Chapitre 8 - Partie 1

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Note : Hello ! Ce chapitre 8 comportera 2 parties.

Fun fact : à la base, le chapitre devait être en un seul morceau et compter trois "petites" scènes. La première, que je vous poste actuellement, est déjà bien grosse, 23 pages. On est sur un gros morceau mais je pense que ça en vaut la peine ;). (Les personnages ont fait ce qu'ils ont voulu c'pas ma faute D:)

Je me suis éclatée à l'écrire et je suis vraiment contente de cette partie qui débloque pas mal de trucs donc je pense qu'elle ne devrait pas plaire qu'à moi ;).

Bonne lecture !

Allen se réveilla sur un canapé, dans une pièce qu'il n'avait jamais vue. Il se demanda où il était, dans un réflexe inconscient. Sa mémoire endormie fit rapidement le lien entre les événements de tout à l'heure et sa sieste improvisée - il ne lui semblait pas avoir dormi très longtemps. Il sentit aussi une odeur de nourriture. Ses sourcils se froncèrent alors qu'il cherchait à se repérer dans l'habitacle, ne sachant pas d'où venait ce qu'il percevait. Il pouvait apercevoir la porte fermée à clef, celles-ci pendaient et luisaient dans le noir. Malgré l'obscurité ambiante, il repéra aussi la fenêtre la plus proche, couverte d'un carton. Il s'en approcha et le déplaça pour observer dehors. Il faisait encore nuit, son intuition ne l'avait pas trompé. Il n'y avait que des immeubles autour d'eux, en ruines, ainsi, il présumait qu'ils étaient dans l'un des seuls tenant à peu près debout. Pas âme qui vive. Puis, la frontière de la ville, avec les hauts grillages abimés. Il s'étonna. Si loin du centre, il espérait que personne ne viendrait les trouver ici. Kanda prenait quand même des précaution, en les calfeutrant ainsi. Étaient-ils en sécurité ?

Il espéra que oui.

Remettant le carton en place, Allen ôta son nœud papillon avec empressement - sa gorge put enfin respirer ! - et réfléchit. Son estomac réagissait à l'odeur délicieuse. Il était déjà tard quand ils avaient quitté le restaurant et qu'ils étaient repassé par le club... Kanda se faisait sérieusement à bouffer au milieu de la minuit ? Sans déconner ? Il n'était pas du tout habitué à ça. Au clan de Luberrier, il y avait des horaires. On ne mangeait pas quand on voulait. Il regarda autour de lui, ne tardant pas à distinguer la lumière qui venait de sous la porte d'une pièce attenante fermée - la cuisine. Il toucha le cuir vieux du canapé, beaucoup moins doux que celui de la limousine, en se levant.

Il fit quelques pas avant de rejoindre Kanda.

Avisant également la lampe sur pied, Allen l'alluma. Une grande pièce à vivre constituée de vieux meubles rafistolés lui faisant face. C'était joliment agencé. En plus d'être vieillot, le mobilier comportait des traces d'usures et il y avait peu de choses. Ça n'avait rien à voir avec l'hôtel luxueux où ils se voyaient. Il y avait quelque chose de beaucoup plus simple ici.

Allen continua d'observer les lieux. Il y avait un aspect très doux dans l'aménagement sobre. Détonnant, des pièces de décoration faits mains, s'il se fiait à des créations ressemblant à des bouquets de fleurs artificielles créés à l'aide de vieux vêtement (quelques-unes des pétales étaient clairement faites en jean), reposaient sur une commode aux tiroirs éraflées. Des gravures y étant tracés. On aurait dit que la commode avait servi à mesurer la taille d'un petit enfant. Sans doute était-ce vrai.

Si ça choquait Allen qu'on ait pu gâcher du tissu pour ça, tant c'était utile, il trouva cela charmant dans l'exécution. Ça ne semblait pas être de Kanda. Allen se trompait peut-être, mais il n'avait pas l'air d'avoir la fibre... artistique ou manuelle. Pas ce genre de manuel, du moins.

Quelques bibliothèques avec des livres jaunis, on aurait dit que tout avait été récupéré à droite à gauche, ou laissé en l'état. Ils squattaient une ancienne demeure ?

Honeymoon || D. Gray ManOù les histoires vivent. Découvrez maintenant