War of the lost Corbel

Chapitre 3: Mira. •

Il y a quelques milliers d’années, notre planète a accueilli les Humains sur ses terres. Nous, les Ailés, nous ne voulions pas d’eux sur nos terres. Ils appartenaient à la Terre, leur planète. Arrivés pas des portails, nous fûmes forcés de les accueillir, comme les portails s’étaient refermés. On a pris soin d’eux, et tout se passait bien, tout le monde était content. On vivait en harmonie. Jusqu’à ce qu'un jour, les Humains se retournèrent contre nous. Ils nous volèrent nos terres que nous avions partagé avec eux pour les faire leurs, avec ces machines qu’ils avaient bâties en secret. À présent, ils ont pris le contrôle de notre planète. Ils font peur à tout le monde, commettent des meurtres en masse, tuant des cités entières, créant une “nouvelle espèce”. Les Elfes. Les Elfes étaient autrefois des Ailés, mais les Humains leur ont coupé les ailes, pour les priver de leur liberté, de leurs pouvoirs. C’est ainsi que plus de la moitié de la population de notre planète est devenue des esclaves sous le joug de la cruauté des Humains. Moi, ce que je veux, c’est d’aider. Je veux les démolir, ces Humains. Comme je suis de la royauté, je suis puissante, mais je suis aussi une femelle. Ce qui veut dire que je ne suis pas autorisée à utiliser mon pouvoir. Tout le monde pense que je ne sais donc pas l'utiliser, comme je l’ai dit à Eden. Mais ce que personne ne sait… C’est que j’ai trouvé un professeur. Je l’appelle Boss, c’est mon patron, et il m’apprend à me battre, utiliser mes pouvoirs, et tuer. Il me forme pour être un assassin. Je dois avouer que j’aimais particulièrement me battre. En plus, il est très gentil avec moi et il m’offre un moyen d’échapper, ne serait-ce que quelques heures, à la torture qu’est ma vie de princesse. Il a les mêmes tâches sur son corps que moi, et ça me donne une impression d’appartenance, comme si j’étais destinée, non pas à être Reine, mais à tuer. J’éprouve un plaisir particulier à ôter la vie. Je regardai l’heure. Il était temps. Je me levai de mon lit et m’habillai. Je réussis ensuite à me glisser hors de ma chambre, sur la pointe de mes pieds. Il faisait nuit, tout était silencieux, seuls les gardes veillaient. Aucun d’eux ne devait me voir. Je m’avançai dans le couloir, mes cheveux clairs dissimulés sous une capuche noire. Je sautai par la première fenêtre, glissant sur le toit qui menait à l’arrière cour, que personne n’utilisait jamais. Une ombre se tenait déjà là.
- Princesse Uri. chuchota-t-il. Bienvenue.
- Bonsoir, Boss. répondis-je sur le même ton.
- Commençons ton test final. Montre moi la maîtrise de ton pouvoir.
J’hochai la tête. Je savais ce que j'avais à faire. Les flammes grandirent, dansant sur mes bras. Je sentais ma connexion avec chaque particule, leur obéissance. Elles grandirent et avalèrent mon corps, pour s’en détacher complètement, m’entourant tel un dragon de feu, avant d’aller se promener sur le corps du Boss, sans le blesser ni le brûler. Ces flammes étaient agréablement tièdes, ni trop chaudes, ni trop froides. Je les éteignis ensuite, dans un petit artifice d’étincelles.
- Bien. Attaque moi.
Je fonçai sur lui sans attendre, puis bondis au-dessus de lui en m’aidant de mes flammes. Je me retournai en l’air et roulai entre ses jambes pour toucher ses deux tendons d’achilles avec mes doigts. Il tenta de m’attraper mais je lui envoyai un coup aux oreilles avant de le pousser au sol avec tout le poids de mon corps et la force de mes muscles. Il tomba à la renverse, je sortis ma dague et la posai contre son cou.
- Mort.
- Je vois que tu t’es entraînée, même sans moi. dit-il avec satisfaction. Aucune hésitation, bravo. Maintenant… Attends-moi ici une petite minute.
J’hochai la tête alors qu’il disparaissait dans l’obscurité, me laissant seule. Craquement. Sifflement dans l’air. Je me jetai au sol alors que quelqu’un me fonça dedans. Je me relevai, je ne voyais rien. Je fermai les yeux, je n’en avais plus besoin pour l’instant. Je me concentrai sur les bruits. En haut! Je m’écartai vers la droite avant de foncer dans la personne, la poussant au sol. Je me jetai dessus, ma dague s’enfonçant dans sa gorge. Un jet de sang m’éclaboussa et je grimaçai alors que mon agresseur agonisait. Le corps se crispa avant de retomber, sans vie. Je me relevai, quelqu’un était derrière moi. Je me retournai vivement pour planter ma dague dans le nouvel arrivant, mais mon bras se retrouva bloqué. Utilisant sa force, je jetai mes jambes vers la tête de la personne. Mes dieux, c’était un dragon ou quoi?? Massif, énorme, ma petite taille ne faisait sûrement pas le poids face à ce colosse. Je jetai ma dague au sol et m’assis sur ses épaules, frappant fort ses oreilles pour le décontenancer. Le mâle poussa un râle lorsque je lui enfonçai mes pouces dans les yeux, qui crevèrent sous la pression. Il tenta de me jeter au sol, je roulai et visai ses couilles. Je lui décochai un gros coup de poing dans les parties avant de me précipiter vers ma dague, qui reflétait la lumière des lunes, me permettant de la localiser. Une autre personne, plus petite et moins massive, apparut et tenta de m’attaquer avec sa longue lame. Je parai avec ma dague dans un tintement de métal avant de m’éloigner. Sa lame était plus longue que la mienne, si je m’approchais de trop, j’étais morte. Je jetai un coup d'œil au mastodonte qui était couché au sol. Je m’approchai de lui en un saut et plantai ma dague dans son cœur. Une fraction de seconde plus tard, deux personnes m’attaquaient de tout part. Les coups volaient, les armes tintaient et le sang giclait. Ma tresse volait derrière moi à chaque mouvement. Je parais, j’attaquais. Putain, on veut ma mort ou quoi!? Je désarmai celle à la longue lame, la retournant contre elle. Je l'empalai sur sa propre lame avant de lancer ma dague dans le front de l’autre. Je récupérai la grande lame, à l’écoute du moindre bruit. Mais tout ce que j’entendis, ce fut de lents applaudissements et les pas du Boss.
