes amis fantômes donc je fonce dans cette histoire de toute mon âme ! Bonne lecture ! 

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Alec avait toujours été d'une nature très calme et bienveillante, mais après le coup de sonnette qui venait de retentir dans sa nouvelle demeure, faisant fuir le fantôme de cette petite fille terrifiée dont il ne connaissait même pas le prénom, le médium eut toutes les peines du monde à contenir sa frustration et le flot de jurons qui menaçait de quitter ses lèvres agacées. Inspirant et soufflant profondément plusieurs fois pour retrouver son calme, le noiraud aux cheveux mi-longs se concentra sur des mantras apaisants. Il était calme, il était bien. Les esprits étaient attachés au lieu dans lequel ils habitaient : elle était partie, mais pas définitivement. Elle allait revenir, tôt ou tard. Maintenant il savait qu'il n'était pas seul à vivre ici, et que, même, d'autres fantômes avaient investi les lieux. S'il ne pouvait plus communiquer avec l'enfant, il pourrait toujours retenter l'expérience avec les autres. Retrouvant finalement son calme, Alec afficha un sourire serein et descend au rez-de-chaussé pour aller ouvrir à son visiteur qui martelait une nouvelle fois la sonnette. Abaissant la poignée pour voir qui se trouvait de l'autre côté, le noiraud s'attendait presque à ne trouver personne, la pensée qu'un autre fantôme ait pu le divertir pour l'empêcher de communiquer avec la petite fille lui traversant l'esprit. Mais non, c'était impossible. Enfin, techniquement c'aurait été possible, mais pour qu'un défunt ait assez de force pour avoir un impact concret sur le monde vivant lui demandait soit une énergie monumentale, qu'il avait sans doute déjà dépensé à trafiquer sa radio, soit une colère nourrie de sa mort, auquel cas il s'agirait non pas d'un simple fantôme mais bien d'un poltergeist. Et Alec était sûr de lui en affirmant qu'aucun fantôme de ce genre n'habitait les lieux. Non, il ne pouvait s'agir que d'un être vivant comme lui, mais la visite n'en restait pas moins surprenante : personne dans le quartier n'avait accepté de lui ouvrir sa porte en dehors de la vieille madame Belcourt, et il se doutait que la grand-mère devait déjà se trouver bien au chaud dans son lit. Et il avait raison, ce n'était pas Camille à sa porte, mais son époux, Raphaël. Le vieil homme avait les mains dans les poches de son blouson défraîchis, comme l'aurait fait un adolescent, ce qui fit tendrement sourire le médium. L'âge, c'était dans la tête, après tout ! Le jeune homme retint un rire en baissant les yeux sur sa propre tenue : si l'âge se jouait aux vêtements, il ne devait pas avoir plus de huit ans à l'heure actuelle ! Gloussant pour lui-même, il releva les yeux sur son visiteur.

- Bonsoir, Raphaël, l'accueilla-t-il en souriant. Qu'est-ce qui vous amène ce soir ?

- Hola gamin, sourit quelque peu le grand-père en voyant le pyjama pilou de son hôte. Joli smoking, ironisa-t-il avec un clin d'œil. Je voulais savoir si tout allait bien pour toi, chico, marmonna-t-il en faisant une petite moue.

- Je vais très bien, je vous remercie, souffla Alec avec un léger doute. Mais vous...ça va ?

- Oh, ça ne va jamais fort quand on est vieux. Dios, j'aimerais bien être fringuant comme toi, le môme...Mais ça va ! Écoute, mémère et moi, enfin surtout elle, on t'a entendu hurler et on s'est demandé si tout allait bien pour toi. Elle refuse de s'approcher de cette maison, comme si son âme allait être aspirée ou je ne sais pas. Elle bigotte beaucoup ma femme, tu sais, mais je l'aime comme ça cette vieille bique. C'est mi esposa, et le premier qui la traite de vieille bique je lui colle ma patate dans la figure. J'ai encore de la force tu sais, assura-t-il en joignant le geste à la parole.

- Je vous crois, gloussa Alec en secouant la tête. Je vous assure que votre femme et vous êtes charmants, je suis heureux de vous avoir comme voisins. Pour tout vous avouer j'ai glissé dans ma douche alors j'ai peut-être crié, effectivement. Mais je vais bien, comme vous voyez. Rassurez-vous, tout va bien.