A summer to get to know you

Chapitre 4

Whirring — The Joy Formidable
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Aujourd'hui, Elijah m'a proposé d'aller manger un morceau en ville ; histoire qu'on discute un peu tête à tête. J'ai passé plus d'une heure dans la salle de bains pour tenter de dompter mes cheveux ondulés. Finalement, je les ai lavés et attachés à l'arrière de mon crâne à l'aide d'une grosse barrette. Ils reposent sur mes épaules et les ondulations sont bien définies.

J'ai appliqué une fine couche de mascara sur mes cils noirs et du blush sur mes pommettes. La teinte rosée contraste avec la blancheur de ma peau. Plus qu'à ajouter un peu de parfum et je serais prête. Pour ce qui est de la tenue, j'ai opté pour une robe rouge en lin. Légère et mignonne : parfaite pour l'été mais surtout pour supporter la chaleur. En fin de matinée, le soleil tape déjà et la température grimpe rapidement.

Dans ma chambre, je m'observe longuement dans le miroir. J'aime ce que je vois : une jeune femme croquant la vie à pleine dent avant d'entrer à l'université. Je veux profiter de cet été et ne rien regretter avec mes amis, ma famille et... lui. Pourquoi pas.

Je suis anxieuse à l'idée de le revoir. Pas parce que j'ai peur, mais parce qu'il s'agit d'un date. Un rendez-vous qu'il m'a proposé, que j'ai accepté. Mon tout premier. Aucun de nous n'a prononcé ce mot : c'en est bien un. On ne se connaît peut-être pas depuis longtemps mais quelque chose me dit que Elijah est un homme bien.

Avant de claquer la porte d'entrée, je pense à prendre mon antihistaminique pour m'éviter une crise d'allergie pendant notre sortie. Les pollens peuvent me rendre la vie dure. J'envoie un message à Elijah pour le prévenir que je suis partie. Nous sommes supposés nous retrouver près du port pour ensuite nous balader dans le centre-ville et choisir un petit restaurant pittoresque.

Lorsque j'arrive au point de rendez-vous, je balaye la marina et l'aperçoit. Mon cœur bat la chamade.

Tout va bien se passer.

Il se tient là, debout face aux bateaux. Il est vraiment beau dans sa veste de football américain à l'effigie de l'équipe de Toronto. Il ne m'a pas encore remarquée, j'en profite pour le détailler. Ses cheveux se soulèvent avec la légère brise qui nous entoure, son regard est braqué sur l'horizon qu'il observe d'un air rêveur.

— Hey, le salué-je en m'approchant.

Il tourne la tête vers moi et revient sur Terre. Lorsqu'il me sourit, sa fossette se creuse. Ça lui donne un charme que je ne peux pas nier.

— Maya, ça va ?

La façon dont il prononce mon nom me fait quelque chose là, au creux de mon estomac. Sa voix rauque est une réelle musique pour mes oreilles.

— Bien et toi ? Désolée de t'avoir fait attendre.

Il hausse les épaules alors que nous nous mettons à marcher en direction du centre-ville.

— Tu ne m'as pas fait attendre, ne t'en fais pas. Je suis arrivé quelques minutes avant toi, me rassure-t-il.

Nous marchons côte à côte, nos bras se frôlent subtilement. À chaque contact, ma peau réagit en formant la chair de poule. De délicieux frissons m'envahissent tandis que je sens mes joues chauffer. À l'heure actuelle, je dois probablement ressembler à une tomate bien mûre.

— Alors, tu as hâte d'aller à New York ?

À l'entente de sa question, je ne peux pas m'empêcher de ressentir une vague d'excitation. Évidemment, je lui ai partagé mon enthousiasme à l'idée d'aller à l'université de Columbia, combien passer le SAT était difficile tant l'école est sélective. Il a pu compatir puisqu'il a dû en passer un pour entrer à Berkeley.