- Bravo Mira. Je t’avoue être impressionné.
- C’était qui, putain?? m’écriai-je en allumant les torches présentes autour de la cour.
La lumière dansante des flammes découvrit une scène des plus sanglantes. Quatre corps gisaient, deux mâles, un à la gorge tranchée, un autre aux yeux crevés et à la poitrine percée et deux femelles -des jumelles-, une transpercée de part en part et l’autre au front défoncé par ma dague. Un bain de sang qui me glaça le sang.
- Des assassins, tout comme toi. Tu as passé le test final avec brio.
- C’est vous qui les aviez envoyés?
- Oui, pour ton test final, que tu as réussi haut la main. Tu es à présent un assassin sous mes ordres.
Il me tendit une feuille de papier.
- C’est un contrat. Signe le et je t'assignerai ta première mission.
Je saisis la feuille, laissant des traces de sang dessus. Il me tendit un stylo vide. Je levai un regard interrogateur vers mon boss.
- Tu dois signer avec le sang de ceux que tu viens de tuer.
J’hochai la tête et commençai à lire les closes.
Un, ne jamais parler à quiconque de cette activité illégale.
Deux, obéissez à celui qui vous engage sans poser de questions, ni s’opposer à sa parole.
Trois, respectez les clients et répondez à leurs attentes, ce sont eux qui vous payeront pour vos services.
Quatre, ne divulguez jamais l’identité de vos clients, ni celles des victimes.
Cinq, épargnez les enfants et tous ceux qui ne sont pas ciblés (si votre approche est celle de la rencontre directe, et qu’il y a impossibilité de respecter cette clause, faites le moins de victimes collatérales ou abandonnez la mission en attendant un meilleur angle d’attaque).
Six, ne jamais attaquer dans un endroit public.
Sept, tuez autant d’Humains que possible si vous en avez l'occasion, femelles, enfants et mâles sans distinction.
Huit, ne pas menacer/tuer/mettre en danger une personne qui n’a rien à faire avec la mission qui vous a été assignée.
Neuf, si vous êtes blessés, ne risquez pas votre vie.
Dix, au moindre incident qui puisse être trop dangereux, mettez-vous en sécurité le temps que la situation se calme.
Onze, connaissez les règles, enjeux et valeurs de ce métier par cœur.
Douze, ces clauses peuvent être changées n’importe quand par votre employeur. Si vous acceptez toutes ces conditions, veuillez signer en bas de la page.
Je mis la feuille entre mes lèvres et m’approchai de mes victimes. Je prélevai un peu de sang de chacune de ces personnes, mettant deux-trois gouttes dans la cartouche. Je signai ensuite mon nom sur le bas de la feuille avant de la rendre à mon boss.
- Bien. Tu es prête pour ta première mission, qui ne sera pas la plus facile de toutes. Te sens-tu prête?
- Oui.
- Ce soir, c’est la dernière fois qu’on se voit, tous les deux. Nous communiquerons entièrement par le biais de la radio que je t’ai donnée lors de notre rencontre.
J’hochai la tête, prête à entendre la suite, les oreilles bien droites.
- Ta mission commencera demain. Tu devras tuer un ami de ta famille. Il s’appelle Nawim Thra, j’imagine que ça te dit quelque chose?
- Oui, c’est celui qui nous a sauvés, Zogan et moi, des Humains.
- Correct! D’ici quelques jours, il vous rendra visite, il a envoyé un courriel que j’ai réceptionné avant de renvoyer. Une fois fait, tu devras m’apporter sa tête coupée. Avant ça, je ne veux pas te voir devant moi. Compris?
- Oui!
- Bien. Au revoir, Princesse Uri. Ah oui, et débarrasse moi de tous ces corps avant qu’ils ne commencent à sentir de trop.
Et il disparut à nouveau dans les ténèbres de la nuit. Je soupirai en éteignant les torches accrochées aux murs et mis le feu aux corps. Un feu aux couleurs de la nuit, pour qu’il ne soit pas repéré. Il ne resta bientôt que des cendres, que je balayai avant de les mettre à la poubelle. j’avais lavé le sang, ne laissant aucune trace du carnage. Même pas une odeur. Lorsque j’eus fini, le ciel s’était teinté de rose, et le lever du soleil n'allait pas tarder. Je me faufilai jusque dans ma chambre, très excitée mais épuisée. J’avais passé le test! J’avais été attribuée ma première mission! Je me changeai et pris une douche rapide avant de me glisser entre mes draps. Le sommeil me cueillit bien vite.